Patrick Beverley, Marcus Smart et toute la clique : zoom sur ces meneurs-pitbulls que l’odeur du sang surexcite

Le 21 avr. 2020 à 15:27 par Giovanni Marriette

pitbull 20 avril 2020
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Ils ne sont pas toujours les plus exposés mais bien souvent, sans eux, leur franchise tourne beaucoup moins rond. Eux ? Ce sont les meneurs-défenseurs, ceux pour qui la défense est la meilleure des attaques comme disait si bien Coach JP lors de votre saison U9. Semaine thématique oblige, on passe donc en revue la famille faudra me passer sur le corps, et vous constaterez d’ailleurs que certains d’entre eux sont tout aussi doués des deux côtés du terrain alors que d’autres… pas du tout. Allez, lâchez les chiens.

Petit saut rapide dans l’histoire avant de débuter, le temps de se rendre compte que le poste de meneur n’est pas forcément celui qui a fourni à la NBA le plus de défenseurs d’élite. Le premier poste 1 identifié comme un vrai verrou ? Bob Cousy messieurs dames. Sextuple champion NBA dans les années 50 avec Boston, huit fois meilleur passeur de la Ligue et MVP en 57, le Houdini of the Hardwood était un sacré magicien mais les plus avertis d’entre vous savent aussi qu’il était l’un des plus redoutés défenseurs du pays, à une époque où les statisticiens disaient flemme au moment de comptabiliser les interceptions notamment. Bob Cousy en pionnier donc, Dennis Johnson, quelques grognards, puis… pas grand chose si l’on prend en compte uniquement les défenseurs élite. Une stat pour étayer ce propos ? Un seul meneur élu DPOY dans toute l’histoire de la distinction, et si vous ne savez toujours pas qui c’est on vous donne un indice : c’est le père de Gary Payton II. D’autres spécialistes néanmoins de la chose défensive ? Un peu plus près de nous mais pas avant-hier non plus ? John Stockton par exemple, ou encore un Jason Kidd qui a su se reconstruire au fil des ans.

Mais jetons à présent un coup d’œil à la NBA telle qu’on la connait aujourd’hui, celle qui autorise quatre pas avant d’aller marquer. Et dans le grand cirque actuel deux noms nous sont tout d’abord venu en tête, les autres calmez-vous ça viendra juste après.

Marcus Smart et Pat Beverley, c’est d’eux dont on parle, deux spécimens bien excités et tellement… originaux. Certains ont fait de la défense leur cheval de bataille ? Marco et Patoche se sont quant à eux juré un jour que si un attaquant devait passer, ce serait uniquement après leur avoir ôté la vie. On exagère à peine. Souvenez-vous de la défense de Marcus sur James Harden, de celle de Pat Beverley face à Russell Westbrook, rajoutez du colorant à leur sang selon la franchise pour laquelle ils évoluent et vous obtenez le prototype parfait du chien de garde idéal, le genre de mec dont l’affrontement avec lui nécessite pour vous que vos vaccins soient à jour avant de les croiser. Pas des monstres athlétiques comme peuvent l’être certains meneurs cyborgs, ailiers immenses ou intérieurs body-buildés, non, eux ont simplement ce supplément d’âme et de folie, faisant d’eux un cauchemar pour quiconque voudrait s’approcher de son quatre heures. Un trop plein d’énergie d’ailleurs montré du doigt de temps en temps, Patou étant par exemple le genre de mec dont les pitreries incessantes cachent parfois ses faiblesses lorsque le mec en face est calibré All-Star ou qu’il est tout simplement trop puissant pour la demi-portion des Clippers.

Les autres ? On l’avait promis alors on y vient. Et on préfère vous prévenir tout de suite on ne pourra pas caler tout le monde alors on parlera essentiellement des joueurs contre qui on a déjà joué personnellement, peut-être bien sur 2K mais on s’en fout. Ceux qui se rapprochent le plus de notre paire de staffordshire précédemment évoquée ? On peut citer Avery Bradley car il lui reste toujours un peu de chair entre les dents, J.J. Barea dont l’infériorité de taille n’a que d’égal sa propension à ne rien lâcher, ou encore Matthew Dellavedova, tellement peu athlétique et nul en attaque qu’il a bien fallu qu’il se trouve une qualité à taffer. Elfrid Payton rentre également dans cette catégorie mais un match sur trois, c’est toujours mieux qu’en attaque où c’est plutôt un match sur huit, et on peut également citer le Rajon Rondo de la grande époque,le Franky de la prochaine ou encore ces messieurs Eric Bledsoe, Kyle Lowry ou Jrue Holiday, two-way players par excellence parmi les meneurs. C’est bien les gars hein, on est fiers de vous toussa toussa, mais tout ce petit monde s’incline finalement devant cette petite fouine de Chris Paul, daron parmi les darons des meneurs. Certains mettent en avant une réputation faussée par des stats pas toujours raccord avec la réalité du terrain (combien de paniers offerts pour une interception réussie ?) mais les stats et le palmarès, eux, sont là et ne bougeront plus : six fois meilleur intercepteur et neuf All-Defensive Team, venez chercher le nouveau riche.

Ils sont donc peu nombreux à gérer ou avoir géré le poste 1 tout en étant de fantastiques défenseurs, mais il fallait passer leur faire une bise en cette semaine thématique. Ça c’est fait et si on vous demande, dîtes qu’on n’est au courant de rien, on veut juste pas d’ennui avec ces gars-là.