NBA, l’abécédaire de la reprise : tout ce qu’il faut savoir sur le retour de ta darling préférée, en mode des chiffres et (surtout) des lettres

Le 22 déc. 2020 à 16:05 par Giovanni Marriette

reprise nba
Source image : montage via YouTube

Ce soir c’est le grand soir, mettez votre plus beau costume et préparez votre plus beau plateau repas. Ce soir c’est le grand soir, la Ligue préférée de ton joueur préféré est de retour pour te jouer de bien jolis tours. Ce soir c’est le grand soir, alors envoyez le pense-bête pour ne rien oublier, pour savoir tout ce que vous ne devrez pas louper cette saison. On y va ? On y va.

A comme alarme : vous pouvez d’ores et déjà régler vos alarmes, à 0h30, 1h, 1h30, 2h, 2h30 et ainsi de suite, car à partir de ce soir vos nuits ne ressembleront de nouveau à aucune autre. Plusieurs écoles quand on est fan NBA. La petite sieste en soirée, ou alors une force suffisante pour veiller et être au taquet pour le début des matchs. Si vous avez un emploi on vous conseille la première solution, car sinon la réunion de 9h peut vite se transformer en cauchemar.

B comme Brooklyn : la hype est grande en ce début de saison. Kevin Durant est de retour pour rappeler à tous qu’il est le joueur de basket ultime, Kyrie Irving va retrouver un statut de lieutenant qui lui va à ravir, Steve Nash, Mike D’Antoni et Amar’e Stoudemire sont sur le banc pour insuffler un spirit digne des années 2000 et globalement le roster des Nets est l’un des plus profonds de toute la Ligue. Aucune ambiguïté : il faudra être là pour CHAQUE match des Nets cette saison.

C comme charcuterie : on aurait même pu parler de f comme fromage ou de p comme Pepito. On s’est compris, la reprise est aussi synonyme de fringale nocturne, et si les plus courageux braveront l’impossible en faisant bouillir de l’eau pour faire des pâtes à 3h du matin, les plus pragmatiques préféreront le déchirage de paquets de Chip’s ou les engloutissages de jambon de marque Monique Ranou sans même prendre le temps de couper la tranche en deux. Petit conseil de gros : une heure de sport tous les deux jours et tout est permis niveau sucré/salé dans le canapé.

D comme Doncic : le meneur des Mavs entame sa troisième saison en NBA et… sky is the limit. On parle déjà de potentiel triple-double de moyenne, on parle d’un mec plus que candidat au trophée de MVP, on parle d’un mec que l’on sent capable d’amener sa franchise – déjà – au sommet de l’Ouest. Gueule d’ange, une blondeur qui pousserait presque Gad Elmaleh à écrire un nouveau spectacle, et l’assurance de vibrer à chaque fois qu’i sera sur le terrain. Estimez-vous heureux de vivre à la même époque que ce génie, dites-vous qu’on en a pour encore douze ou quinze ans, et faites un grand sourire.

Luka Doncic 23 novembre 2020

E comme Evan (et Rudy) : les deux meilleurs Français de NBA sont en plein prime, le premier est en contract year et voudra attirer le chaland, et le second est un All-Star qui vient de signer le contrat le plus fou de l’histoire de France. Deux joueurs français parmi les leaders de leur franchise, deux mecs qui pèsent et qui produisent, et deux belles raisons d’être fier du niveau du basket tricolore.

F comme fatigue : il faudra la gérer cette satanée fatigue. On parlait plus haut du rythme effréné que nous impose la NBA, n’oubliez pas que cette saison 2020-21 sera une course de six mois qui s’enchainera avec un combo JO / Free Agency / Draft / saison suivante assez mortel sans ordonnance. Messieurs dames choisissez vos nuits, le café c’est bien mais pas essentiel, dormir c’est chiant mais ça reste utile.

G comme Greek Freak : ou comme Giannis, Giannis Antetokounmpo. Double-MVP en titre et récemment signataire du plus gros contrat de tous les temps avec les Bucks, le cyborg grec de Milwaukee aura à cœur de rentrer encore un peu plus dans l’histoire en devenant le quatrième joueur de l’histoire à rafler trois statuettes consécutives (Bill Russell, Wilt Chamberlain et Larry Bird sont les trois autres) et en allant chercher – surtout – une bague avec les Bucks qui ressemblerait de très près à l’apogée de sa carrière. Ah oui, on vous rappelle qu’il vient d’avoir 26 ans.

