Rob Pelinka défend le titre des Lakers : un astérisque non merci, une étoile dorée c’est plus joli
Le 25 oct. 2020 à 11:01 par Alexandre Taupin
C’est un cas qui est discuté depuis la reprise de la NBA en juillet : quel valeur donner à ce titre 2020 ? Si certains vantent la difficulté des conditions de la bulle pour mettre en avant les Lakers, d’autres restent accrochés à l’idée de mettre un astérisque sur la bannière obtenue. Autant dire qu’ils ne partiront pas en vacances avec Rob Pelinka, le Vice-Président des Lakers.
C’est malheureusement un thème bien redondant qui s’offre encore à nous aujourd’hui : comment caractériser ce titre 2020 ? Avant même que le doux son de la balle orange ne vienne nous réconforter après de longs mois d’absence, certains parlaient déjà du peu d’importance à accorder au futur champion. “Il n’y aura pas d’avantages du terrain”, “l’absence des fans fait une énorme différence” ou encore “les joueurs n’étaient pas à leur forme optimale à cause d’une reprise trop brutale” font partie du panel que l’on peut trouver sur les réseaux sociaux voire dans la bouche de certains dirigeants. C’est notamment le cas de Pat Riley, qui voit dans les blessures de ses joueurs clés un excellent prétexte pour minimiser la performance de BronBron and co. Des propos retranscrits par TheScore.
“J’aimerais voir que ça donnerait avec tout le monde [disponible ndlr]. Ils nous ont battu à la loyale et nettement mais il y aura toujours cet astérisque. Si nous avions eu Bam et Goran à 100%, cette série se serait terminée en sept matchs.”
Un peu aigri Tonton Patou ? Beaucoup d’équipes ont vu leurs chances sérieusement réduites à cause des blessures… et on n’a pas mis d’astérisque à chaque fois. Les Cavs n’avaient plus ni Love, ni Irving en 2015, les Warriors n’ont pas pu compter sur KD en 2019. Est-ce qu’on a mis un astérisque sur les victoires des Warriors ou des Raptors pour autant ? Non. Les blessures font partie du sport, de la compétition, et dans ce contexte si particulier de la bulle, elles étaient malheureusement à craindre, compte tenu de la longue pause. Mais ce risque ne ciblait pas une équipe en particulier mais bien toutes celles qui étaient présentes sur place. Les Lakers ont d’ailleurs été touchés à plusieurs reprises : Rondo dès l’arrivée à Orlando et Anthony Davis en finale. Plus encore que les blessures, c’est le cadre même de Disney qui était à surmonter pour les équipes. Il fallait gérer l’éloignement familial, le COVID, le contexte sociétal et l’absence d’une vraie ambiance NBA tout en étant focus sur le terrain. C’est justement ce qui pousse Rob Pelinka à vanter ce titre. Pour lui, il ne s’agit même pas d’un titre normal c’est encore… plus dur que ça. Des propos qui nous sont offerts par Real GM.
“Etre capable de remporter un titre dans la bulle, être avec les gars pendant 100 jours d’affilés, tout ça nous a fait vivre des moments extraordinaires que les futurs champions NBA ne pourront pas comprendre car c’était un cadre vraiment unique.”
“Je pense que certains demanderont :”est ce que ce titre aura un astérisque ?” J’aime à penser que non, pour moi ce serait même plutôt une étoile dorée. Juste parce que tu devais en faire tellement plus pour aller jusqu’au bout.”
On peut être d’accord ou non avec le vice-président – GM des Lakers, le gars est dans son rôle de protéger la greatness de son équipe et dire l’inverse aurait été étonnant. Toujours est-il que le débat des astérisques n’est pas né hier. On en a parlé en 1999 avec les Spurs notamment mais aujourd’hui qui dirait à Tim Duncan qu’il a… 4 titres et demi ? Le temps fait son office mais les bagues, elles, sont éternelles.
Deux avis, deux écoles de pensée. Le titre 2020 est-il un succès moindre ou au contraire un grand triomphe ? Rob Pelinka a son avis, on vous laissera vous faire le vôtre. Une chose est sûre : il ne laissera personne indifférent, pour une raison … ou une autre.
Source texte : The Score / Real GM