Doc Rivers devient le onzième coach le plus victorieux de l’histoire : quand tu passes devant Red Auerbach, t’as plutôt réussi ta vie
Le 02 août 2020 à 10:35 par Giovanni Marriette
C’est la petite news passée un chouïa à la trappe cette nuit. En s’imposant face à de faibles Pelicans, Doc Rivers est devenu le onzième coach le plus victorieux en dépassant Red Auerbach à l’occasion de sa 939ème win en carrière. Ça commence à causer là.
Y’a des news qui donnent le smile comme dirait l’autre, et sourire ce matin Doc Rivers peut se le permettre. En place sur les bancs NBA depuis maintenant vingt ans, le Doc a connu quelques bas mais squatte globalement le haut du panier dans la catégorie coach, après avoir lâché une carrière de joueur très surcotée qui fait d’ailleurs de lui le meilleur passeur de l’histoire des Hawks. Depuis 1999 donc, Glenn trimballe sa bonhomie et sa vision très pyramidale d’une organisation, à Orlando tout d’abord puis à Boston, ville verte qui lui offrira en 2008 la seule bague de sa collection. Orlando, Boston puis les Clippers depuis 2013, où il apprend à être un loser magnifique en compagnie de Chris Paul et Blake Griffin avant de voir débarquer l’été dernier deux loustics faisant automatiquement de sa franchise l’une des grandes favorites pour le titre. Des stars de passage, de belles histoires, des superteams, des années plus difficiles, mais en tout cas un compteur victoires qui grossit, qui grossit et qui grossit toujours. Résultat des courses c’est carrément d’un Top 10 all-time que Doc Rivers se rapproche, ça rigole plus du tout :
Passer Red Auerbach dans n’importe quel classement qui parle de basket revient en gros à dépasser Eminem en ventes de disque ou Andres Iniesta au nombre de passes décisives, alors on s’incline et on applaudit un homme qu’on a bien souvent raillé à une époque où il adorait (non) perdre au mois de mai. Aujourd’hui c’est le clan des mecs respectés que Doc a rejoint, à cinq matchs seulement d’intégrer le Top 10 en y chassant un homme connu pour être un sacré… loser, drôle de délire. Focus sur cette reprise au point de n’avoir été mis au courant de son exploit du soir qu’après une douche surprise de la part de ses joueurs, le boss des Clippers s’est en tout cas déclaré honoré d’être cité dans la même phrase que l’homme au cigare, alors que ce rabat-joie de Kawhi Leonard a préféré rappeler que son coach n’était pas intéressé par ce genre de classement mais plutôt par l’obtention du titre en octobre. Qu’il est chiant.
Congrats au Docteur Rivière, mine de rien en train de se construire une sacrée petite carrière sur les bancs de NBA, et en cas de bague dans deux mois c’est carrément dans le classement des meilleurs coachs de l’histoire – tout court – que Glenn pourrait débouler. Rendons à César ce qui est à César, Doc Rivers est un sacré entraîneur de panier-ballon.