Les deux victoires contre Kristaps Porzingis en régulière : le highlight de la saison des Knicks, et on rigole même pas

Le 22 mars 2020 à 12:40 par Benoît Carlier

Knicks 15 novembre
Source image : Montage via NBA League Pass

Contrairement aux apparences, tout n’est pas à jeter dans la saison des Knicks. Parmi les rares satisfactions de l’année pour David Fizdale avant de se faire tej, les deux victoires contre Dallas tiennent une très bonne place. Bon, on avait dit qu’il n’y en avait pas des masses non plus. Et malheureusement, ça risque de ne pas suffire pour faire revenir Kristaps Porzingis dans la Grosse Pomme.

Dans le train-train du quotidien de la saison régulière, certains matchs comptent plus que d’autres pour les fans. Un derby, une rivalité de longue date ou un récent passif entre les deux équipes, il en faut peu pour donner une saveur spéciale à une rencontre. Dans le cas des Knicks qui ne pouvaient sérieusement pas viser grand-chose cette année encore, le double affrontement contre les Mavericks en une semaine dès le mois de novembre était entouré au stylo rouge en police 48 dans leur agenda. Le départ de Kristaps Porzingis un an plus tôt a toujours du mal à passer alors que toute une ville était tombée amoureuse de la pépite lettone en deux ans et demi d’aventure commune. Mais pris d’un soudain élan de lucidité, Porzingod avait compris qu’il aurait du mal à gagner en restant dans une franchise aussi mal gérée, réclamant ainsi son transfert asap aux dirigeants new-yorkais. Une demande écoutée par le front office qui avait réussi à monter un blockbuster trade avec Dallas permettant à la Licorne de quitter l’organisation qui l’a drafté selon son souhait en emmenant Trey Burke, Tim Hardaway Jr. et Courtney Lee dans ses valises alors que DeAndre Jordan, Wesley Matthews et Dennis Smith Jr. faisaient le chemin inverse avec divers tours de draft. Depuis ce fameux 31 janvier 2019, il ne reste déjà plus grand monde dans son équipe d’adoption mais KP, lui, a bien prolongé à Dallas pour les cinq prochaines saisons. Un engagement très mal vu par son ex qui n’avait jamais eu le droit à de telles promesses et qui regarde d’un mauvais œil le début de sa nouvelle idylle slovène avec Luka Doncic.

Car si Porzi a connu un petit coup de mou dans la saison, il avait entamé cette campagne tambours battant, un an et demi après sa dernière apparition sous le maillot des Knicks et sa terrible blessure. L’adresse est encore fluctuante mais les débuts sont prometteurs et la réception de New York le 8 novembre doit lui servir d’exutoire pour officiellement lancer un nouveau chapitre de sa carrière dans le Texas. En plus, les hommes de David Fizdale débarquent à l’American Airlines Center avec un bilan de 1-7 et des casseroles qui s’entendent dès leur descente de l’avion. Sauf que ce qu’il n’avait pas prévu, c’est que les Knicks joueraient leur saison sur ce match et que Frank Ntilikina, encore titulaire à l’époque, sortira son premier statement game depuis longtemps (14 points, 6 rebonds, 4 passes, 4 interceptions, 3 contres). Le poster sur Porzingis n’est pas passé loin pour le Frenchie mais le résultat est là. Victoire 106 à 102 et on débouche le Moët dans le vestiaire visiteur après la rencontre en mode atchik atchik atchik et tout le tintouin. On a l’impression que New York n’avait plus gagné un match à l’Ouest depuis des siècles alors que ça fait à peine onze mois, quatre jours et quelques heures… Un succulent moment d’euphorie équivalent à avoir réussi à impressionner son ex en la recroisant pour la première fois au supermarché. A ce moment-là, la saison était déjà à moitié bouclée et l’autre moitié allait arriver très vite avec le déplacement des Mavs à Big Apple prévu six jours plus tard.

On prend les mêmes et on recommence de l’autre côté du pays. Les Knicks ont repris leur petit rythme de croisière avec deux défaites contre les Cavs et les Bulls histoire d’être cash d’entrée avec les fans. Elle est bien la Draft 2020 ? Peut-être qu’il y a un nouveau Kristaps Porzingis à aller chercher en tankant bien ? Mais avant de rabaisser la visière et de sortir les chenilles jusqu’à la Lottery, NYC a un dernier petit détail à régler. Pas si petit que ça d’ailleurs puisqu’il mesure 221 centimètres et que son camarade qui parle aussi une langue étrange est en train d’embraser la Ligue. Pourtant, les chouchous de Spike Lee avant qu’il ne se prenne la tête avec le proprio décident d’appliquer le proverbe quand on veut, on peut. Dans un copié-collé du match aller avec un Luka Doncic à nouveau en triple-double et une Licorne un tout petit peu plus maladroite, les Knicks sont encore portés par le tandem Marcus Morris et Julius Randle en attaque et le clutch de Franky en défense. Victoire 106-103 (c’est comme un copié-collé avec un accent qui a sauté) et le MSG se croit revenu en 1973 pour célébrer le dernier titre de la franchise. Kristaps Porzingis qui était parti vers le mauvais vestiaire à la mi-temps n’a pas totalement oublié ses habitudes en quittant Nouillorque avec un joli L en plus dans ses bagages.

Elles ne sont que six équipes à avoir battu deux fois les Mavericks cette saison. Les Lakers, le Jazz, les Clippers, les Celtics, le Heat et donc les Knicks. Cherchez l’erreur ! Une seule franchise ne disputera pas les Playoffs s’il y en a. C’est pourtant la seule qui a déjà la sensation d’avoir réalisé une saison réussie. Se venger de son ex, ça n’a pas de prix.


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