Les notes de Nuggets-Clippers – Game 6 : Nikola Jokic en mode Joker, les Clippers la gueule à l’envers
Le 13 sept. 2020 à 22:54 par Clément Hénot
Tellement longtemps que notre organisme était privé de ce breuvage sacré qu’est la NBA. Pour fêter le retour de notre darling préférée ? Et de ces Playoffs… estivaux ? On tente de vous offrir, le plus souvent possible, le petit bulletin de notes qui va bien, histoire de vous faire revivre les matchs d’une manière un peu plus légère, aussi légère qu’un pet bruyant à la terrasse d’un boulodrome. Allez, envoyez la sauce, envoyez la purée, bref, envoyez les notes.
Pendant ce match, on aura en tout cas appris beaucoup de choses : les Clippers sont toujours des chokeurs de luxe, Marcus Morris a toujours des problèmes d’irrigation, fit Jokic est toujours aussi infernal que fat Jokic, Jamal Murray a une cheville bionique, et Patrick Beverley peut critiquer un ancien joueur du Real… avec un maillot du Real sur le dos. Mais on a aussi eu l’occasion de rappeler certaines banalités : MPJ est insolent, Patrick Beverley est un chihuahua, Jamal Murray et Paul George sont trop smooth et Gary Harris est le joueur que Pat Bev rêve d’être. Sinon, vous voulez les notes ? C’est ci-dessous que ça se passe.
Et pour les vrais, récap disponible juste ici !
Denver Nuggets
Nikola Jokic (8,5) : infernal, le Joker a tout simplement été IN-FER-NAL ! S’il est toujours aussi endormi en défense, Jokic était en mode Metal Gear Solid au shoot et en mode GPS pour ses potes. Sur un seul pied, sans regarder, à l’envers, dans toutes les positions possibles et imaginables, il a fait du sale (non pas dans le sens que vous pensez). La voiture lièvre préférée de ta voiture lièvre préférée.
Paul Millsap (4) : même s’il sait gratter quelques fautes à l’expérience, Millsap ne pèse pas autant que son contrat sur un match. A l’instar de la chérie de SCH, il a joué ce match à contre-sens. Don’t Vote 4 Millsap.
Jerami Grant (4) : à chaque dribble posé par Jerami Grant, un coach de basket se suicide. C’est dommage qu’un tel freak passe son temps posté derrière l’arc. Il force encore plus à 3-points que YouTube Premium et Inès Reg.
Gary Harris (6,5) : un modèle de combativité défensive mais une vraie galère offensive liée à un manque de spontanéité de la part de Gary Harris. Typiquement le genre à bégayer au moment de révéler ses sentiments à son crush. On attend un baiser interminable, on obtient un chest bump et un “azi” en guise d’au-revoir. Il a tout de même conclu en quatrième quart-temps, en toute discrétion, en fin de soirée.
Jamal Murray (7,5) : une dégaine à faire des go-fast en quad et survêtement du Barça, mais quelle élégance dans le jeu. Réussir à avoir un tel alliage fluidité-efficacité, c’est du joli. Le parfait complément de Nikola Jokic
Michael Porter Jr. (7) : après ses déclarations tapageuses sur le collectif de sa team, il était attendu au tournant, et le kid n’a clairement pas déçu. Des bons shoots tout au long du match et une vraie présence. MPJ était probablement un élève insolent qui n’écoutait jamais en cours et répondait à ses professeurs, mais qui avait toujours de bonnes notes et savait assurer à l’oral.
Monte Morris (6) : d’excellents passages dans son registre, sans jamais rien forcer, apporte toujours ce qu’il faut à la second-unit. Le seul Morris du match à être propriétaire d’un cerveau.
Torrey Craig (6) : toujours aussi propre, il a contribué à assommer les adversaires dès le début du dernier quart-temps. Chirurgical dans sa défense et auteur de quelques shoots bien sentis, on n’était pas loin de le surnommer Daniel Craig.