H comme Hayes : comme Killian Hayes. Joueur français le plus haut drafté de l’histoire, l’ancien meneur de Cholet et pilote d’ULM en Allemagne a débarqué en novembre du côté de Detroit, aux côtés de son poteau Sekou Doumbouya et dans une franchise en pleine reconstruction… qui lui mettra cette saison les clefs du camion entre les mains. Y’a du boulot mais encore plus de promesses, et on pourrait très vite se rappeler au bon souvenir d’un autre meneur français, initiales TP, qui s’imposa jadis très vite dans la rotation de sa franchise d’alors. Bonus track Théo Maledon au Thunder, love story de la pré-saison et capable lui aussi de nous étonner très vite.

I comme international : cette année encore la NBA n’aura pas simplement l’accent yankee. 117 joueurs issus d’un basket non-américain, 18 Canadiens, 11 Français, 9 Australiens, 7 Nigérians, 6 Serbes, etc etc. Toujours pas de Bolivien ni de Malais dans le tas mais l’ouverture grandit, chaque année, et les Nikola Jokic, Luka Doncic, Joel Embiid, Pascal Siakam ou bien sûr Giannis prouvent que la qualité y est aussi présente que la quantité.

📊 Les nationalités représentées en NBA 🌎

→ Les 494 joueurs appartenant à un roster en cette veille de reprise (two-way contracts inclus).

1 drapeau = 1 joueur pic.twitter.com/UqfyqMHvFN

— Hugo – AllStats (@AllStatsGame) December 21, 2020

J comme Jeux Olympiques : on l’a dit un peu plus haut, cette saison NBA un peu fast and furious se verra accompagnée d’un dessert olympique. Andrew Albicy, Fabien Causeur, Thomas Heurtel, Théo Maledon, Killian Hayes, Frank Ntilikina, Nando De Colo, Evan Fournier, Sekou Doumbouya, Nicolas Batum, Amath M’Baye, Vincent Poirier, Rudy Gobert, Joffrey Lauvergne, Adrien Moerman et on en oublie, mais parmi cette liste se trouve une dizaine de futurs médaillés de Tokyo. Vous l’aurez lu ici en premier, on réfléchit juste à la couleur de la breloque.

K comme Kings, et comme Knicks : et presque comme kaka dirait un enfant de six ans. Cette saison encore les deux franchises préférées d clown de ton quartier feront tout pour égayer tes soirées, en étant menés de 40 points dès la mi-temps, ou en réussissant à perdre des matchs après avoir mené de trente. On attend des dingueries du côté de Tom Thibodeau et de Luke Walton, le duo Elfrid Payton/Julius Randle dont même les propres mères savent qu’ils ne sont pas de grands joueurs, les prochaines velléités de départ de Buddy Hield, un Richaun Holmes qui sera très vite le meilleur joueur de son équipe et, bien sûr, un Frank Ntilikina bien parti pour une saison de plus à chopper des escarres. Des rookies intéressants tiens (Tyrese Haliburton, Obi Toppin) mais à qui on souhaite surtout de ne pas se faire happer par la force centrilose qui sévit depuis de nombreuses années dans les deux villes. Allez, courage les frères, et on loue votre patience.

L comme Lakers : les champions en titre sont de retour avec une… meilleure équipe que la saison passée, et sont donc logiquement les favoris à leur propre succession. L’un des plus grands joueurs de tous les temps (qui n’est pas Jared Dudley), le duo qu’il forme avec un monstre des temps modernes (qui n’est pas Kyle Kuzma), les arrivées de Montrezl Harrell, Dennis Schroder, Wes Matthews et Marc Gasol… bref les Lakers 2020-21 risquent d’être une machine de guerre qui broie tout sur son passage. To cheat or not to cheat telle est la question, LeBron a une belle cible dans le dos mais attention car il ne craint quasiment aucune flèche.

