“The Last Dance” – épisode 2 : débrief garanti sans spoiler, enfin y en a peut-être quelques uns, enfin vous verrez bien

Le 22 avr. 2020 à 08:29 par Giovanni Marriette

Jordan Netflix 1 20 avril 2020
Source image : Netflix

Comme à peu près n’importe qui aimant le basket et possédant un compte Netflix, ou ayant un ami qui a un compte Netflix, ou ayant un ami qui connait quelqu’un ayant un compte Netflix et ainsi de suite… on s’est donc posé lundi devant les deux premiers épisodes de “The Last Dance”, super-production signée ESPN et retraçant notamment les coulisses de la dernière saison de Michael Jordan avec les Bulls. Débrief de l’Épisode 1 disponible juste ici, débrief de l’Épisode 2 here we go.

Warning : ce débrief peut éventuellement contenir quelques spoils, selon la définition que chacun se fera d’un spoil. Soit tu l’as vu et tu peux lire, soit tu ne l’as pas vu, tu lis mais on t’aura prévenu, soit tu t’arrêtes ici et tu repasses nous voir après le visionnage. Quoiqu’il en soit, après ces lignes tu ne peux plus te plaindre.

Pour ceux qui ont enchaîné les deux premiers épisodes sans même le temps d’aller faire un petit pipi, tout le monde donc, le ton est donné d’emblée grâce à la cultissime cérémonie de la bague à l’automne 97, rythmée par la non-moins légendaire intro d’Alan Parsons Project. Frissons. Des frissons qui ne nous quittent d’ailleurs pas de toute la première partie de cet E2, prostrés que nous fûmes quand Scottie Pippen évoqua quelques uns de ses difficiles souvenirs de famille. Un Scottie Pippen qui sera d’ailleurs au final la tête d’affiche de cet épisode, ESPN appuyant là où ça fait mal : le portefeuille. Sous-coté, sous-payé, sous-respecté par les Bulls, appelez ça comme vous voulez mais la dernière saison de Scottie à Chicago n’a rien d’un long fleuve tranquille et fait grandement écho ici à l’autre personnage central de ces 50 minutes : Jerry Krause. Épisode clairement à charge contre le GM, on comprend très vite l’inimitié entre lui et son son n°33 et ATTENTION CECI EST UN SPOIL les dernières secondes de cet E2 nous plongent dans un couloir bien sombre avec l’annonce du désir de Scottie d’être tradé au plus vite.

Au gré des échanges musclés entre l’ailier à tout faire et son boss on suit également – sans blague – l’évolution de Jordan tout au long de sa carrière et c’est une plongée au cœur de la famille Jojo qui nous est offerte. Cette fois-ci on ne vend pas la mèche mais sachez que MJ n’était pas bricoleur et que ses difficultés à se servir d’un tournevis n’y sont pas pour rien dans la suite de sa merveilleuse carrière. Et on vous jure qu’il y a un vrai rapport. Jordan à la maize, Jordan à North Carolina aussi, et notamment cette phrase de l’un des assistant-coachs de UNC qui ne s’en est probablement toujours pas remis 38 ans plus tard :

Quand il est arrivé, on avait entendu dire qu’il était bon. Cinq jours plus tard, c’était le meilleur joueur du pays. – Roy Williams, UNC assistant coach

Un avis rapidement partagé par le plus grand nombre, notamment par les stars de l’époque, du moins les moins jalouses d’entre elles :

Michael Jordan est le meilleur joueur de cette Ligue. Et de loin. – Magic Johnson, en 1986

Pourquoi 1986 ? Ah oui. Parce que cet E2 nous offre la chance de vivre de l’intérieur la saison sophomore de Michael, celle lors de laquelle il se fracturera le pied, celle lors de laquelle on apprend qu’il partit se rééduquer seul à North Carolina et surtout dans le dos de ses dirigeants, celle lors de laquelle il dut se contraindre à jouer avec ces affreuses restrictions de minutes pour la seule fois de sa carrière, celle enfin qui se ponctuera par une série (perdue) exceptionnelle face aux légendaires Celtics et par la quote non-moins légendaire de Larry Bird, qui crût un soir d’avril reconnaitre un super-héros avec une cape floquée du n°23.

Une nouvelle déflagration d’infos inédites ou non, un nouveau défilé d’intervenants à faire pâlir n’importe quel docu oscarisé (sachez-le, Bill Clinton était un grand fan de Scottie à l’université), et une fin à nous faire crever d’envie de mater ce foutu E3 lundi prochain. Deux fois 50 minutes et l’impression d’avoir été devant la télé pendant à peine un quart d’heure, ça doit vouloir dire que c’était réussi.