Retour sur la carrière de Bimbo Coles : on vous promet, son surnom n’est pas sa seule qualité

Le 22 avr. 2020 à 17:33 par Robin Wolff

Bimbo Coles 22 avril 2020
Source image : YouTube

En ce 22 avril, nous fêtons évidemment l’anniversaire de Bimbo Coles. Quoi, vous alliez oublier ? Alors même si nous ne doutons pas une seconde que Patrick Sébastien adorerait lui chanter sa plus belle chanson pour l’occasion, aujourd’hui c’est nous qui nous chargeons de l’hommage et personne d’autre.

Bimbo Coles est donc né le 22 avril 1968 à Covington en Virginie. En soit il n’y a rien d’étonnant à ce qu’une bimbo naisse dans une ville qui porte le même nom que RoCo. Le meneur de poche (1 mètre 85, ça fait une grand poche quoi) a réussi à s’imposer de longues années en NBA où il a disputé plus de 850 matchs dont presque la moitié comme titulaire. Une longue carrière pour un garçon qui a tout de même débarqué tard dans la Grande Ligue après un cursus complet dans la fac de Virginia Tech. Grande fournisseuse de talent avec d’autres légendes comme Dell Curry ou Dorian Finney-Smith qui sont sortis de son campus pour nous faire rêver chez les pros. Les Hokies ont donc définitivement le don pour former des joueurs avec des noms qui semblent tout droits sortis d’un épisode d’High & Fines Herbes. Sur sa décennie et demie dans la Ligue, Bimbo en a passé plus de la moitié à quelques mètres de Miami Bitch Beach. Durant la majorité des nineties, il oscille entre le starting five et un rôle de back-up meneur de la franchise du Heat qui n’avait pas encore tout à fait placé son nom sur la carte NBA, le temps que Pat Riley arrive… De ce fait, il est important dans plusieurs premières fois de la franchise puisqu’il est de l’équipe qui inaugure les Playoffs en 1992, c’est également sans doute le meilleur joueur sur le terrain le 28 avril 1994 lors de la première victoire de Miami en postseason avec 17 points, 6 rebonds et 5 passes à 70% au tir contre les Hawks, le tout en sortie de banc. Sympa le souvenir ! Si on reprend la même échelle imaginaire où Mario Chalmers se désignait lui-même dans le Top 10 meneur à son époque, alors notre client du jour peut largement craquer un Top 5 dans les bons jours.

Mais malgré cette belle stabilité en début de carrière, Bimbo va se lancer dans la tournée des vestiaires une fois son premier transfert effectué. On est mauvaise langue, il restera tout de même quatre ans à Golden State après son passage à Miami. Mais le seul moment marquant de Vernell Eufaye (son vrai prénom) en Californie consiste à avoir assisté à l’étranglement de P.J. Carlesimo par Latrell Sprewell à l’entraînement. Vite, passons. Par la suite, il enchaînera vraiment les équipes, passant d’Atlanta à Boston en passant par Cleveland en l’espace de quatre ans. Mais en manque de soleil, il reviendra à Miami pour finir sa carrière au terme d’une saison dans laquelle il aura l’honneur de voir évoluer un Dwyane Wade rookie mais déjà très fort et une autre légende de Miami dans sa première année, Udonis Haslem. Tout au long de ses 14 saisons en NBA, Coles aura montré qu’il savait scorer mais surtout qu’il excellait dans toutes les petites choses permettant de faire gagner son équipe. Grand organisateur, il avait presque toujours un ratio assists/turnovers supérieur à 2. Il n’a malheureusement pas pu se créer un gros palmarès mais il a quand même gagné une médaille de bronze aux Jeux Olympiques en 1988 avec David Robinson et consorts à l’époque où Team USA n’envoyait encore que des universitaires. C’est d’ailleurs ce résultat mi-figue mi-raisin qui motivera l’Oncle Sam à envoyer la Dream Team pour mettre tout le monde d’accord quatre ans plus tard. Alors certes, une médaille de bronze pour les États-Unis ce n’est pas glorieux, mais c’est déjà ça. Vous pouvez demander à Team USA 2019. Oui ça c’était gratuit, cocorico oblige.

Une belle et longue carrière pour l’ami Bimbo Coles, sans réel coup d’éclat certes mais avec une régularité impressionnante sur plus d’une décennie. Vous saviez ce qu’il allait vous apporter et il s’efforçait de le faire du mieux possible chaque soir. Bimbo, c’était un vrai gars et surtout un pur nickname !


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