NBA Draft 2020 : les pires scénarios imaginés pour le Top 15 de la Draft, on croise très fort les oid pour que ça n’arrive pas

Le 18 nov. 2020 à 13:39 par Giovanni Marriette

Adam Morrison
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A quelques heures de la grand-messe annuelle de la Draft, à ne pas confondre avec le grand FC Metz de Juergen Drafft, on s’est penché avec le jus d’orange sur… ce qui pourrait arriver de pire aux prospects de cette cuvée 2020. La carrière la plus flinguée possible, entre mauvais choix initial d’une franchise et coups du sort. A lire avec la plus grande décontraction possible, essentiel avant la bouffée de stress de la nuit prochaine.

James Wiseman : à la surprise générale, James Wiseman est drafté en… 1 par les Wolves. Karl-Anthony Towns instagrame son scepticisme dans la foulée, la moue de James à l’annonce de sa sélection en dit long, Gerson Rosas a donc réussi à se mettre à dos ses deux meilleurs joueurs en une fraction de seconde. Dès les premiers matchs de la saison D’Angelo Russell se range évidemment dans le camp de son BFF en privant purement et simplement Wiseman de ballons, et en février le board des Wolves se voit contraint de trader son first pick à Philadelphie contre P.J. Tucker, Eric Gordon et un second tour de Draft. A Philly Wiseman ne jouera pas une seule seconde de la saison car Daryl Morey refuse tout ce qui fait plus de 2m05 sur son parquet, et l’ancien (bref) étudiant de Memphis ira finalement s’enterrer ensuite à Cleveland pour entamer une carrière en 12/9/2 de moyenne. Dur.

Anthony Edwards : logiquement, les Warriors jettent leur dévolu en 2 sur Anthony Edwards. Tout heureux de rejoindre dès sa première saison un favori au titre, Tonio ne le restera pas longtemps car il est échangé dès le lendemain avec Andrew Wiggins contre… Pascal Siakam et Chris Boucher, les Raptors faisant de la place dans leur cap pour accueillir un Joel Embiid venu rejoindre son père Marc Gasol. Faut suivre hein. Au Canada Edwards prendra de plein fouet l’agressivité de Kyle Lowry à l’entraînement et rejoindra très vite Stanley Johnson au rayon des mecs plus forts pour le crossfit que pour le basket.

LaMelo Ball : le pire scénario envisagé par LaVar Ball et son fils arrive finalement sur les coups de 1h40. LaMelo prend la direction de Charlotte… mais n’y mettra jamais les pieds. Difficile pour LaVar de voir évoluer son fils pour un proprio qu’il estime être son concurrent principal sur le marché de la godasse, et de toute façon c’est quel genre de lose de sortir du banc derrière Terry Rozier. Dégoûté par la NBA avant même de l’avoir vraiment connu, LaMelo repartira dare-dare en Océanie pour y créer son propre championnat dans les Iles Vanuatu. La Ball League est née, avec un commissioner que vous connaissez tous et seulement trois équipes, drivées par des capitaines et franchise players que voius connaissez tous. Vite, une télé-réalité.

Isaac Okoro : autre surprise de taille lors de ce premier tour, et trade alert entre les Bulls et les… Kings (voir plus bas). Chicago balance son pick 4 à Sacto contre le pick 12 des Kings et… Buddy Hield, et c’est donc un Isaac Okoro redescendu bien bas qui atterrit dans l’Illinois. Seul souci ? Dès le premier entraînement de la saison le body-buildé et énergique Isaac est banni à vie de la salle par Lauri Markkanen, Zach LaVine et Coby White, car ce petit irrespectueux avait osé prononcer le mot défense devant le coach. Direction le Guantanamo des défenseurs pour Okoro, direction les Wizards donc, via un nouveau trade, et si Isaac retrouvera un peu de sa superbe au bout de quelques semaines, ces premières péripéties resteront à jamais gravées dans sa tête.

