Les Clippers au bord du gouffre après avoir mené 3-1 : accrochez vos ceintures, c’est le retour des Los Angeles Chokers

Le 13 sept. 2020 à 23:27 par Giovanni Marriette

Doc Rivers 13 septembre 2020
Source image : NBA League Pass

Si vous pensiez que les Clippers 3.0 en avaient fini avec cette immonde habitude d’être incapable de valider une série, cette incapacité chronique à tuer un match, vous vous fourrez le doigt dans l’œil à vous faire loucher comme un Danilo. Comme le disait si bien Jerry Krause, l’organisation est plus importante que les joueurs, et chez les Clippers l’organisation est… fiévreuse en Playoffs, une fois de plus.

Pour les fans les plus hardcores de la franchise californienne, le scénario de cette série face aux Nuggets rappelle évidemment quelques durs souvenirs. Pour la faire courte ? Sans parler du fait que le palmarès des Clippers est à peu près aussi étoffé qu’une discussion entre les frères Morris ? On parle d’une franchise carrément stylée dans les années 2010 grâce à l’émergence du mouvement Lob City, portée par un génial Chris Paul, par les aériens Blake Griffin et DeAndre Jordan ou les snipers Jamal Crawford et J.J. Redick, mais une équipe qui ne parvient pas à gagner, qui ne parvient pas à passer ce cap essentiel. En point d’orge de ces années lose ? Une demi-finale de conférence incroyable en 2015 quand, malgré le fait d’avoir sorti les champions en titre de San Antonio après une série au niveau exceptionnel, les hommes de Doc Rivers – déjà – avait foutu en l’air une avance de 3-1 – déjà – face aux Rockets de James Harden et d’un Josh Smith sous acide. Une blague devenue running gag, oubliée dernièrement car les Clippers étaient devenus en 2019 une équipe d’underdogs diablement entraînante, mais un running gag sur le point donc de refaire surface en ce mois de septembre 2020.

La raison ? Vous la connaissez tous. Il y a deux jours les Clippers menaient donc 3-1 face à des Nuggets émoussés par leur premier tour en sept matchs face au Jazz et s’apprêtaient à patienter devant Lakers-Rockets, histoire d’étudier un peu le jeu de leur adversaire en Finale de Conf qui, on le répète car c’est important, serait du coup la première de leur longue et tragique histoire. Puis patatra tout s’écroule, on fait fondre une avance de 20 points au Game 4, accident selon certains et hum hum selon d’autres, avant d’avoir une nouvelle occasion ce soir de boucler la valise. Patatra again, seize points à la mi-temps, jusqu’à 19 points d’avance même, et voilà que les hommes de Doc Rivers deviennent de pierre, incapables de réagir devant la furia menée par un grand mec tout mou mais horriblement intelligent et doué. Résultat des courses ? Une deuxième mi-temps ca-ta-clys-mique, douze shoots de suite ratés, un 17-0 encaissé, et à l’arrivée une nouvelle défaite, la deuxième consécutive, et le spectre de la défaite qui pointe le bout de son nez, car aujourd’hui la peur a clairement changé de camp…

Voilà où on en est. Un coach incapable de s’ajuster, des joueurs pétrifiés, et une équipe de Denver euphorique qui se fera un malin plaisir d’enterrer vivante une franchise toute entière mardi soir. C’était passé face à Dallas mais cette fois-ci il y a clairement le feu au lac, alors messieurs Leonard, George, Rivers and co. sortez-vous les doigts, car le ravin n’a jamais été aussi près…