Russell Westbrook a fait du… Russell Westbrook pour ses débuts : triple-double rapide mais défaite, du bon mais du moins bon

Le 24 déc. 2020 à 08:57 par Giovanni Marriette

Pas loin d’être l’évènement marquant de la soirée tiens. Les grands débuts de Russell Westbrook avec les Wizards, avec tout ce que ça induit en matière de hype et de déchainement de haters. Bonne nouvelle il y en aura eu pour tout le monde cette nuit, avec au final un Brodie qui a fait… du Brodie. Quelle surprise.

Il était là et bien là, non sans avoir omis une fois de plus d’attirer la lumière sur lui dès son arrivée à la salle, dans un accoutrement que nous nous garderons bien de disséquer. Pour ce qui est du match de Russell Westbrook ? Une définition parfaite de… Russell Westbrook, car si vous croyez encore que le garçon va changer vous vous fourrez le doigt bien profond dans le triple-double. Titulaire – évidemment – aux côtés de Bradley Beal, Deni Avdija, Isaac Bonga et Thomas Bryant, le MVP 2017 a tout d’abord débuté par faire ce qu’il sait faire le mieux : gonfler sa ligne de stats d’entrée, et dans le sens du jeu s’il vous plait. Bonga et Bryant gavés de ballon, une énergie folle qui intime l’ordre aux copains de lui laisser un maximum de rebonds, et des attaques brutales du cercle que personne côté Philly n’arrive à freiner. A ses côtés un Bradley Beal qui prend sur lui, transformant à peu près tout ce qu’il touche en or, et on se dit alors que tout va bien dans le meilleur des mondes, et l’on se met alors à essayer d’écrire le nom d’Anzejs Pasecniks sans faire de faute pour valider le perfect de cette première mi-temps.

Score serré, RW fait du RW, et tout à coup RW fait du RW… mais dans le mauvais sens du terme. Des tirs, beaucoup de tirs, et toi même tu sais à quel point ces fameux jump-shots à contre-emploi peuvent vite être énervants. Puis viennent les ballons perdus, six au total, et au fur et à mesure que le match avance on retrouve un Brodie qui en fait beaucoup mais qui veut clairement… trop en faire. Permissif en défense mais tant pis doit-il se dire, puisque dans le même temps et dès le troisième quart… Russell valide déjà son premier triple-double de la saison (21/11/15 au final), le 147ème de sa carrière faut-il le rappeler. Quinze passes au total donc, ce qui veut quand même dire que le mec a un minimum régalé, mais une production biaisée une fois de plus en fin de match avec quelques errements défensifs et de nouveau des ballons bêtement perdus. Un fil qui se déconnecte, ou des fils qui se touchent tiens, au choix, une séance de trashtalking estampillée Prix Nobel avec Dwight Howard, et un match qui basculera finalement du côté des Sixers, ces derniers ayant proposé un basket beaucoup plus structuré et donc victorieux.

Pour résumer ? Russell Westbrook a beaucoup parlé, il a conseillé ses jeunes coéquipiers et les a gavé de bons ballons toute la soirée, puis il a fait preuve d’une envie d’une énergie très significatives. Oui mais Russell Westbrook reste Russell Westbrook, et la fanbase des Wizards a donc découvert en 36 minutes ce à quoi ressemblait le phénomène au quotidien. Une première encourageante, plutôt positive même, mais au moins on est sûr que Russell Westbrook ne changera pas, en tout cas pas cette année.