Toujours pas de prolongation de contrat pour Rudy Gobert : le marché de la Free Agency 2021 aura-t-il un accent français ?
Le 18 déc. 2020 à 11:47 par Nicolas Meichel
Il y a quelques semaines, le Jazz et Donovan Mitchell ont prolongé leur collaboration pour cinq années supplémentaires et 163 millions de dollars. Par contre, toujours rien concernant l’autre All-Star du Jazz, le Frenchie Rudy Gobert, également éligible à une grosse extension de contrat. On fait le point sur le dossier à quelques jours du début de la saison.
À l’heure de ces lignes, Rudy Gobert semble parti pour devenir agent libre en 2021. En effet, même si l’été prochain est encore loin, aucun accord n’a pour l’instant été trouvé entre les Mormons et le pivot français, sur le point de rentrer dans sa dernière année de contrat à 25,7 millions de dollars. Et du coup, il y a pas mal de bruits de couloir en ce moment par rapport aux négociations et les raisons pour lesquelles elles n’aboutissent pas. Théoriquement éligible à une supermax extension, c’est-à-dire la même que Giannis Antetokounmpo, le camp de Rudy Gobert aurait refusé une prolongation maximale standard proposée par la franchise d’Utah si l’on en croit Porter Larsen d’ESPN, insider du Jazz. Est-ce que ça veut dire que Rudy est fermé à n’importe quelle extension en dessous du supermax ? Pas forcément. C’est surtout pour avoir de la flexibilité, comme dans chaque négociation. Rudy est probablement conscient que signer une prolongation de contrat similaire à celle du double MVP de la NBA s’annonce compliqué, mais ça ne coûte rien de la demander dans un premier temps pour ensuite baisser ses exigences et trouver un terrain d’entente. Pour rappel, le supermax est un contrat de cinq ans et 228 millions de dollars, tandis que le max standard pour Rudy s’élève à environ 200 millions sur une durée similaire. Aucune autre équipe de la NBA peut proposer de tels montants, car le Jazz est la seule franchise pouvant lui mettre sur la table un contrat de cinq ans (quatre pour les autres à la Free Agency). Bref, mystère et boule de gomme. En tout cas, ce qui est certain, c’est que la possibilité pour signer une max extension est limitée dans le temps. La deadline, c’est le 21 décembre, juste avant le début de la saison régulière. Une telle prolongation ne peut pas être signée pendant la campagne.
So far:
– Rudy Gobert asked the Jazz to fulfill the supermax contract he is eligible for(35% of cap)
– Jazz responded with an offer of the normal max(28% of cap)
– Gobert's camp turned that offer down
– Two sides have 5 days to agree on an extension
— Porter Larsen (@Larsen_ESPN) December 16, 2020
Couple of things….
– @espn_macmahon is always right.
– I never said Rudy wouldn't take less. In fact, I expect him to do exactly that…. I just said that he and his agent started negotiations by asking for it. https://t.co/CGglSzYVw8
— Porter Larsen (@Larsen_ESPN) December 17, 2020
Par contre, une extension d’une valeur inférieure peut toujours être signée en cours de saison, comme nous le rappelle Tim MacMahon sur le Hoop Collective Podcast. Ce dernier offre une version différente de celle de son collègue d’ESPN, car il indique que Rudy n’a pas demandé la supermax extension. À voir donc comment cette situation va évoluer. Utah comprend évidemment l’importance de Rudy dans son collectif, lui qui est la tour de contrôle de la défense. All-Star, double défenseur de l’année, le CV parle de lui-même. Il est l’un des piliers de la franchise de Salt Lake City, qui reste sur quatre qualifications consécutives en Playoffs avec des saisons régulières à 60% de victoire. Mais on comprend aussi le Jazz quand il ne veut pas miser le max du max sur un joueur qui domine surtout d’un seul côté du terrain, en étant plus limité de l’autre (jamais plus de 16 points de moyenne en carrière). Et puis bon, dans un petit marché comme Salt Lake City, c’est tout de suite plus compliqué, même si le nouveau proprio de la franchise est jeune et plein aux as, et qu’il faut garder en tête que c’est difficile d’attirer des mecs dans l’Utah via la Free Agency (ce qui peut pousser à prolonger ses propres joueurs en les payant plus que leur valeur réelle). De plus, avec un Donovan Mitchell qui va peser plus de 30 millions de dollars dans les années à venir (potentiellement 37 millions en 2025-26), forcément le Jazz fait preuve de prudence car il veut garder une marge de manœuvre pour construire autour.
Extension avant le début de la saison ? Extension en cours de saison ? Transfert à la trade deadline ? Prolongation ou départ à l’été 2021 ? Le dossier Rudy Gobert peut prendre plusieurs directions, mais on ne s’attend pas à ce qu’il obtienne la supermax extension, qu’elle ait été demandée ou pas par le camp du Frenchie.
Source texte : ESPN