Les Celtics bombent le torse face à Indiana : victoire virile, première défaite des Pacers, et surtout… un vrai match de basket
Le 30 déc. 2020 à 07:11 par Giovanni Marriette
Une fois de plus c’est Neg’Marrons qui vient vous parler, et une fois de plus les Pacers nous font taire en ce début de saison. Invaincu avant le match de la nuit et porté notamment par le meilleur joueur de la semaine à l’Est, le squad de Nate Bjorkgrend avait rendez-vous cette nuit avec un autre cador de l’Est : les Celtics. Une belle manière de juger le niveau des deux franchises en ce début de saison, et premier constat : “ça joue au basket dis-donc”.
Les Pacers ? Jamais avares pour envoyer du bon gros jeu. Un Domantas Sabonis davantage dans la distribution en début de match et en bon capitaine de route par la suite, formant avec Malcolm Brogdon l’un des duos les plus plus intelligents de la Ligue. Puis un Victor Oladipo adroit, inspiré des deux cotés du terrain et même… aérien, offrant à Indiana, peut-être, son meilleur match depuis presque deux ans. Déjà. Un gros six majeur pour Indy, avec un Myles Turner retrouvé en défense après deux saisons compliquées sous son cercle, et un ballon qui tourne bien depuis l’arrivée de l’ancien manager du rayon tables basses d’Ikea. Mais ce soir, et les hommes de Bjorkmachin n’ont pas à en rougir, ces messieurs sont tombés sur un os, un os vert et collectif sublimé par quelques individualités bien en vue. On parle évidemment de Jayson Tatum, as usual, tranchant en attaque et encore auteur d’un 27/11 et d’une perf qui ne tardera plus à en faire un candidat crédible dans la courses aux prochains trophées de MVP. Jayson Tatum mais également l’autre Jay, Jaylen Brown, efficace en attaque et encore plus en défense, en témoigne sa dernière interception qui rendra la victoire des C’s officielle dans la dernière minute.
Mais cette saison, et ce malgré l’absence jusque début janvier de Kemba Walker, les C’s peuvent s’appuyer sur un groupe qui semble déjà avoir trouvé quelques automatismes. On pense à un Marcus Smart tout heureux d’avoir trouvé en Tristan Thompson un sacré collègue de bagarre, ce dernier offrant à Boston une intensité toute nouvelle sous les panneaux après une saison passée avec le seul Daniel Theis comme véritable intérieur. En terme de babars on pense également à Robert Williams et son corps d’homme ayant ingéré un autre homme, Bébert étant pour l’instant utilisé avec autant de parcimonie que de malice par Brad Stevens. On pense enfin à Payton Pritchard, rookie sniper qui n’a finalement rien d’un rookie tant il joue déjà juste, belle surprise déjà bien intégrée à la rotation et qui a prouvé en trois matchs ce que Carsen Edwards ou Romeo Langford n’ont pas réussi à prouver en un an. Thompson, Pritchard mais aussi les soldats Ojeleye ou Grant Williams, pas ou peu utilisés cette nuit mais remplaçants parfois très stratégiques de Coach Stevens, le duo Jeff Teague… Javonte Green qui fait le taf en attendant le retour de Kemba Walker, et vous obtenez finalement un roster plus équilibré que la saison passée malgré le départ en apparence non comblé de Gordon Hayward.
Au final cette nuit ? Une victoire solide, il fallait l’être face aux Pacers, et un bilan de 2-2 pas vraiment significatif de la bonne impression laissée par Boston depuis dix jours, malgré un premier revers face à… Indiana (game winner de Sabonis) et la raclée de Noël reçue des mains divines de Kyrie Irving et Kevin Durant. La suite pour les Verts ? Un match face à Memphis puis deux face aux Pistons, voilà qui devrait permettre à tout ce petit monde de faire décoller pour de bin le compteur victoire. On sait pas hein, enfin p’t’être.