Jimmy Butler, taille patron et poids all-time : 40 points, 11 rebonds et 13 passes pour la victoire du Heat au Game 3…!

Le 05 oct. 2020 à 05:07 par Bastien Fontanieu

Jimmy Butler
Source image : SPORTS CENTER

Alors que les discussions tournaient autour d’un sweep ou non-sweep ce weekend sur la planète basket, le Heat s’est pointé ce dimanche soir au Game 3 des Finales NBA 2020 et a rangé ces débats dans un placard. Grâce à un Jimmy Butler stratosphérique et un groupe soudé, Miami a réussi à battre les Lakers. Non, cette finale n’est pas terminée !

Ne nous mentons pas. N’essayons pas, après match, d’inventer une réalité alternative dans laquelle on joue aux aveugles. Ce weekend, et ce dimanche en particulier, l’odeur qui régnait autour des Finales NBA était plutôt celle de la mise à mort. On se pointait au Game 3 avec le sentiment que LeBron et AD étaient trop forts pour le Heat, qu’il ne leur suffisait plus que d’une victoire pour définitivement enfoncer la tête de Miami sous l’eau. C’est même avec un peu d’amusement qu’on entendait Jimmy Butler et Erik Spoelstra s’exprimer avant la rencontre, affirmant comme souvent que leur équipe y croit encore. Que le Heat peut battre les Lakers, alors que Bam Adebayo et Goran Dragic étaient une nouvelle fois annoncés absents. Voilà le setup dans lequel ce Game 3 démarrait cette nuit. Certes, quelques irréductibles fans de longue-date de Miami (ou parieurs sportifs lol) croyaient fort en la bande de Pat Riley, mais on parlait ici d’une giga-minorité. Et pourtant, et pourtant, c’est bien Kelly Olynyk et ses potes qui l’ont emporté ce dimanche soir, barrant définitivement la ligne sweep des scénarios envisageables et offrant une nuit de bonheur aux supporters du Heat. Le samedi, entre trois pintes et un Apéro vidéo, on se demandait justement ce qu’il fallait pour que Miami remporte un match. Déjà ? Il fallait qu’un des deux monstres d’en face soit dans un mauvais soir, et Anthony Davis s’est parfaitement occupé de cette mission à lui seul. Complètement à la ramasse, perdant ballon sur ballon, traînant des pieds en attaque comme en défense, l’intérieur de Los Angeles était plus proche de Kenneth Faried que d’un All-Star indiscutable cette nuit. Kudos pour le Heat, qui avait préparé un plan de jeu impeccable afin de réduire la puissance et productivité d’AD, mais la case du off-game qui était nécessaire pour que Miami survive était cochée par Davis sans sourciller (15 points, 5 balles perdues, 4 fautes en 33 minutes). Pourtant, les Lakers pouvaient compter sur un LeBron au four et au moulin en première période, un Kyle Kuzma agressif et un Markieff Morris suprême à distance. Le banc californien faisait son travail, permettant justement à la franchise dorée de rester constamment dans le rétroviseur de Kendrick Nunn et compagnie. Cependant, il avait été évoqué un autre point pour que le Heat l’emporte, et il a été géré de main de maître par un homme au sommet de son art.

Monsieur Jimmy Butler.

On ne parle pas du Game 3 des Finales NBA 2020 comme était le meilleur match de la carrière de l’arrière du Heat. C’est déjà acté, c’est déjà validé. Non, ce dont on parle surtout, en plus de ce point-là, c’est d’une performance all-time. Ne tournons pas davantage autour du pot, Butler a été extraordinaire cette nuit, dans tous les domaines possibles et imaginables. Déjà statistiquement (45 minutes sur 48 possibles, 40 points. 11 rebonds. 13 passes. 2 interceptions. 2 contres, 14/20 au tir et 12/14 aux lancers). Mais si la vie n’était qu’une question de chiffres, on serait tous mathématiciens et la vie n’aurait aucun charme. Replaçons le contexte de la performance, puis le détail de la soirée en elle-même. Jimmy et ses potes étaient menés 2-0, n’entendaient parler que de sweep, ne pouvaient pas compter sur Dragic et Adebayo, tout ça face à des Lakers où LeBron James et Anthony Davis étaient au top de leur forme. En gros, ça sentait la mission impossible. Mais dans son leadership naturel, autrefois tant décrié et aujourd’hui si apprécié, le patron de la franchise floridienne a littéralement hissé son organisation et son équipe jusqu’à la victoire. S’il fallait décrire l’expression mener jusqu’à la gagne, on prendrait certainement le G3 de Jimmy Butler en exemple. Précis dans chacune de ses décisions, agressif quand il le fallait, mettant ses coéquipiers dans de parfaites dispositions, contrôlant le flow, le rythme et les émotions du match, sans jamais péter de travers, sans vraiment louper un virage, Buckets a fait pleurer un paquet d’habitants de Minnesota, Chicago et Philly. Pourquoi ? Parce que c’était du matériel de superstar, un Jimmy assurant dans le clutch et taclant LeBron les yeux dans les yeux, en lui faisant comprendre que ses boys étaient dans la merde. Bien aidé par Kelly Olynyk, Tyler Herro par séquence, et les apports précieux de Solomon Hill, Andre Iguodala ou encore Jae Crowder avec Duncan Robinson, Butler a délivré sa plus belle perf en carrière. Celle qui doit le cimenter dans le rang des plus grands, quel que soit le score final de cette série. Car si la réalité du jeu veut que les Lakers reprennent le contrôle des Finales NBA cette semaine, on ne pourra oublier qu’un soir, Jimmy s’est vraiment cru dans 300 et s’est dressé face à l’armée californienne en assurant à ses frères qu’ils allaient triompher. Ce qu’il a fait. Et si la série est relancée avec le retour de deux titulaires inspirés mardi soir, alors là on entrera dans une catégorie encore plus all-time…

Le Heat n’a pas craqué, le Heat a gagné ! Si les Lakers se sont rapprochés dans le dernier quart et ont repris l’avantage, faisant transpirer tout le staff de Miami, c’est bien Jimmy Butler qui était la véritable superstar de la soirée. Un match référence, une ligne historique, un leadership exceptionnel, pour une victoire plus que méritée. Rendez-vous demain soir pour le Game 4 !