Les Kings en route pour une quinzième saison de suite sans Playoffs ? C’est très long, et c’est peut-être loin d’être fini

Le 10 déc. 2020 à 11:24 par Giovanni Marriette

Kings 26 mars 2020
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Quinze ans c’est l’âge du petit Killian, fécondé un soir de Chandeleur 2005. Il y a quinze ans, Giannis Antetokounmpo avant 11 ans, Luka Doncic en avait sept, et Killian Hayes en avait quatre. Quinze ans c’est long, et c’est d’ailleurs pour ça qu’aujourd’hui les fans des Kings sont tous chauves ou grisonnants, real talk. Plus grosse (et sale) série en cours, les Kings sont donc allergiques à la postseason depuis avril 2006 et un premier tour face aux Spurs. A l’époque Mike Bibby et Peja Stojakovic étaient toujours là, ça rajeunit pas tout ça.

Du courage, voilà le mot d’ordre lorsque l’on est un vrai fan des Kings, en plein cœur d’une période de vaches maigres, que dis-je d’une période de vaches rachitiques, entamée depuis maintenant 176 mois. 176 mois, 5283 jours, et on a compté les années bissextiles parce qu’on est des pros, 126 792 heures. Depuis 2006 ? LeBron James a gagné quatre titres dans trois franchises différentes, huit franchises ont été sacrées championnes et 29 ont donc disputé les Playoffs. 29, 30 moins 1, 30 sauf les Kings, qui continuent chaque année à entretenir leur légende, faite de légers espoirs mais surtout d’une succession de coachs, et d’une succession, aussi, d’affaires internes gérées de la pire manière qui soit, et on fait la bise au duo légendaire composé de Vivek Ranadive et Vlade Divac, ce dernier ayant pris la porte il y a quelques semaines au profit d’un Monte McNair logiquement attendu comme le Messie. Les coachs ? Après Eric Musselman, Reggie Theus, Kenny Natt, Paul Westphal, Keith Smart, Mike Malone, Tyrone Corbin, George Karl et Dave Joerger, c’est donc Luke Walton qui a pris les rênes du cirque depuis un an, et à moins d’un improbable don du ciel, le voilà bien parti pour rejoindre toute cette bande d’illustres légendes de Sacramento, une liste de laquelle on dégagerait bien Dave Joerger et Mike Malone d’ailleurs, eux qui avaient plutôt réussi à faire des Kings un “projet” intéressant à défaut d’avoir gagné bien plus de matchs que leurs prédécesseurs.

Aujourd’hui ? Sorry guys, mais rien n’indique une fin de série au Golden One Center. Pas de certitude quant au fait que les Kings termineront la saison entre les places 13 et 15 à l’Ouest hein, mais encore moins de les imaginer dans le Top 10 de leur conférence. Sur le papier ? Une vraie équipe de basket, mais qui semble un cran en dessous des favoris et, surtout, de franchises tier 2 comme les Wolves, les Pels ou même les Spurs. Ce qui donne ? Ce qui donne une série qui pourrait se voir poussée à quinze, et qui pourrait donc devenir… la plus longue DE L’HISTOIRE DE LA NBA, à égalité avec les fabuleux Clippers de la période 76-91. Ca c’est pour la mauvaise nouvelle, si tant est que rentrer dans l’histoire d’une manière ou d’une autre en soit une. La bonne ? Elle tient en un nom, allez, un nom et demi, avec un bonus track en bas de la page. Ce nom ? De’Aaron Fox, vraie garantie de kif en espérant qu’il fasse gagner un jour son équipe. La moitié de nom à ses côtés ? Marvin Bagley III, capable de devenir le Chris Bosh des années 2020 mais également pressenti pour en devenir le Greg Monroe, selon sa forme physique et son envie de progresser. Le bonus ? Tyrese Haliburton, vraie raison de sourire à Sacto mais zéro match NBA au compteur alors soyons patient. Autour de tout ça ? On reste sur un bordel assez mal organisé alors on partira donc sur la saison 15 d’un roman intitulé Nightmare chez les Kings, en se frottant les mains en attendant… un record all-time en 2022.

En 2006 ? Jacques Chirac était Président de la République et Zinédine Zidane collait un front à Marco Materazzi. Le Papa Pingouin passait sur NRJ, Tribal King posait une chiasse sur Skyrock et le Secret de Brokeback Moutain était primé aux Oscars. En 2006 ? Les Kings jouaient les Playoffs et, s’ils ne le savaient pas encore, s’engagaient alors dans une très très très longue traversée du désert. Vous voyez l’oasis là, tout au fond ? Nous aussi, mais attention au mirage.