Les Rockets ont joué le Game 4 avec l’intensité d’un match de pré-saison : se retrouver en Playoffs en septembre, ça peut troubler
Le 11 sept. 2020 à 12:45 par Leo Flechard
Encore une fois dans cette série, les Rockets se sont réveillés 40 minutes trop tard pour espérer quelque chose dans ce Game 4. Aucune intensité en défense, aucun effort sur les rebonds, les hommes de Mike D’Antoni ont joué comme en pré-saison et ça a du mal à passer pour l’ancien moustachu.
Ce n’est pas la première fois dans ces Playoffs que James Harden et ses copains donnent l’impression de n’en avoir rien à foutre. Les Rockets sont pourtant en demi-finale de conf’ et il est difficile de trouver des explications à ce manque d’intensité flagrant de la part de toute une équipe. Peut-être l’horloge interne des joueurs, habitués aux matchs d’exhibition à cette période de l’année ? Ou l’ambiance des matchs dans la bulle aux faux airs de Summer League ? Certains matchs de ligue d’été ressembleraient pourtant à un Game 7 de Finales NBA par rapport à la prestation des Rockets la nuit dernière. Désormais mené 3-1, Houston s’est fait marcher dessus pendant trois quart-temps. Allez petit coup d’œil au box score pour illustrer un rare niveau de rien à foutre. 52 rebonds à 26 pour les Lakers, 1 seul rebond offensif du côté de Houston, qui égalise un record NBA, alors que de l’autre côté du terrain les Fusées laissaient Danny Green et Rajon Rondo se régaler avec six rebonds offensifs. Conséquence directe : 17 points sur seconde chance pour les Purple and Gold, seulement 3 pour les Rockets. Allez une petite dernière pour la route : 62 points dans la raquette à 24, pour les Lakers vous l’aurez deviné. Bref, un match catastrophe et un manque cruel d’intensité que Mike D’Antoni peine lui aussi à expliquer pour ESPN.
“C’est un manque de caractère. On a donné l’impression d’être abattus. On s’est égaré.”
Menés 2-1, les Rockets auraient dû réagir et revenir sur le terrain le couteau entre les dents pour ce Game 4. On en était loin. Pas question cette fois de remettre en cause l’aspect stratégique ou le jeu prôné par Mike D’Antoni, qui leur a d’ailleurs permis de faire légèrement trembler les Lakers en fin de match. Mais le manque d’intensité et d’effort à ce moment de la saison est impardonnable. Russell Westbrook l’admet mais n’a pas non plus de réponse à propos du manque de combativité de son équipe dans un match si important.
“Je n’ai pas d’explication à vous donner. Il y aurait dû avoir un sentiment d’urgence pour tout le monde. […] Il va falloir sacrifier certaines choses qu’on aime faire. On va devoir se démener.”
Désormais menés 3-1, les Rockets n’ont effectivement plus d’autre option. Le choix du small-ball et du tir longue distance à outrance n’autorise pas les joueurs de Mike D’Antoni a se relâcher de l’autre côté du terrain. Au contraire, ils doivent redoubler d’effort pour tenter de survivre en défense face à des Lakers efficaces qui se sont retrouvés après le fail du Game 1. Nuls sur les défenses de transition, inexistants aux rebonds, ce Game 4 est à oublier pour les Rockets qui vont maintenant devoir en gagner trois de suite pour espérer aller plus loin. Ça relève du miracle mais sait-on jamais. Il va en tout cas falloir montrer un peu d’envie dans deux jours pour essayer de forcer un sixième acte.
Les Rockets n’avaient pas l’air de vouloir gagner lors de ce Game 4 et ont proposé une copie désastreuse. Aucun effort aux rebonds ou en défense, les copains de James Harden ont-ils déjà la tête en vacances ?
Source texte : ESPN