Carmelo Anthony était dans le dur avant de signer à Portland : Hoodie Melo veut décider lui-même quand il raccrochera sa capuche
Le 06 mai 2020 à 19:31 par Romain Leray
Abandonné sur le bord de la route par les Rockets après dix matchs sous ses nouvelles couleurs en novembre 2018, Carmelo Anthony a passé un agenda entier loin des parquets NBA. D’abord signé en contrat non-garanti par les Blazers en novembre dernier, il a convaincu le front office de le conserver jusqu’à la fin de la saison. Cependant, la vie du déca-All-Star n’était pas toute rose pendant ses 12 mois d’absence.
Invité dans le podcast d’Uninterrupted ce lundi, le néo-Blazer a eu l’occasion de revenir sur la série-documentaire “The Last Dance”, les Jeux Olympiques ou encore cette fameuse période durant laquelle il était au chômage. En signant à l’intersaison 2018 avec le club de Houston, il ne s’attendait sûrement pas à être remercié au bout de quelques semaines, tradé dans l’Illinois puis coupé immédiatement par les Bulls. Le joueur était sur une pente descendante avant même de s’en rendre compte.
La descente aux enfers d’un multiple All-Star
Passer d’une superstar offensive dans un gros marché à un joueur lambda et non désiré, c’est face à cette situation que Melo a dû faire face.
“J’étais à New York, je participais au All-Star Game, en tournant à 22, 23 [points, ndlr] au sein de la Conférence Est et je gérais encore plein de chose en dehors du terrain.”
Mais cette période de doute était nécessaire à Carmelo Anthony pour prendre du recul sur sa situation, son jeu et sa personnalité. Lui qui avait refusé de sortir du banc à OKC, la mentalité affichée avec Damian Lillard et sa bande a radicalement changé cette année du côté de Rip City.
“C’est un chapitre dans ma vie. Vous savez, si j’avais écrit un livre, ce chapitre aurait été l’un de ses highlights.”
Vous vous dites sans doute que la vie d’un multi-millionaire est loin d’être déplaisante même sans emploi mais l’ex-Rocket ne partage pas cet avis. En rupture avec le monde dans lequel il vivait depuis sa Draft en 2003, le choc a mis du temps à être encaissé.
“J’ai touché le fond. J’ai touché le fond émotionnellement, j’ai dû me reconstruire – essentiellement par moi-même – pour arriver où je suis aujourd’hui afin de pouvoir raconter cette histoire. Cette saison sera pour toujours l’un des chapitres les plus marquants de toutes les histoires que je pourrais raconter.”
Carmelo Anthony regagne de la confiance en soi
Avec toutes ces histoires, on commençait à douter de revoir Hoodie Melo sur un parquet NBA un jour. Compliqué mentalement pour le joueur qui était devenu désespéré de ne pas entendre son téléphone sonner, c’est finalement Portland qui fera vibrer son cellulaire afin de lui proposer un contrat. Les Blazers auront tenté un coup de poker en faisant confiance à l’ancien New-yorkais et celui-ci n’a ni déçu les fans, ni l’organisation. Avec 50 matchs au compteur cette saison (tous en tant que titulaire), Melo affiche des moyennes de 15,3 points à 42% aux tirs dont 37% de loin accompagné de 6,3 rebonds et quasiment une interception par match. Pour offrir quelques moments bien old-school il ira planter 32 pions sur la tête de Detroit ou bien encore 28 points à Toronto, match ponctué par un game-winner de sa patte droite.
A 35 ans, Carmelo Anthony est sorti de son trou pour rentrer quelques tirs du côté du Moda Center. Plus mature que jamais, il ne devrait pas raccrocher son hoodie tout de suite puisqu’il a même exprimé l’envie de finir son parcours dans la Grande Ligue dans l’Oregon. Histoire à suivre, mais c’est beau de le voir s’en sortir.
Source texte : Uninterrupted Podcast