Mason Plumlee (5) : parce qu’il est temps d’en parler. S’il a beau ne pas avoir la gestuelle d’un joueur de basket, Mason Plumlee ressemble beaucoup trop à Rémi Reverchon pour que ça ne soit pas mentionné.
Mike Malone (3) : a fait flipper du monde en sortant de ses gonds après une faute non sifflée sur Jokic, mais a géré ses rotations d’une main de maître au final. A propos de gonds, lui quand on lui disait de prendre la porte, il devait probablement la prendre au sens propre.
Los Angeles Clippers
Ivica Zubac (3) : complètement à côté de ses pompes, il a été insignifiant en attaque et dépassé par Nikola Jokic en défense. Un véritable plot en défense, peu de mouvements, Zubac est prêt pour l’épreuve des poteaux de Koh-Lanta.
Marcus Morris Sr. (4) : a sûrement séché les cours pour boire des bières dans des hangars et se mettre des coups de boules avec des mecs de gang. Marcus Morris, l’aîné des jumeaux, semble mettre du cœur à l’ouvrage pour dominer, dans une fratrie où chaque frère est moins intelligent que l’autre.
Kawhi Leonard (6,5) : bien le seul à surnager en seconde mi-temps avec PG-13. The Klaw a bien tenté d’apporter son expérience des moments chauds à cette équipe, mais il n’en fut rien. De ce côté-là de la cité des anges, la lose semble encore plus contagieuse que le COVID-19.
Paul George (6,5) : s’il s’est remis l’espace d’un match en mode Playoffs P après avoir refilé son surnom de Pandemic P à monsieur Siakam, Paul George n’a pas su éviter la défaite des siens. Son jeu est toujours aussi doux que du miel, en revanche, il pourrait bien être le premier miel de l’histoire à moisir.
Patrick Beverley (3) : transparent en attaque, translucide en défense. Un dictionnaire des synonymes pour Patrick Beverley SVP ! A force de trop parler de ses adversaires, il sent leur souffle se rapprocher. S’il avait été marseillais, vous l’auriez croisé sur le Vieux-Port à célébrer la défaite du PSG en Finale de la Ligue des Champions.
Landry Shamet (4) : aujourd’hui, le shooteur attitré des Clippers n’a pas mis ses paniers. Et Landry Shamet sans son tir de loin, c’est un peu comme JUL sans autotune ou Mohamed Henni qui ne casse plus de téléviseurs, ça devient un peu inutile.
Lou Williams (4,5) : un peu en dessous de son apport habituel, Sweet Lou a tout de même fait en sorte de limiter la casse à coups de floaters sur la défense de Denver. Un mangeur de chicken wings qui galère à vaincre les Nuggets, quelle drôle d’idée.
JaMychal Green (5) : même s’il a perdu en impact au fil du match, Run JMG a été essentiel en première mi-temps pour les Chokers de Los Angeles. Il rend d’excellents services sans pour autant qu’on le remarque trop, le genre de type à sous-titrer les séries en toutes les langues sur les sites de streaming.
Montrezl Harrell (4) : le deuxième compère du banc n’a clairement pas sorti le match de sa life et a été aux abonnés absents lorsqu’on avait besoin de lui. Et Lou Will sans Harrell, c’est un peu comme Starsky sans Hutch, comme Eric sans Ramzy, comme Wallace sans Gromit, comme Kenan sans Kel. Ce n’est pas possible, tout simplement..
Doc Rivers (2) : tout ce qu’on peut dire, c’est qu’au vu du match de ce soir, on peut penser que le crâne de Doc Rivers est plus brillant que l’avenir de l’équipe qu’il coache.
En tout cas, Denver semble adorer se mettre en difficulté pour mieux remonter derrière, tandis que les Clippers semblent toujours autant adorer avoir une avance à dilapider aussitôt. Les Nuggets avaient la potion magique de Space Jam dans le vestiaire, tandis que les Angelinos avaient des grandes teilles de whisky. Et à cause de ça, on va se retrouver pour le Game 7. Elle est pas belle la vie ?