Officiel, Marco Belinelli quitte la NBA et repart au pays : retour à Bologne pour mettre ses défenseurs… dans la sauce ?

Le 27 nov. 2020 à 09:30 par Giovanni Marriette

Marco Belinelli Spurs 2 juin 2020 2
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Marco Belinelli fait partie de ces visages connus en NBA. Non pas car il offre une ressemblance toute relative avec un Jean Reno jeune, mais plutôt car il envoie de la bombe du parking depuis maintenant treize ans dans la Ligue et ce à travers tout le pays. L’étape suivante l’emmènera donc là où tout a commencé il y a bientôt vingt ans, à Bologne, et Marco laisse derrière lui plus de 1 400 tirs à 3-points inscrits et une bague en 2014 avec les Spurs. Arrivederci bello, et buona fortuna per il futuro.

Une carrière NBA longue de treize ans et de plus de 900 matchs, dont certains au plus haut niveau. 9,7 points de moyenne en carrière, de Golden State par qui il fut drafté en 2007 jusqu’à Philadelphie, en passant par Charlotte, New Orleans, Sacramento, Atlanta, Chicago et bien sûr San Antonio, franchise texane dans laquelle il passera quatre ans en tout, en deux passages, raflant le titre en 2014 pour ce qui symbolise probablement son plus beau souvenir en NBA, si l’on oublie évidemment la chance d’avoir pu évoluer avec les Kings de George Karl en 2016. L’air de rien, tout le temps, les yeux à moitié endormis et zonant autour des écrans, Marco aura passé treize ans à balancer des ogives, toujours autour des 40%, tout en ayant la particularité de ne prendre quasiment que des tirs de merde, le genre de tirs où l’on hurle “naaaaan” quand il le prend et “ok, ça va” une fois qu’il est rentré. Car Marco Belinelli, les tirs avec deux pieds vissés dans les lattes très peu pour lui, car ce que lui préfère c’est évidemment tournoyer autour des défenseurs et envoyer une banane en déséquilibre complet, J.J. Redick style, et le pire dans tout ça c’est que ça rentre bien assez souvent. Ce genre de délire que l’on ne reverra donc pas cette saison en NBA, puisqu’après une dernière année compliquée à San Antonio le cecchino a décidé de rentrer au pays. L’info nous vient de la Gazzetta dello Sport, parce que si ça venait du Figaro ce serait étrange, et c’est donc à Bologne que Marco poursuivra (terminera ?) sa carrière de tireur d’élite.

Kinder Bologne, Virtus Bologne, Skipper Fortitudo Bologne, Climamio Fortitudo Bologne et donc… Virtus Bologne de nouveau, peu importe le nom mais c’est donc bien en Emilie-Romagne que Bello enverra ses bombas cette saison. Le héros rentre au bercail après avoir bien vu du pays, fort d’une carrière finalement assez incroyable en NBA et d’une apogée en 2014 dont tout le monde se souvient, au cœur d’une international superteam invicible cette année-là. Il était l’heure, après quelques saisons à se rapprocher de sa propre caricature, il était l’heure de rentrer voir la mamma, la tantine et tutti quanti, pour ressentir pleinement et on l’espère la ferveur du public italien, enfin le jour où il y aura des gens dans les salles. A noter également que Marco Belinelli retrouvera également Monaco en Eurocup au mois de décembre, et qu’il affrontera donc Wissam Ben Yedder, enfin on croit.

Marco Belinelli et la NBA c’est fini, en tout cas pour cette fois. Le clap de fin sur une carrière d’artilleur précis et constant, et une page tournée au CV de l’un des meilleurs joueurs italiens de l’histoire de la Grande Ligue. Arrivederci Marco, et grazie per tutto.