Hurlements et mini-choke : Marcus Smart et les Celtics ont réglé des comptes après le Game 2, c’est quoi la suite ?

Le 18 sept. 2020 à 04:54 par Bastien Fontanieu

marcus smart
Source image : NBA League Pass

La défaite du Game 1 était frustrante, apparemment celle du Game 2 l’était encore plus. Battus une nouvelle fois après avoir largement mené au score, les Celtics et Marcus Smart en premier ont vidé leur sac en sortie de match. De manière explosive, apparemment, mais pour quelles conséquences ?

Il y a eu la rencontre, et il y a eu l’après-rencontre. Voilà ce qui a marqué la soirée du côté de Boston. Avant d’en venir au match, revenons sur les faits, communiqués par Gary Washburn du Boston Globe suite à la défaite. On ne prend pas de pincettes, on s’en occupera juste après. “Marcus Smart est en train de hurler dans le vestiaire des Celtics, des débats sont en cours. Smart sort du vestiaire et dis, ‘vous déconnez les gars’. L’équipe est en train d’imploser. Smart est aux toilettes, et des cris émergent encore du vestiaire. Smart n’était pas le seul à crier, il y a eu beaucoup de cris ainsi que des objets qui ont été lancés.” Dans les faits, il y a bien eu du clash entre joueurs et peut-être staff de Boston. De là à parler d’implosion ? De notre côté, non. Comme certains l’ont rappelé en sortie d’engueulade, des esprits qui s’échauffent cela arrive dans toutes les grandes franchises, demandez à Draymond Green et Steve Kerr si cela n’a pas hurlé dans le vestiaire pendant la dynastie des Warriors. Une grande famille qui se met sur la tronche, cela peut arriver de temps en temps. Cependant, cette soudaine sortie vocale vient ponctuer un début de série qui a de quoi frustrer les Celtics du premier au dernier homme. Largement capables de dominer le Heat, de par leur talent, leur discipline et leur capacité à jouer collectif, les gars de Boston sont en train de se faire clowner par un Heat tout simplement plus solide mentalement et déterminé globalement. Deux matchs, deux défaites à la con en ayant eu la main sur le volant.

D’où la frustration, et donc certainement les cris de Smart et compagnie cette nuit. Ce n’est pas comme si les Celtics étaient collés à Miami depuis deux rencontres et qu’il y avait eu des défaites au buzzer. Non, ce qui se passe, c’est que les Celtics ont mené de 14 points dans le dernier quart du Game 1, de 17 points dans le second quart du Game 2, et il y a 2-0 pour le Heat au moment où ces lignes sont écrites. Des revers stupides, largement évitables, tout ça pour une équipe dont certains membres réalisent parfaitement l’opportunité qui leur est présentée. Pas de LeBron à l’Est, pas de Giannis non plus, certes Spoelstra dirige une grande et belle team, mais Boston n’a pas eu, dans sa récente histoire, une aussi belle opportunité de participer aux Finales NBA. Il va donc falloir voir ce que donnent les prochains jours, à la fois dans la construction des matchs à venir mais aussi dans la façon dont ceux-ci seront gérés. Déjà, avec un Game 3 samedi et un Game 4 mercredi, il y aura des heures pendant lesquelles se préparer en groupe. Surtout, il faudra voir à quel niveau reviendront ces Celtics ce weekend, s’ils se serrent les coudes, s’ils implosent, et surtout s’ils sont capables de garder la tête du Heat sous l’eau. Car ici, la question n’est pas de savoir si Boston peut battre Miami, bien sûr qu’ils peuvent. Ce qu’on veut savoir, c’est si l’armée verte a cette autorité, cette mentalité qui fait qu’en menant de 10, 15 ou 20 points, tu gardes la tête de ton adversaire sous l’eau. Est-ce que tu es catégorie Clippers (sorry), où tu traînes en laissant la victoire venir à toi, ou est-ce que tu vas justement aller arracher cette win, comme le Heat nous le montre tous les soirs depuis plusieurs semaines maintenant ? Ce qui est sûr, c’est que ce type de gueulante peut resserrer une troupe, et Boston débarquera certainement au Game 3 avec le couteau entre les dents. Mais attention. Car si les Celtics mènent à nouveau de 15 points et finissent par craquer, là on pourra suivre Washburn et parler d’implosion. Les potes de Kemba ne survivront tout simplement pas, statistiquement comme émotionnellement, à un nouveau match bien mené pour finir par s’incliner.

Boston est déjà dos au mur, drôle de phrase pour une série qui vient de commencer. Le retour de Gordon Hayward est très attendu, mais qu’en est-il de la troisième meilleure équipe de l’Est ? Solides contre Toronto, les Celtics n’ont pas encore montré leur sérieux sur 48 minutes face au Heat. Il est l’heure de le faire, en remettant les pendules à l’heure ce weekend. En espérant que la gueulante soit utile en ce sens.