Quel avenir pour les Knicks et Dennis Smith Jr ? On fait le point, entre attentes, transition et déception

Le 06 avr. 2020 à 18:46 par Ruben Dias

dennis smith jr
Source photo : NBA League Pass

Intermittent du spectacle à New York, Dennis Smith Jr n’a jamais réussi à véritablement trouver sa place chez les Knicks. Sa dernière saison, pour preuve, était compliquée. La déception est grande quand on sait ce que la franchise a perdu pour l’avoir, mais le plus important concerne la suite : que faire avec DSJ…?

Dans la famille des mauvais élèves de la NBA, nous invoquons pour l’énième fois New York. Cette fois-ci, ce sont les jours de Dennis Smith Jr qui semblent être comptés. Arrivé l’année dernière en provenance de Dallas, dans le trade d’un certain Kristaps, DSJ n’a jamais réussi à s’imposer dans la Grande Pomme. Et alors que la licorne s’éclate avec son nouveau pote slovène, on sent le seum monter du côté des Knicks, vu la gueule des contreparties. Wes Matthews ? Désormais à Milwaukee. DeAndre Jordan ? Pas très loin, à Brooklyn. Il y a bien un pick de Draft dans l’affaire, qu’il faudra utiliser pertinemment, mais Dennis était la potentielle perle qui pouvait faire ses preuves à New York… et finalement non. Malgré l’arrivée de Marcus Morris, Julius Randle, RJ Barrett ou encore Taj Gibson, les Knicks sont restés coincés dans les bourbiers de la Conférence Est. Le bateau new-yorkais a coulé, et DSJ avec. Bien loin des 15 points, 5 passes et 4 rebonds de moyenne lors de sa saison rookie, là on a plus été sur un 5-3-2 tous les soirs à 34% au shoot. C’est plus un wall là, c’est un barrage. Soyons tout de même honnêtes, tout ce qui aurait pu mal tourner a mal tourné concernant le jeune meneur. Une blessure au dos dès le camp d’entraînement, des problèmes musculaires et une commotion cérébrale ont freiné l’éclosion du jeune homme, sans parler de soucis dans sa propre famille qui n’ont pas aidé. Ce fut un cauchemar, de A à Z. Le talent est évidemment encore là, mais Dennis a besoin qu’on lui fasse confiance, c’est en tout cas l’avis d’un recruteur NBA recueilli par le NY Post.

“Il pense trop à son tir et à essayer de marquer. Il doit avoir plus en tête le fait de passer en premier et de marquer ensuite. Dennis a également besoin d’un entraîneur qui lui montre de l’amour et qui lui fasse confiance. La vitesse et la qualité pour dribbler sont toujours là, mais il veut toujours être dans les highlights avec ses dunks.”

Peut-être, aussi, qu’il ne fait pas bon vivre à NY quand on est un jeune et qu’on veut toucher son potentiel maximum, par les temps qui courent. La situation de la franchise est toujours aussi flippante, et l’ambiance tendue et oppressante qui règne au Madison n’aide pas au développement d’un jeune joueur. Ce n’est pas Ntilikina, ou Barrett, qui nous diront le contraire. Alors même si jouer avec Julius trou noir Randle doit être un véritable rêve, le temps est peut-être venu pour le neuvième choix de la Draft 2017 de quitter le navire. De plus, Steve Mills qui l’a fait venir et David Fizdale qui croyait un poil en lui ne sont plus là, donc rien ne le retient vraiment aux Knicks. Les deux hommes mentionnés à l’instant ont été remplacés par Leon Rose et Mike Miller (en attendant le prochain coach) et la mayonnaise n’est plus tellement la même avec eux.

La compétition avec Franky et Elfrid Payton a été saine, mais aucun de ces meneurs n’est pour l’heure un vrai leader ou meneur titulaire respecté en NBA. Un joueur sur lequel on peut compter pour faire la gueulante dans le vestiaire, orchestrer les directives d’un coach sur le terrain, tant que le coach en question est sûr de rester. Ainsi, si on relie cet embouteillage des meneurs au ménage instauré par Leon Rose, aucune progression de Dennis et le fait que la franchise ait déjà essayé de le trader en février, il semble compliqué d’imaginer que le futur du guard passe par la Big Apple. Peut-être que l’herbe sera plus verte ailleurs ? Orlando et Minnesota s’étaient déjà informés lors de la trade dead line 2020, mais une chose est sûre, d’autres équipes vont être intriguées par le projet. Car le talent est encore là, les qualités athlétiques aussi. De l’implication défensive, de l’intelligence en attaque et moins d’œillères, ça il en faudra beaucoup plus. À 22 ans, le produit de NC State n’a pas réussi son aventure à New York. Verra-t-on encore Dennis Smith Jr avec le jersey des Knicks ? Rien n’est moins sûr.

Markelle Fultz est devenue une des bonnes satisfactions de la saison passée en obtenant de réelles opportunités à Orlando. Peut-être faut-il une autre équipe, un troisième, pour que Dennis Smith Jr relance sa prometteuse carrière. Une chose est sûre, à New York ça ne semble pas être le bon endroit.

Source texte : New York Post