Officiel : Doc Rivers est viré des Clippers, le choke des Playoffs 2020 aura été la goutte de trop dans le vase de l’entraîneur !
Le 28 sept. 2020 à 23:55 par Bastien Fontanieu
WOJ BOMB ! Alors que la planète NBA ne tourne plus qu’autour des Lakers et du Heat, ce sont les Clippers qui ont décidé de faire l’actu en ce début de semaine. Frustrée par les Playoffs dégueulasses réalisée par leur équipe, la franchise de Los Angeles a tout bonnement décidé de virer Doc Rivers, son coach emblématique depuis sept ans maintenant. On tourne une sacré page !
La question était posée depuis plusieurs semaines, depuis cette affreuse élimination en demi-finale des Playoffs 2020 face aux Nuggets. Est-ce que Doc Rivers allait passer l’automne ? Est-ce que l’entraîneur de Kawhi Leonard, Paul George et compagnie allait être viré dans la foulée ? Immédiatement après cette sortie frustrante en plein mois de septembre, le management de L.A avait plutôt montré des signes de patience et de continuité, redonnant une chance au Doc pour essayer de faire nettement mieux. Et les soupirs qui suivaient, évidemment, étaient nombreux. Jamais vraiment pointé du doigt pour ses qualités en tant que leader d’hommes, Rivers était cependant hué par bon nombre d’observateurs concernant son travail en tant que pur coach de basketball. Peu d’ingéniosité en attaque, des gros trous de concentration dans son équipe, la gestion plutôt moyenne d’un effectif à fortes personnalités, tout ça avec des attentes élevées. Prenez le tout, mettez-le au four, faites passer Jamal Murray et Nikola Jokic dessus et vous avez ? Un bon gros coup de pied au cul. C’est donc après quelques temps de réflexion et de frustration que le management californien a décidé de remercier Doc Rivers, mettant ainsi fin à ses sept années de coaching passées à Los Angeles. C’est peu dire si l’ancien joueur en a connu, des aventures avec sa franchise. Comment ne pas parler de Lob City ? Comment ne pas parler de sa saison avec Pat Beverley, Lou Williams et Montrezl Harrell, avant l’arrivée des stars via la free agency ? Comment ne pas parler, aussi, de sa voix et sa présence charismatique, lorsqu’il a fallu hausser le ton face au scandale Donald Sterling ou les violences policières aux States ? Sous bien des aspects, Doc a été la figure la plus emblématiques de son équipe pendant quasiment tout son mandat. Chris Paul, Blake Griffin et tant d’autres ont récupéré bon nombre de lauriers, mais c’est le coach qui était souvent labellisé comme étant la tête première des Clippers. Un des arguments premiers, notamment, qui a poussé Kawhi Leonard à retrouver sa ville natale l’été dernier. Ceci étant dit, si tous ces éléments sont aussi chouettes qu’indéniables, ils doivent être forcément accompagnés par… le sportif. Et c’est là que cela se complique, que cela s’est compliqué.
Pas la moindre qualification en finale de conférence en sept ans, pas la moindre saison avec une véritable évolution dans ses schémas, pas de solidité en foirant un premier 3-1 lead face aux Rockets il y a quelques années, pas de fierté en s’écroulant contre Denver et un nouveau 3-1 lead cette année, pas de saison sous les 40 victoires aussi mais mais de saison au-dessus des 60 victoires également. Non, clairement, comme il l’a bien souligné dans son communiqué de départ, Doc Rivers voulait venir à Los Angeles pour offrir un titre aux Clippers, il ne s’en est même pas un petit peu rapproché. Et le parcours s’est terminé de la pire des façons, avec l’humiliation face aux Nuggets, après un premier tour peu rassurant contre Dallas, dans une équipe au comportement très critiqué, et incapable de finir le business avec solidité. Bye-bye, merci pour les travaux, l’entraîneur rejoint donc les récents collègues chez Pôle Emploi et retrouvera certainement un job quelque part s’il décide de s’y remettre dès que possible. La vraie question concerne, surtout, les Clippers en tant qu’équipe. Jerry West et Lawrence Frank ont-ils un entraîneur en tête, pour mener ce groupe jusqu’au titre ? Virer Doc Rivers, oui, mais quel est le plan derrière ça ? Et surtout, combien de joueurs vont mal prendre cette nouvelle, sachant que pas mal d’entre eux avaient décidé de rejoindre l’équipe pour justement bénéficier du coaching du Doc ? Il y a une part d’incertitude qui règne dans ce coin de Los Angeles, et il faudra prendre le temps de réfléchir et établir un vrai plan pour que les décisions soient bonnes et la désillusion de 2020 effacée. Car s’il y a bien une chose que la franchise ne peut assumer, c’est d’avoir autant parlé, chié en Playoffs, viré le coach, perdu la confiance de ses stars et encore chié l’an prochain. Le management ne s’en remettra pas, on va donc devoir faire confiance au flair de Jerry West une nouvelle fois.
Visage constamment présent sur le banc des Clippers, dans les pires (choke) comme dans les meilleurs (ovation pour Dirk) moments, Doc Rivers s’en va et laisse derrière lui un drôle d’héritage. Celui de figure historique d’une franchise qui a traîné dans les profondeurs de la NBA une majeure partie de son existence, celui aussi de coach qui va peut-être laisser sa place à un futur entraîneur champion… à sa place. C’est dur, peut-être, mais c’était le meilleur choix à faire pour les Clippers, peut-être aussi.
Source : ESPN