Salut Lauri Markkanen, comment ça va ? Un nouveau coach, et ça repart !
Le 03 nov. 2020 à 10:05 par Benoît Carlier
Etrange pause automno-hivernale oblige, TrashTalk se penche cette année sur… 74 profils individuels. Pourquoi 74 ? Oh, rien à voir avec la Haute-Savoie hein, malgré l’adoration de certains pour la Sainte-Raclette, mais plutôt car ces analyses nous emmèneront tranquillement vers 2021. Car oui, on vous le confirme, cette sordide année 2020 touchera bientôt à sa fin, il était temps. Focus aujourd’hui sur Lauri Markkanen qui a sans doute encore plus hâte de passer en 2021 que nous tous. Et ça, c’est pas un petit exploit.
Cela devait être la saison de l’explosion pour le Finlandais ET les Bulls. En progression constante depuis sa Draft en 7è position en 2017, il pouvait à la fois s’inviter à la course au MIP et au débat pour le All-Star Game si Chicago tournait bien dans la Conférence Est. Finalement, c’est tout l’inverse qui s’est produit et Lolo a dû fêter le grand chantier estival de sa franchise avec une grosse bouteille de champagne au bord de son lac, dans le nord de l’Europe. Demain sera un autre jour.
L’homme qui a croisé Jimmy Butler à l’aéroport de Chicago le jour de sa Draft était sur une courbe ascendante comme les sorties des 21 virages de l’Alpes d’Huez depuis le début de sa carrière. Et puis patatras. Un career-high égalé dès l’opening night des Taureaux puis une disparition progressive de l’attaque dessinée par Jim Boylen, qui préférait laisser la balle dans les secondes de Zach LaVine pendant les 23 premières secondes de chaque possession. Le natif de Vantaa qui avait si bien commencé son aventure NBA a enregistré ses pires moyennes de points, de tirs tentés, de pourcentage à 3-points, de rebonds et de contres. Blessé au bassin à partir de fin janvier, il aura même le temps de rattraper le temps perdu avec le staff de l’infirmerie avant de retrouver les terrains pour quatre petits matchs avant la suspension de la saison. Les Bulls n’étant pas conviés à Disney World, Lauri Markkanen a réparti son temps entre la Finlande, où il s’est entraîné avec la sélection nationale pendant l’été, et Windy City, où il a pu retourner pour participer aux scrimmages dans la bulle de Chi-Town. Mais la vraie satisfaction de l’été concerne évidemment le grand nettoyage effectué à tous les étages de la franchise. Adieu GarPax et bon vent à Jim Boylen, Lolo va enfin pouvoir causer basket avec quelqu’un qui connait son métier. En quelques minutes, Billy Donovan s’était déjà mis son nouvel intérieur dans la poche comme il l’a raconté à Darnell Mayberry pour The Athletic.
“En une seule conversation téléphonique, il a réussi à me rendre très confiant pour la saison qui se profile. Il sait utiliser les points forts de ses joueurs. En ce qui me concerne, il veut me voir en sortie d’écran. Il a déjà évoqué la possibilité de m’utiliser poste bas et de m’impliquer davantage en attaque. Il m’a demandé où est-ce que je voulais le ballon et ce que je voulais en faire. Je suis enthousiaste à l’idée de travailler avec lui. Je ne l’ai pas encore rencontré mais j’ai eu un bon feeling lors de notre conversation au téléphone.”
Voilà qui devrait redonner un peu le sourire à celui qui attaquera sa dernière année de contrat avant de devenir agent-libre restrictif en 2021. Avec davantage de ballons et plus de systèmes dessinés pour lui, le Finlandais annonce une grosse saison pour finalement réaliser l’exercice que l’on attendait de lui en 2019-20, avec juste un an de retard. Le timing serait idéal pour ainsi prétendre à une prolongation se rapprochant du maximum et faire partie du renouveau de Chicago en NBA au lieu de tout reprendre à zéro ailleurs dans un an. Pendant cette intersaison qui n’en finit pas, l’ailier-fort a surtout travaillé sur son shoot, les dribbles et le playmaking pour devenir le profil type d’un bon intérieur en 2020. S’il a pris un peu de retard sur un joueur comme Bam Adebayo issu de la même Draft que lui et déjà All-Star et finaliste NBA, LM garde le sourire et sait que l’avenir lui appartient. Maintenant que le front office a fait le boulot, c’est à lui de faire le sien pour avoir la carrière dont il rêvait en traversant l’Atlantique en 2017.
“Je veux rester à Chicago sur le long terme. C’est mon objectif principal. Je veux construire des relations solides avec les gars, jouer avec eux et créer une alchimie. Quand vous regardez notre équipe et les joueurs qu’on a sur le papier, on devrait être une très bonne équipe. J’ai confiance dans notre organisation et la direction que nous prenons. Avec l’expérience que Coach Donovan va nous apporter, je pense qu’on va être bons.”
S’il nous a un peu fait peur cette saison, il ne faut pas oublier le potentiel de Boucle d’Or qui a de jolis exemples à suivre. Entre Dirk Nowitzki et Kristaps Porzingis, la route de la nouvelle Licorne venue d’Europe est déjà toute tracée. A lui de faire oublier cette mauvaise passe et ses pépins physiques pour devenir l’intérieur du futur et pourquoi pas gratter une place au match des étoiles… parce qu’à l’Est il y a vraiment la place.
- Jauge de hype à son arrivée dans la Ligue : 60%
- Jauge de hype actuelle : 40%
- Jauge entrée au Hall of Fame : 1%
- Celui qu’il aimerait devenir : Dirk Nowitzki
- Celui qu’il espère ne pas devenir : Andrea Bargnani
Conscient d’avoir déçu beaucoup de monde lors de cette saison à oublier, le talent de Lauri Markkanen n’a pas disparu. L’arrivée de Billy Donovan marque un changement de cap pour les Bulls et le Finlandais pourrait directement en profiter pour reprendre son ascension vers les sommets. Et puis l’avantage en sortant d’une campagne aussi décevante, c’est qu’il est plus facile d’aller titiller le trophée de MIP l’année suivante. C’est bon, on t’a cramé Lolo.
Source texte : The Athletic