Jayson Tatum voulait vraiment être drafté par Phoenix : encore un joli what if pour les fans des Suns qui ont envie de rêver

Le 13 mai 2020 à 11:58 par Clément Labonne

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Si l’arrêt de la saison permet aux fans des Suns de ne pas voir leur équipe perdre davantage, certaines nouvelles donnent le cafard. Et si Jayson Tatum avait pris la route de l’Arizona à l’été 2017 ? En tout cas, le jeune prodige était déjà prêt à poser ses valises dans le désert. À côté de quoi sont passés les Suns ? Un longiligne ailier en provenance de Duke doté d’une patte droite bien trop fiable pour son jeune âge. On rit jaune chez les Cactus.

Le Blue Devil débarque à la Draft 2017 du haut de ses dix-neuf ans après une année sur les bancs de l’université. Audacieux, mais suffisant pour être Top 3 et tomber dans les bras des Celtics juste devant… les Suns. Poser son sac à dos en NBA, dans la franchise la plus titrée, à moins de vingt piges, pour gagner une place de titulaire. Vous avez dit pression ? Si Tatum n’avait pas le droit de boire de bières à l’époque, il ne s’est pas gêné pour batailler avec le vétéran Ben Simmons et Donovan Mitchell pour le titre de Rookie de l’Année. Markelle Fultz blessé, Lonzo Ball pas aidé, JT devient pour sa part la bombe des Trèfles avec 14 points de moyenne pour son année de baptême. Aux côtés de Kyrie Irving et Al Horford, les Verts font le taf et tombent en sept face à Cleveland en finales de Conférence. Mais la relève est là. Après une année sophomore décevante, Jayson Tatum dit au revoir à Kyrie et Al, une place de shérif est à prendre. 23,5 points, 7 rebonds et 3 assists par match, plus gros total de minutes, la ville est safe. All-Star, potentiel MIP, et challenger des Bucks et des Raptors, le petit Jayson a très vite grandi. Une croissance similaire s’il s’était envolé pour Phoenix ? Pour le podcast All The Smoke, le prodige vert dévoile qu’il n’avait aucune intention d’aller à Boston. Mieux encore, sa priorité était de rejoindre Earl Watson, coach des Cactus à l’été 2017.

Earl [Watson] est mon gars. Je suis allé dîner avec lui. […] Le lendemain, alors que je suis en train de rentrer à mon hôtel et que je m’apprête à prendre un avion pour aller chez moi deux jours avant de rejoindre New York, mon agent m’appelle pour me dire que Danny Ainge [GM des Celtics, ndlr] va échanger son pick pour récupérer le troisième choix et veut me voir en workout le lendemain. Et je lui réponds : ‘Non, je ne veux pas aller à Boston. J’aime bien Phoenix. Le temps est beau, je peux avoir une grande maison, une piscine, ma mère se sentira bien.’

Au volant de sa modeste Mercedes, Watson était en effet parvenu à convaincre le jeune loup, notamment sur l’aspect extra-sportif et les conditions de vie à Phoenix. Rajoutez à cela une toute jeune équipe en quête de sauveur(s) et d’un nouveau cycle, l’affaire est conclue. Malgré l’insistance de son agent pour flairer d’autres équipes, et les Celtics, le choix est fait, Tatum jouera avec Devin Booker. Au courant de la nouvelle, son coach à Duke, Mike Krzyzewski l’appelle et le convainc au moins d’aller faire un workout à Boston. JT se rend là-bas sans pression. La suite, on la connaît. Mais la machine à what if est enclenchée. Josh Jackson aurait-il, lui, explosé dans le Massachusetts ? Tatum serait-il à la base d’un duo infernal avec D-Book dans le bourbier de l’Arizona ? Si le talent du bonhomme est présent depuis ses premières minutes en NBA, son évolution aurait-elle été similaire dans un environnement aussi désorganisé ? Phoenix de retour en Playoffs ? En allant à Boston en tongs, Jayson Tatum aurait-il imaginé marquer d’entrée la franchise mythique ?

Trop de questions mais une certitude, les Suns étaient à un coup de fil d’avoir le meilleur joueur de la Draft 2017. Dur.

Source texte : All The Smoke


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