Jordan Poole se démène depuis des mois au gymnase : du taf, du taf et encore du taf, ça tombe bien parce qu’il y a du taf
Le 06 oct. 2020 à 09:26 par Giovanni Marriette
Parmi les joueurs au profil intéressant mais dont la trajectoire nous a étonné cette saison, Jordan Poole se pose là. Drafté en 28ème position en juin 2019, Poupoule était censé apporter du shooting dans une équipe qui n’en manquait pas à la base, sauf qu’en réalité… c’est à un sketch auquel on a assisté durant plusieurs mois. Mieux par la suite sur la fin de l’opération tanking des Dubs mais globalement un exercice rookie absolument claqué, l’heure donc de mettre les mains dans le cambouis et de taffer avant la reprise. Et ça tombe bien, Jordan l’a compris et semble s’y être mis de manière très sérieuse.
Souvenez-vous. 5 décembre dernier et nous nous posions alors la question de savoir s’il était possible en 2019 d’avoir en NBA un joueur aussi adroit que votre grand-mère est fiable après un verre de rouge. Trois semaines plus tard Jordan Poole bouclait un historique mois de décembre à 4/38 au tir, relisez bien, et sombrait logiquement dans un mood assez incroyable pour un mec authentifié sniper à son arrivée dans la Ligue quelques mois plus tôt. Une disette comme on en rarement vu, Coyote qui rate Bip-Bip mais sans l’effet comique, et un passage obligatoire par la G League pour se redonner un peu de confiance et pour arrêter de saccager les matchs des Warriors. Belle idée ça, et le niveau zéro d’intensité des matchs de Golden State en fin de saison finira par permettre au Fake Jordan de rentrer enfin ses tirs. Une douzaine de points de moyenne sur le dernier mois de régulière, un pourcentage enfin décent et même douze matchs sur treize en double digit avant l’arrivée du COVID, ça y est Jo Poule a trouvé son rythme de croisière et on est complètement fan.
Où en est-on sept mois plus tard ? Be ready car selon le responsable à Golden State du développement des joueurs Chris DeMarco… Jordan Poole explose depuis des semaines à la salle, dans le but de devenir l’ancienne blague la plus sérieuse de la Ligue. Morceaux choisis :
“J’ai presque envie de dire qu’il est obsédé par l’idée de progresser”. – Chris DeMarco
“Il a été à la salle chaque jour depuis des mois. C’est le plus présent à l’entraînement d’entre tous.” – Steve Kerr
“Il fait son truc, je fais mon truc. Mais quand je vois avec quelle facilité il évolue… Il est tout le temps là, et la plupart du temps c’est lui qui part le dernier. Et c’est pas des paroles dans le vent hein, c’est vraiment lui qui part le dernier.” – Juan Tosacno-Anderson, autre
billeremplaçant à GS.“Il a compris le niveau qu’il devait atteindre s’il voulait contribuer à cette équipe. Dès le jour où la saison s’est arrêtée son but a été de savoir comment il pouvait devenir meilleur. Et il s’est vraiment mis au travail.” – Chris DeMarco
De beaux bouquets de fleurs envoyés à notre gallinacée préférée, et le mot de la fin qui revient à Steve Kerr, convaincu que l’année 2 de son Poole 1 sera celle de l’explosion :
“Généralement, les jeunes joueurs font leur plus gros step entre l’année 1 et l’année 2. L’expérience aidant, ils savent de mieux en mieux ce qu’ils ont à faire, sentent mieux les choses, et c’est ce que je ressens avec Jordan Poole.”
Zéro blague, Jordan Poole se saigne donc à la salle chaque jour depuis des mois pour nous faire fermer nos boîtes à camembert. De sniper bourré à sniper racé il n’y a qu’un été, alors rendez-vous à la reprise pour assister au premier 9/13 du parking du tube californien de l’été ?