Avec Pat Riley, il faut s’y préparer : le Heat se positionne idéalement pour cartonner la free agency de 2021

Le 08 avr. 2020 à 20:50 par Bastien Fontanieu

Pat Riley Miami Heat 23 Février 2020
Source image : NBA League Pass

La saison 2019-20 du Heat fût un succès jusqu’ici. Une petite révélation, tant le jeu et les résultats proposés par les hommes d’Erik Spoelstra ont séduit au-delà des espérances. Maintenant, comme on le sait depuis si longtemps, Pat Riley a plus d’un tour dans son sac. Et si le boss de South Beach préparait le coup de poker ultime pour l’été 2021 ?

Même quand on croit qu’il est dépassé, il nous prend par surprise. Même quand on pense que c’est mal barré, il trouve un moyen de changer le script pour garder sa place dans l’élite. Pat Riley est le patron à Miami, et comme on a pu le voir ces derniers mois, il ne faut pas sous-estimer le Padre. Alors qu’il y a quelques mois encore les avis étaient mitigés en Floride, avec des perspectives particulièrement floues concernant l’avenir, tout a basculé en deux temps trois mouvements. Il y a un an, jour pour jour, Dwyane Wade allait prendre sa retraite, le Heat allait louper les Playoffs, il n’y avait pas de star en ligne de mire, et un Spoelstra fatigué à la tête de son groupe. La flexibilité financière de la franchise était limitée, les joueurs à fort potentiel plutôt cachés ailleurs, en bref on n’abordait pas la campagne suivante avec un enthousiasme débordant dans la fanbase du Heat. Aujourd’hui, tout est différent. L’identité de Spoelstra est retrouvée, Jimmy Butler est le leader sérieux de son équipe, Bam Adebayo et Tyler Herro offrent des promesses excitantes, et les pions qui prenaient de la place dans la banque sont allés faire leurs affaires ailleurs. Whiteside, Waiters, Winslow, Johnson, zou, merci et au revoir. Quelque part, Miami est une des équipes les plus frustrées de cette soudaine interruption de la saison 2019-20, car nombreux étaient les observateurs qui voulaient voir ce que cette bande de dingos pouvait donner en Playoffs. Cependant, la preview de cette campagne laisse augurer de merveilleuses choses dans les prochains mois.

Il y a, d’un côté, l’envie d’aller encore plus vite, toujours plus vite. Pas le temps, pas de patience, chez Pat Riley quand on peut jouer le titre on y va les yeux fermés. Donc quelque part, peut-être que le patron fera tout son possible pour entourer au mieux ses jeunes cadres actuels. Mais il y a l’autre côté, et celui-ci concerne la free agency 2021. Disons les choses clairement : en attendant le prolongation d’Adebayo, le Heat aura Butler, Iguodala, Nunn, Herro, Robinson et certainement Olynyk dans leurs books, ce qui ne représente pas tant de thunes que cela. Mieux encore, une fois l’exercice terminé dans un an, Iggy sera en option, Kelly sera libéré, et Miami pourra se pointer sur le marché de juillet 2021 avec le modèle suivant. Un groupe compétitif, un coach respecté, des soldats confirmés, un leader expérimenté, et une marge salariale énorme. Tout ça, dans les mains d’un Pat Riley qui exposera, à chaque entretien avec une star, ses nombreuses bagues de champion. Oui, il existe bien un scénario dans lequel le Heat sera le client le plus dangereux de la free agency 2021, un marché au sein duquel il y aura potentiellement des joueurs comme Giannis Antetokounmpo, Anthony Davis, Victor Oladipo, Kyle Lowry, LaMarcus Aldridge et tant d’autres cracks. Si nous entre geeks on est capables de penser à une chose pareille, difficile de croire que cela n’a pas trotté dans la tête de Riley depuis longtemps. En 2019, Patoche nous parlait de la free agency 2020 en étant agressif. On sait qu’actuellement, c’est l’incertitude qui règne en NBA. Mais dans le cas où le Heat assure une nouvelle belle saison tout en épurant ses finances et en voyant ses jeunes se développer, il n’y aura aucun doute sur le fait qu’un des négociateurs les plus féroces de l’histoire de la Ligue sera en position de force sur le marché des agents libres.

C’est tout le débat qui règne en ce moment, à South Beach, pendant que Pat Riley avance ses plans dans l’ombre. Faut-il miser fort sur les prochains mois, ou attendre un an afin de laisser le boss faire sa magie sur le market ? Réfléchissons, et gardons bien en tête que pendant ce temps-là, Patoche sait déjà ce qu’il va faire…


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