Que faut-il aux Mavs pour accéder au level supérieur et devenir contender : du temps, un joueur, ou autre chose ?

Le 21 mars 2020 à 05:31 par Bastien Fontanieu

Luka Doncic Kristaps Porzingis
Source image : NBA League Pass

Dans la deuxième année d’un projet aussi excitant que compétitif, les Mavs sont à un croisement de leur récente histoire. Ils ont les bases pour aller très loin, retrouver la gloire de 2011, mais il faudra bientôt faire des choix qui définiront le plafond de cette belle équipe. Il n’est jamais trop tôt pour faire le point.

Si vous êtes fan de Dallas et que vous observez la courbe proposée par Rick Carlisle et ses hommes sur ces 24 derniers mois, difficile de ressentir autre chose que de l’enthousiasme. Alors que la retraite de Dirk Nowitzki devait annoncer une transition fastidieuse, c’est un bel alignement des planètes qui a permis à Mark Cuban et sa clique d’effectuer un virage éblouissant dans le paysage NBA. D’abord, la sélection de Luka Doncic à la Draft 2018. Un talent générationnel, un crack de niveau MVP, qui n’a pas mis longtemps pour indiquer à sa franchise que tout un projet pouvait être bâti autour de lui. Les Mavs, pertinemment, l’ont bien vu et ont décidé d’agir. Cela ne faisait même pas trois mois que Luka était dans la Ligue que le management texan décidait de lancer les dés en récupérant Kristaps Porzingis. Un risque ? Oui, évident, compte tenu des blessures du géant. Mais un risque validé ? Oui, aussi, en voyant les premiers résultats de cette association et le jeu créé autour de la paire européenne. En deux ans, Dallas a posé les fondations d’un groupe tourné vers le statut de contender, en se positionnant dans le Top 8 de la Conférence Ouest, en attaquant avec une efficacité redoutable, et en ayant deux joueurs de niveau All-Star. Certaines franchises mettent des années à y arriver, les Mavs y sont parvenus en moins de deux ans. La bonne nouvelle, c’est que cette montée en puissance augmente la hype, décuple les possibilités et laisse entrevoir un avenir radieux. La moins bonne nouvelle, c’est que tout cela est forcément accompagné d’attentes en hausse, de nouveaux risques à prendre, et de décisions qui mettront une étiquette sur ce projet.

Avec Doncic, Porzingis et Carlisle à la tête de ces Mavs, n’importe quelle saison peut démarrer en ayant les Playoffs dans le viseur. Tel est le niveau d’excellence de ces trois hommes, telle est l’assurance qu’ils apportent. Mais les trois pépites en question n’ont pas les Playoffs en vue, ils ont le trophée de champion. La question est aujourd’hui de savoir comment passer ce cap, en ayant la certitude que ce trio va installer un plancher déjà très élevé. Quand on regarde la situation financière des Mavs, on se frotte les mains en se disant que les possibilités sont nombreuses. Pas de contrat boulet, pas de mauvais signes venant de Porzingis, un méga-deal à venir pour Luka, des soldats payés dignement et sans excès (Delon Wright, Dwight Powell, Maxi Klebber, Dorian Finney-Smith, Seth Curry), c’est validé sur toute la ligne. Mais en regardant la concurrence, Los Angeles notamment, il y a forcément un soupir à lâcher en scred. Est-ce une question de temps ? Faut-il simplement donner à ce groupe et ce trio de piliers plusieurs saisons pour se faire les dents ? Ou bien est-ce une question d’effectif, avec des ajustements à faire dès la saison prochaine pour encore passer un cap ? La tentation est au sur-armement. C’est-à-dire, prendre le même type de risque qu’avec Porzingis, et tenter d’ajouter une troisième star sur le terrain. Les options seront envisageables à l’été 2021, et on peut déjà compter sur Dallas pour être agressif dès l’ouverture de la free agency. Mais il faut aussi prendre la concurrence en considération, des équipes comme New Orleans qui voudront être agressives afin de maximiser le talent présent dans leur effectif. Il sera très intéressant de voir l’attitude prônée par le management de Dallas sur les mois à venir, en ayant des bases aussi prometteuses. Est-ce qu’une ou plusieurs participations en Playoffs seront la priorité afin d’apprendre, est-ce qu’une troisième perle sera classée plus haut dans la liste des prios ? Les réponses tomberont, forcément, à l’avenir.

Rien ne sert de courir, même si les Mavs excellent dans ce registre. En moins de deux ans, la franchise de Dallas s’est mise dans une position idéale, celle d’une équipe vouée à squatter le top de la Conférence Ouest sur le long-terme. Reste à voir quelles seront les prochaines décisions, car elles donneront une indication de la timeline optée par Cuban et sa bande.