Lakers titre 12 octobre 2020

M comme Mary (Patrux) : ou comme Monclar. R comme Rémi, ou comme Réverchon. X comme Xavier, V comme Vaution, B comme BeIN Sports. Cette année encore la Team NBA Extra sera présente chaque nuit et chaque midi en direct pour vous faire vivre la saison NBA. Et quand on a connu les heures underground des streams au début des années 2000 et le plaisir d’entendre Tonton George Eddy… une fois par semaine, dîtes-vous que vous êtes des privilégiés. Des privilégiés qui payent, mais des privilégiés quand même.

N comme Noël : ce merveilleux Christmas Day, institution NBA, qui tombera donc cette année… trois jours après la reprise. Comme dirait l’autre, à ce rythme-là moi l’année prochaine je skie au mois de juillet, mais vendredi soir c’est en tout cas un programme une fois de plus bien festif qui vous attendra. Heat – Pelicans avec les Curly, Bucks – Warriors avec les toasts, Celtics – Nets en éclatant la dinde de Tata, Lakers – Mavericks avec le plateau de fromage, et Nuggets – Clippers pour accompagner la bûche. Et à 8h ? Un aligot et au lit, sans se brosser les dents bien sûr.

O comme orthographe : parce que c’est l’heure de réviser ses gammes, et parce qu’on a rien trouvé d’autre pour la lettre o. Alors on pense au B majuscule de LeBron, on apprend à écrire Aleksej Pokusevski, on se note dans un coin qu’il y a deux L à Killian Hayes, que l’apostrophe se met après le E dans Devont’e Graham et que le A de Deandre Ayton ne se met pas en majuscule.

P comme play-in (tournament) : la grosse nouveauté de la saison 2019-20 est de retour, et Adam Silver a même corsé le délire. Barrages entre le septième et le dixième (A), puis entre le huitième et le neuvième (B), le vainqueur du match A est qualifié, le perdant du B est éliminé, et le vainqueur entre le perdant du A et le gagnant du B récupère la dernière place en Playoffs. Va falloir être clutch pour avoir le droit de se faire sweeper par les Lakers au premier tour.

Q comme questions : parce qu’on en a plein. Qui seront les futurs All-Stars ? Quid de la domination de la nouvelle génération ? Les nouveaux Suns sont-ils compétitifs ? Et les nouveaux Hawks tiens ? Ou sera Gérard à la reprise ? Ou sera James Harden ? KD est-il le meilleur joueur de la planète ? Russell Westbrook peut-il changer ? Les Warriors sont-ils toujours les Warriors même sans Klay Thompson ? Pascal Siakam est-il le futur Anthony Davis ou le futur Greg Monroe ? Le Thunder gagnera-t-il plus de douze matchs ? On pourrait continuer pendant des heures, mais chaque nuit apportera son lot de réponses alors à vos QCM.

 

R comme rookies : à chaque saison sa nouvelle cuvée, et celle de 2020-21 est sacrément excitante. L’énigme Edwards chez les Wolves, le freak à développer Wiseman à Golden State, la folie LaMelo Ball, les frenchies Kiki et Théo, les intrigants Patrick Williams, Malachi Flynn ou Obi Toppin, les excitants Devin Vassell, Tyrese Haliburton, Cole Anthony et Isaac Okoro, les déjà NBA ready Deni Avdija ou Onyeka Okongwu, bref toute une palanquée de gamins morts de faim, et nous… on a jamais été aussi pressé de regarder l’Ecole des Fans.

S comme sardines : comme Jame Sardine. Après la folie des Où est Charlie, place à celle des Où est Ramesse. Une seule certitude, que ce soit à Houston, Brooklyn, Miami ou Philadelphie, James Harden est soit dans un strip club, soit à la cantoche. De retour il y a quelques jours avec dix kilos en trop et quelques gosses probablement fabriqués aux quatre coins du pays, le MVP 2018 agite la NBA en cette reprise avec ses envies de départ et son profil de bibendum Michelin. Des infos devraient tomber très vite, car si le barbu sait que c’est la reprise, il ne sait toujours pas dans quelle usine aller taffer et avouez bien que c’est assez spécial comme situation.

james harden 18 décembre 2020

T comme Tampa : une des grandes nouveautés de cette saison. A cause du COVID et des hurlements de Céline Dion les Raptors sont dans l’obligation de migrer et joueront cette année leurs matchs à domicile… à Tampa, en Floride. On a pas trouvé plus près désolé, et vous découvrirez donc très vite la belle architecture de l’Amalie Arena, qui n’a rien à voir on le rappelle avec le logiciel de la SECU.

