Les Blazers soufflent dans le cou de Memphis après leur victoire en overtime : le sprint pour la huitième place est lancé

Le 01 août 2020 à 02:06 par Benoît Carlier

Jusuf Nurkic 1 aout 2020
Source image : NBA League Pass

Les scrimmages ça va bien cinq minutes, mais les plus organisés d’entre vous avaient déjà prévu les courses pour taper leur meilleur barbeuc devant ce Blazers – Grizzlies décisif dans la lutte pour les Playoffs à l’Ouest en plein prime time. Et si les ref ont bien essayé de gâcher la fête avec des coups de sifflet à tout bout de champs, on a quand même eu droit à la vraie bataille que l’on attendait entre les futurs souffre-douleurs des Lakers au premier tour des Playoffs et ceux qui termineront à la place du con.

Avant toute chose, cette rentrée en matière de Portland dans ces seeding games était l’occasion de retrouver Jusuf Nurkic dans un match officiel pour la première fois depuis plus d’un an et quatre mois. Après nous avoir régalé en avant-match avec un combo masque-chemise so 2020, c’est sur le terrain que le Bosnien nous a rappelé pourquoi il nous avait tant manqué. On a l’impression que les Blazers ont retrouvé leur âme et même si le trio XXL avec Whiteside et Melo n’a pas fait long feu en milieu de premier quart-temps et qu’il a fini par sortir pour six fautes, la bête a quand même envoyé du bois de sa région avec 18 points, 9 rebonds, 5 assists, 6 contres (record en carrière égalé !) et 2 interceptions. Quand tu passes à 3 steals d’un five-by-five après une saison et demie sans basket, on a le droit d’être confiant pour la suite. En face, Jonas Valanciunas lui a offert une belle résistance dans la peinture mais s’est également fait rattraper par les fautes. Mais à ce jeu-là, personne ne fait mieux que Hassan Whiteside et ses quatre infractions en 9 minutes, incapable de faire un boxout pour protéger le rebond dans son camp. Si on parle beaucoup de fautes, c’est parce que les arbitres ont voulu voler la vedette aux joueurs en improvisant une symphonie en si mineur tout au long de la partie. A la fin ? Ça fait deux fouled-out, 4 types à 5 fautes et 5 à 4 coups de sifflet. Alors forcément, ça fait beaucoup de lancers-francs. Surtout quand les hommes en gris dégainent une technique à chaque fois qu’un joueur célèbre un peu trop fort une action positive ou trashtalke gentiment l’adversaire dans le silence qui règne dans une salle sans spectateur. Si la dernière place qualificative pour la post-saison se jouait au Lucky Luke, il fallait le dire tout de suite, on aurait prévu plus de merguez pour pas s’ennuyer devant notre écran !

Heureusement, l’enjeu a gardé tout le monde éveillé. Tout comme C.J. McCollum et Jaren Jackson Jr., tous deux auteurs d’un grand match à 33 points. L’un d’entre eux s’est même permis de planter 6 ficelles du parking, on vous laissera deviner lequel (indice : il dépasse largement le double mètre). Le duel de meneurs tant attendu entre Ja Morant et Damian Lillard nous a un peu laissé sur notre faim mais il se sont quand même illustrés en deuxième mi-temps, quand l’odeur du sang a commencé à envahir la salle. Le futur ROY s’est tout de même envolé au alley-oop et le rappeur a mis Anthony Tolliver sur des rollers dans une action que l’on retrouvera dans le Top 10 demain matin. La dernière pénétration de Dame Time dans la dernière minute de la prolongation lui a aussi permis d’honorer son surnom et rien que pour ça on vit mieux le dernier échec de Skinny Melo dans son fauteuil après deux bombes successives depuis exactement le même spot dans le quatrième quart-temps qui aurait fait exploser la bulle mais qui nous aurait aussi privés de ces fameuses cinq minutes de bonheur en plus. Juste le temps de s’enfiler une dernière brochette et de grogner une dernière fois sur les ref après une technique sifflé à Gary Trent Jr. pour son flex après avoir contré Ja Morant et on se rend compte qu’on est déjà complètement accrocs à la NBA au bout d’une journée et demi.

Les Grizzlies ont mené une bonne partie de la deuxième mi-temps mais à la fin c’est Portland qui s’en sort de justesse en étant un tout petit peu plus réaliste en prolongation. Memphis reste huitième mais n’a plus que 2,5 matchs d’avance sur Rip City. Ça sent bon les retrouvailles dans deux semaines dans le cadre du tournoi play-in et ce serait pas pour nous déplaire.