Les notes de Jazz – Grizzlies : Rudy Gobert et ses mormons plongent Memphis dans le doute

Le 06 août 2020 à 00:06 par Arthur Baudin

Joe Ingles 6 aout 2020
Source image : NBA League Pass

Tellement longtemps que notre organisme était privé de ce breuvage sacré qu’est la NBA. Pour fêter le retour de notre darling préférée ? On tentera de vous offrir, le plus souvent possible, le petit bulletin de notes qui va bien, histoire de vous faire revivre les matchs d’une manière un peu plus légère, aussi légère qu’un pet bruyant à la terrasse d’un boulodrome. Allez, envoyez la sauce, envoyez la purée, bref, envoyez les notes.

Je suis la pression, pas celle exercée par les fesses de Chuck sur le tabouret d’Inside the NBA, non. Ni celle que l’on ressent lorsque l’on demande à ses parents “Quand est-ce qu’on arrive ?”, non plus. Je ne suis pas la pression qui fait que tu te réveilles à 16 heures dans le pieu de Laurence Boccolini qui porte un slibard de l’Équipe de France d’Aviron, toujours pas. Suis-je la pression éprouvée lorsqu’elle te dit “J’ai fait le test, il est positif” alors que finalement elle parlait juste du test COVID ? Non, je ne suis pas ce genre de pression. Moi, je suis la pression du terme, la pression qui te conduit à espérer, à croire, mais aussi à douter, à remettre en question tes choix. La fin de saison approche et je suis omniprésente, dans toutes les têtes, de ceux déjà qualifiés en Playoffs, comme de ceux qui se battent encore pour prouver qu’ils méritent d’être dans les seize (pas soixante-quatre du coup). Je suis la pression et ce soir, je m’invite à la fête : Memphis est huitième, le Jazz se bat pour la quatrième place… let’s go.

Utah Jazz

Rudy Gobert (8) : la dernière fois qu’on a vu un mec évoluer aussi bas, c’était Moby Dick. Toujours une grosse activité de dissuasion, des rebonds à ne plus savoir quoi en faire et cette aisance pour finir sur pick & roll. Gobzilla va se coucher avec une feuille de match XXL (21-15-1-2-3), une pose de break dance et le scalp d’un barbare lituanien.

Mike Conley (8) : un match très propre (23-5-7), sans coups d’éclat : comme d’habitude Conley ne fait pas de vagues. Son intégration au sein du Jazz avance et le meneur gâche moins de possessions qu’à son arrivée chez les mormons (seulement 2 turnovers ce soir). Palmarès de Mike Conley : je suis le pote de JNR.

Joe Ingles (8) : lui y’a clairement un type qui séquestre sa grand-mère dans une cage : “si tu dépasses les 20km/h, elle mange pas ce soir.” En fait, c’est difficile de concevoir qu’il ait gagné une course de millions de spermatozoïdes. Bon par contre, il lui reste ses coups de vice pour la mettre à l’envers aux jeunots et quitter le parquet en 25-4-5.  Ajoutez à ça un pull-up des huit mètres pour clore la soirée, et papy fait de la résistance.

Donovan Mitchell (7) : le quarterback de l’Utah rend une copie très propre (18-7-6) : drives incessants, bonne distribution et cohérence dans les choix… C’est dommage parce qu’il a trois ans de plus, mais on dirait quand même le Ja Morant d’AliExpress.

Royce O’Neale (6) : le blaze que ton daron donne à sa nouvelle caisse qu’il vient de gagner grâce à un concours Facebook. Une berline solide, compliquée à bouger et triomphante en cas d’accrochage. Nota bene : oubliez l’autoroute et passez par des chemins de campagne.

Jordan Clarkson (5) : un apport cette-fois ci plus limité, mais même quand il fait un match moyen avec Utah, il égale ses meilleures performances sous le maillot de Cleveland. Son flow sous le jersey mormon est déjà légende et comme une lichette de miel sur du chèvre, il donne un goût sucré à l’effectif du Jazz.

