La Free Agency 2020 des Lakers en 3 questions brûlantes : qui pour entourer le monstre à deux têtes ?
Le 20 nov. 2020 à 12:42 par Alexandre Taupin
Comme Kevin Durant, la NBA est sortie de sa zone de confort en décalant l’ensemble de son calendrier pour aller au bout de sa saison coûte que coûte. Et la prochaine va commencer dès le 22 décembre, ce qui promet une Free Agency 2020 bien particulière en ces temps de pandémie. Entre la Draft prévue en plein mois de novembre et des camps d’entraînement qui débutent le 1er décembre, les GM se préparent à transpirer très fort. Rob Pelinka connaît déjà le chemin qui mène au titre et ça tombe bien, il compte bien y renvoyer ses Lakers dès l’été prochain.
une prolongation déjà actée pour Anthony Davis ?
Cela ne faisait guère de doute après le titre des Lakers et on se rapproche à grand pas d’une officialisation dans la cité des Anges. Sauf énorme cataclysme, Anthony Davis reportera le maillot purple and gold la saison prochaine et si possible sur du long terme. On l’a déjà vu analyser l’arrivée de Dennis Schröder avec Chris Haynes de Yahoo Sports et même s’il manie la langue de bois, on ne voit pas qui pourrait l’attirer loin de L.A cet hiver. La grande question qui se pose désormais est de connaître le montant du bail et surtout la durée. Va-t-il prolonger direct sur 5 ans et se lier au projet angelino sur le long terme ou optera-t-il plutôt sur des bails en 1+1, histoire de maintenir la pression sur sa direction afin d’avoir la certitude de jouer les premiers rôles, telle est la question. Tant que les Lakers jouent le titre avec un effectif aussi complet, on ne devrait pas trop s’inquiéter pour les fans.
Quels mouvements dans l’effectif ?
On parlait justement du groupe et cela tombe bien, il pourrait être amené à évoluer en profondeur. Comme d’habitude, les joueurs avaient émis l’espoir de tous revenir pour défendre ensemble le titre 2020 mais les envies financières des uns et des autres ont limité la possibilité de conserver intact l’effectif et forcé Rob Pelinka à prendre les devants en échangeant pour commencer Danny Green et le 28ème choix contre Dennis Schröder. Le récent finaliste du sixth man of the Year va continuer son chantier habituel en menant le banc angelino, déjà l’un des meilleurs l’an passé, et il pourrait devenir la troisième option en attaque derrière les deux cadors. Son arrivée prouve par contre que Rajon Rondo s’éloigne toujours plus des Lakers. Sa signature serait actuellement disputée par les Hawks et les Clippers, en quête de leadership et de gestionnaire à la mène. Hormis l’ancien des Celtics, c’est presque la moitié de l’effectif qui va pouvoir tester le marché en cette fin d’année. Si JaVale McGee a activé son option, ce n’est pas le cas de Kentavious Caldwell-Pope ni d’Avery Bradley, qui vont chercher à valoriser leurs services. Sera-t-il possible de les garder tous les deux ? Ce serait une excellente nouvelle. A côté de cela, les Lakers se sont penchés sur le dossier Wesley Matthews qui a décidé de se libérer de son contrat chez les Bucks. Son profil colle parfaitement à celui de Danny Green et LeBron pourrait donc compter encore sur un arrière défensif capable de planter de loin. Quid enfin de Dwight Howard, Markieff Morris, Dion Waiters ou notre J.R Smith préféré ? Les deux premiers ont été utiles en Playoffs, le premier par sa défense et le second par son adresse lointaine. Pour le juste prix, la direction leur proposera sans doute un nouveau deal. Avant de tenter un gros coup comme Gallinari ou Ibaka ?
Une gestion à court terme ?
Comme ce fut le cas pour d’autres champions avant eux, Los Angeles construit son effectif année après année sans forcément établir un roster sur la durée. Sauf surprise, on devrait donc encore voir un groupe composé de deal sur un an avec quelques ring chasers et du minimum vétéran. Pour Rob Pelinka, l’important est de pouvoir rester compétitif tout en gardant à tout prix une flexibilité financière afin de se tenir prêt en cas d’une opportunité en or. (un potentiel Big Three ?) Le duo James-Davis a au moins deux ans devant lui (si le King prend son option et que le contrat d’AD dure plus qu’un an) et nul ne sait ce qu’il se passera ensuite. Même si le Brow a dit vouloir faire 10 finales avec le natif d’Akron, il y aura bien un moment où il faudra gérer la succession du numéro 23 et offrir à AD un nouveau copain de chambrée. Au sein de l’un des plus gros marchés de la ligue, dans une franchise mythique, avec un AD même pas trentenaire ou tout juste (selon le moment où on se situe), il devrait y avoir du monde au portillon. Reste à savoir combien de bannières seront accrochées en haut du Staples Center d’ici là.
La Free Agency des Lakers s’annonce particulièrement palpitante et Rob Pelinka va pouvoir prouver ses talents de GM. Entre ceux qui demandent trop pour être conservés et ceux qui vont faire l’aumône pour récupérer un titre, il y aura de quoi construire une équipe capable de faire aussi bien que celle qui vient de régner sur la ligue.