U comme Udonis : et par extension un big-up à tous les vieux de NBA. Si cette année Udonis Haslem sera le doyen de la Ligue du haut de ses… 40 berges, il croisera néanmoins quelques copains au club de bridge. J.J. Redick, Carmelo Anthony et Andre Iguodala ont 36 ans, LeBron les aura dans quelques jours (…), Tyson Chandler en a 38 et Kyle Korver 39. Bienvenue chez les dinosaures.

V comme virus : ou m comme masque, ou g comme gel. C comme COVID car vous l’aurez compris, cette saison ne ressemblera à aucune autre. Peu ou pas de public dans les tribunes, ça commence ce soir avec la remise du trophée des Lakers à… huis clos, 72 matchs seulement, peut-être pas de All-Star Game et le fantôme du virus qui traînera toute la saison autour des parquets, au moins autant que le fantôme de la carrière de Greg Oden. On “attend” des grands plexy devant les tables de marque, on “attend” des staffs masqués mais qui enlacent leurs joueurs après un game winner, bref on “attend” une saison chelou, une saison comme on n’en a encore jamais vécu.

W comme War Zone : le surnom officiel de la Conférence Ouest cette saison. Le point commun entre les Clippers, les Nuggets, le Jazz, les Blazers, les Mavs, les Rockets, les Warriors, les Suns, les Grizzlies et les Pelicans ? Ces dix équipes lutteront toutes pour une place en Playoffs, et les sept premières peuvent même légitimement espérer jouer la Finale de Conférence. Blazers en 2019, Nuggets en 2020, l’Ouest a laissé place à deux belles stories ces deux dernières années alors… à qui le tour ? On a envie de dire “à ceux qui sortiront vainqueurs de la guerre”.

X comme films X : ou du moins comme l’intitulé que l’on pourrait donner cette année encore aux perfs de Damian Lillard, Stephen Curry et Trae Young. Passer la barre des dix paniers du parking en un match n’est même plus un exploit pour ces mecs-là, et on devrait donc vivre cette année encore – et même plus encore – une multitude de soirées placées sous le signe du thermomètre qui explose. On rajoute James Harden, Buddy Hield, Duncan Robinson, Devonte’ Graham, Davis Bertans ou encore Zach LaVine au bazar, et vous avez donc à peu près un cinglé potentiel par soir et ce jusqu’à la fin de la saison. Pensez à vos lances à incendie.

Damian Lillard Dame Time

Y comme yolo : Russell Westbrook avec un maillot des Wizards, Alex Caruso avec un maillot de basket, le retour de John Wall et DeMarcus Cousins sur les parquets, la trade deadline de mars, la communication de Kyrie Irving, Pat Beverley qui se clashe avec son reflet dans le miroir, Joel Embiid et Dwight Howard en boîte ensemble, Melo qui sort du banc, et des dizaines d’autres exemples. On repart sur une grande année de n’importe quoi, un Shaqtin’ A Fool géant et à ciel ouvert qui nous tiendra en haleine toute la saison. Parce que c’est ça aussi la NBA.

Z comme Zion : comment oublier cet espèce de mutant infernal, sculpté dans un corps de Hulk mais évoluant parfois tel un cygne sur les parquets. Trente matchs pour sa saison rookie c’est trop peu, et cette fois-ci ce sera donc en quelque sorte l’année 1 de Zion Williamson en NBA. Préparez-vous à sentir la terre trembler jusqu’à chez vous, préparez-vous à bugger devant ce 33 tonnes à la fois destructeur et élégant, et souhaitez bonne chance à ses futurs adversaires car la rumeur enfle quant à un éventuel cannibalisme exacerbé de l’intérieur des Pelicans.

Voilà pour cet abécédaire de la reprise, et c’est toujours plaisant d’arriver à ses fins sans être obligé d’employer les mots yaourt, wagon, xylophone et zoo. Ne reste plus qu’à se donner rendez-vous cette nuit sur les coups de 1h du matin, pour vivre ensemble une opening night toujours spéciale, lors de laquelle il se passe toujours quelque chose. 


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