Killian Hayes : tiens, Killian Hayes est drafté par les Cavs, une franchise qui n’a apparemment pas compris qu’il existait autre chose que les postes 1-2 en NBA. Après Garland et Sexton, Koby Altman plonge la France en PLS avec Hayes en pick 5. La bonne nouvelle, c’est qu’ils évitent Obi Toppin. La mauvaise, c’est qu’ils transforment l’un des plus grands prospects français de ces vingt dernières années en un Cameron Payne version sans les danses. 8 points de moyenne sous les ordres de Bickerstaff, un JB qui hésite grandement à faire jouer Ish Smith devant Killian, devenu ce sinistre soir de novembre le 27eme membre du back court des Cavs. Projection, deux ans plus tard la moyenne offensive de Frank Ntilikina sera plus élevée que celle de Kiki, mais absolument pas parce que le meneur des Knicks tourne à 20 points par match. Tristean Hayes.

Obi Toppin : ouite de sixte pique of de 2020 NBA Draft, De Atlanta Hawks select… Obi Toppin ! Hum, pourquoi pas ! Malheureusement l’aventure Toppin chez les Hawks ne durera pas longtemps, le rookie étant recalé à l’examen d’embauche par Lloyd Pierce, en désaccord avec ses dirigeants au moment de la Draft. La raison ? Trop vieux pour le projet, Obi Toppin étant plus âgé que la moitié du roster des Hawks. René la Topp restera malgré tout en Georgie mais dans un rôle d’assistant-coach, une carrière gâchée avant même qu’elle n’ai débuté. Tu parles d’un envol chez les Faucons.

Théo Maledon (???) : autre pick, autre trade. Les Pistons avaient semblent-ils une idée derrière la tête, alors ils ont fait affaire avec les… Sixers. En pleine reconstruction depuis le départ de Joel Embiid (voir plus haut), Philly est venu gratter le pick 7 à Detroit pour sélectionner un Aaron Nesmith qui leur faisait du pied. Detroit récupère les picks 21, 34, et 36 dans l’affaire, et décide de mettre ses pions sur… Théo Maledon avec le pick twenty-one. Appliqué dans un premier temps et à deux doigts de devenir titulaire à Motown, Théo fait ensuite l’erreur d’emménager avec Sekou Doumbouya. Les soirées cours de philo / tofu / macramé se transforment en chicha / Lay’s Barbeuk / NBA 2K, et après plusieurs retards non-autorisés à l’entraînement les deux français sont mis à pied et se voient dans l’obligation de revenir en Jeep Elite.

Patrick Williams : avec le pick 8, les Knicks sélectionnent Patrick Williams car le sniper costaud de Florida State comblerait un sacré manque dans le starting five de Tom Thibodeau. Les premières sorties sont stylées, petit 16/7 des familles à 39% de loin, mais très vite les pancartes “Only one Patrick in MSG” dérangent le rookie au point de le dérégler salement. S’en suivra une saison rookie du même acabit que… toutes les saisons rookies à New York, décevante, et Patoche s’ajoutera à la longue liste des espoirs fauchés en plein vol par la Grosse Pomme. Carrière en 7/4 de moyenne, et celui qui n’était pas Patrick Ewing se transforma donc en Patrick… Patterson.

Kira Lewis Jr. : sacré pari tenté par les Wizards en faisant confiance à la puce d’Alabama. Débarrassés d’Ish Smith fin novembre, Kira se voit offrir la chance de devenir le back-up de Russell Westbrook à Washington, du moins les soirs où le Brodie accepte de sortir une fois ses triples-doubles validés. Une saison rookie prometteuse avec 9 points, 4,8 passes et surtout 1,9 steal par match, mais trop peu pour convaincre qui que ce soit qu’il peut être autre chose qu’un gentil role player. En 2024 Kira se marie avec un chat, devient donc officiellement Shakira, et décide d’abandonner sa carrière pour se lancer dans le limbo. Ca commence à fatiguer là.