Tony Bradley (4) : un nom d’acteur pour un mec qui ne crève pas l’écran, oui, Tony Bradley est figurant.

Georges Niang (2) : contrairement à ce que son nom pourrait nous faire croire, il ne faisait pas partie de l’équipe qui a battu la France en ouverture du Mondial de foot en Corée du Sud et au Japon en 2002. Difficile de croire qu’il faisait partie de celle qui a battu Memphis cette nuit.

Emmanuel Mudiay (?) : vous qui lisez avez la même feuille de stats que lui, mais un meilleur pourcentage, et en ayant joué cinq minutes de moins : sacrée perf’ depuis votre canapé.

Rayjon Tucker (?) : un mix entre Trey Burke et Ja Morant.

Juwan Morgan (?) : une pauvre minute sur le parquet, ras.

Memphis Grizzlies

Ja Morant (7) : quel être incroyable, ses géniteurs sont des artistes, même si sa mère a un peu trop maté TPMP pendant la grossesse. L’important c’est le QI basket, rien d’autre, et dans ce domaine, difficile de rivaliser avec Ja Morant qui termine en 20-6-9-2. Beaucoup d’énergie, un leadership affirmé mais une défaite à la clé : non Ja, tu n’es pas responsable.

Grayson Allen (7) : le festival Grayson Allen…. cette phrase donne une sombre envie de décuver sans avoir bu. Un fantastique 6/8 du parking pour le sniper de Jacksonville qui vient fusiller son précédent record de trois points réussis (cinq).

Dillon Brooks (6) : un premier acte de fou-furieux puis une baisse de température soudaine : un peu comme quand tu penses à ta prof de SVT pendant les ébats avec madame. Allez, 23 pions pour Dillon, ça se fête.

Kyle Anderson (5) : à l’instar du système d’exploitation de Windows 95, très lent et plutôt efficace mais sans paillettes. Le souci avec lui, ce sont les appuis latéraux : Éric Micoud pourrait le driver et terminer au dunk.

Jonas Valanciunas (4) : l’ancêtre de l’Homme de Cro-Magnon, on dirait le gars que tu ne veux pas défendre au poste parce qu’il pue la sueur. L’intérieur lituanien passe son temps à poster, enfoncer et balancer, et contre Rudy Gobert, ça n’est malheureusement pas la meilleure option. Alors oui, 21-14 pour le Grizzly, mais moins de 50% au tir et des choix trop forcés face à un double DPOY qui s’est RÉ-GA-LÉ.

Brandon Clarke (4) :  c’est ce pote que tu emmènes au playground pour boucher les trous quand il manque quelqu’un. C’est le même qui reste taper la discute avec le reste du groupe quand tu accostes sur la plage. Oui, c’est aussi lui qui mange les réglisses dans les paquets Haribo. Brandon est utile, mine de rien.

Anthony Tolliver (4) : belle débauche d’énergie, 2/2 au tir, il dormira bien.

Gorgui Dieng (2) : faut lui dire que certains paient les conséquences de ses gros pavés, merde.

De’Anthony Melton (3) : il peut aller aider Gorgui Dieng et Baptise le bricoleur, 2/10, merde.

John Konchar (?) : le blaze du bon pote un peu trop beauf qui dit “Où est-ce que t’es garé ?” pour demander où est ton verre.

Un match sympa, ce petit Jazz – Grizzlies. Utah s’en sort (124-115) et plonge Memphis dans le doute, qui va devoir enchaîner les victoires pour espérer accrocher les Playoffs, d’autant plus que… ça arrive fort derrière ! Portland, Phoenix, Memphis, Spurs, Pelicans, Kings : beaucoup trop de prétendants pour une seule case, on se croirait dans le Bachelor. Allez, ça fait super plaisir de revoir du basket, on se retrouve vite les loulous.


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