Tyrese Haliburton : veinards, décidément, les Suns héritent avec leur pick 10 d’un Tyrese Haliburton encore étrangement disponible. Difficile apprentissage pour Tyrese au relai d’un Chris Paul qui ne laisse que peu de place aux camarades, d’autant plus que c’est… Elie OkoDiaw qui nous sort une saison de MIP avec Phoenix. Neuf minutes par match c’est peu, beaucoup trop peu, et à l’été 2021 Al Lee Burton demande des garanties à sa franchise… qui lui garantit donc un départ avec option coup de pied au cul. Direction les Cavs, leur palanquée de meneurs, toussa, toussa, et en 2023 le combo guard décolle enfin en devenant MVP… de G League.

Devin Vassell : les Spurs ont réussi leur coup. En effet, quelle merveilleuse idée d’envoyer anonymement de fausses accusations de vol concernant Devin Vassell à quelques jours de la Draft. Tout le monde a freezé Devin et voilà donc San Antonio tout heureux de récupérer l’un des meilleurs défenseurs de la cuvée. Gregg Popovich est content, Devin un peu moins car son nouveau coach lui interdit dans un premier temps de lui adresser la parole tant qu’il n’a pas visionné une centaine d’heures de vidéos de Bruce Bowen. L’apprentissage continue en saison 2 puisque Devin doit défendre mais est interdit de shooter. Lassé, Devin exécute une “Bowen vs Szczerbiak” sur Devin Booker mais brise douze dents de l’ailier des Suns, et prend une suspension de 30 matchs. Il ne s’en relèvera pas et fait aujourd’hui du MMA au Chili. Zéro tracas, zéro blabla.

Deni Avidja : récupéré par les Kings avec le pick 4 des Bulls, Deni la malice prend de plein fouet la lose de la franchise californienne. Ramener un peu de QI Basket dans une équipe qui en manque cruellement c’est bien, mais à Sacto quand on vpit un européen blanc avec du QI Basket les souvenirs remontent et les pleurs s’accumulent. Le staff des Kings a du mal à passer à autre chose et bâcle complètement l’apprentissage de l’ancien de Tel-Aviv, qui se retrouve back-up du back-up de Harrison Barnes. Pas de temps de jeu car il faut développer Nemanja Bjelica selon Walton, et après avoir raté Doncic voilà donc que Sacramento a transformé en quelques mois seulement un futur All-Star en futur Molle-Star. Interdisez-leur de drafter, nom de dieu.

Aleksej Pokusevski : les Celtics jouent une fois de plus la carte du labo avec leur pick 14 et sélectionnent la grande tige serbe aux airs de Peter Crouch. Besoin d’intérieurs à Boston alors pourquoi pas, sauf que Poku est grand… mais n’a rien d’un intérieur NBA. Sa saison rookie se résumera à quelques entrées réclamées par la foule aux côtés de Tacko Fall, et sa saison sophomore sera l’occasion pour lui de rejoindre jusqu’à la fin de sa carrière.. les Harlem Globe Trotters, toujours en compagnie de Tacko Fall. Et de Dion Waiters.

Saddiq Bey : Adam Silver est un coquin. Lors de la Draft il annonce “The Orlando” et laisse un blanc de quinze secondes, provoquant l’hilarité de ses camarades de Skype et de Shams Charania sur Twitter. Puis c’est donc le nom de Saddiq Bey qui sort du chapeau avec le pick 15 du Magic, teasant un alléchant pick and roll Chuma Okeke-Bey. Pour le reste c’est plutôt le calme plat, Bey nous offrant un début de carrière discret, dans une équipe discrète. Trop de jeux de mots avec son prénom auront finalement raison de lui et c’est la tête basse qu’il rejoindra en 2023 les Rockets de… Montevideo, pour une carrière aussi exotique qu’inintéressante.

On y est, vous savez désormais à quoi pourrait ressembler le pire pour nos futures stars – ou pas – de la Grande Ligue. A noter que toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite, et qu’on a absolument tout donné pour finir cet article avant la sieste. Allez, à ce soir les choubidous.