Quand LeBron James nous sortait son fameux regard de tueur en 2012 : flashback sur un tournant dans la carrière de LBJ

Le 20 mars 2020 à 18:03 par Ruben Dias

lebron james
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GOAT ou pas GOAT, on n’est pas là pour parler de ces conneries, et si ça se trouve on a déjà énervé des gens avec un seul bout de phrase. En 2012, LeBron James nous a sorti son fameux regard de tueur, et il est revenu récemment sur ce match de légende qui a peut-être bien déterminé la suite de sa carrière.

LeBron James contre les Celtics, une histoire vieille comme le monde. On pourrait parler de 2008 par exemple, où, lors du Game 7 de la finale de conférence, le King et Paul Pierce vont nous offrir un véritable récital. 45 points au total pour le premier, mais en face, The Truth était en mission et Boston l’emporte 97-92. Il y a eu aussi… 2010, quand LeBron fut éteint par Delonte West, comme quoi, et le Roi passa alors complètement à côté de son match quand la Green Army en profitait une nouvelle fois pour l’emporter. Comme un semblant… de déjà vu. Tu feras attention LeBron, faut penser à décoller cette étiquette de loser que certains te collent déjà sur le front. Bref, une nouvelle défaite pour Cleveland et la fin d’un chapitre pour le gamin d’Akron. Cet été-là, LeBron rejoint ses potos Wade et Bosh pour former l’un des meilleurs Big Three de l’histoire, et pour sa première post-season sous ses nouvelles couleurs, ce sont une nouvelle fois les Celtics qui s’érigent sur la route du King. Décidément très original tout ça. Mais cette fois-ci, ce sont bien les Heatles qui triompheront. Forcément, c’est toujours plus simple quand t’as deux Hall of Famers comme partenaires et pas Jamario Moon et Anderson Varejao. 4-1 score final, LeBron retourne en finale pour la deuxième fois de sa carrière, et, spoiler, pas la dernière. 

Après The Décision, The Déception

En face cette année-là, han-han han-han, c’est une équipe vieillissante de Dallas qui s’oppose aux Floridiens. Pour la première fois dans le costume de grand favori, le Roi va… choke, tout simplement. 8 points dans le Game 4 notamment, à 3/11 au tir, LBJ ne va pas exister et c’est Dirk Nowitzki à presque 33 ans qui est couronné, comme quoi tout vient à point à qui sait mettre des one legged fadeaway. Les critiques reprennent de plus belle et la capacité du King à gagner est remise en question. Il arrive alors tout fâché pour sa deuxième saison à Miami et vous savez ce qui arrive quand monsieur n’est pas content. La saison est maitrisée et les hommes de Spoelstra finissent à la deuxième place de l’Est, derrière les… Bulls, car on vous rappelle que Chicago a gagné des matchs depuis Jordan, enfin vite fait. Élu MVP de la saison pour la troisième fois, LBJ roule sur les Playoffs jusqu’à retrouver… les Celtics en finale, encore eux. Après avoir gagné ses deux matchs à domicile, le Heat va subir une terrible remontada et perdre les trois matchs suivants. Et là, et là… LeBron James va juste tout casser, mouillez-vous bien la nuque. Et il n’avait pas d’autres choix pour dire vrai. Après ses nombreux échecs en Finales de Conférence et Finales NBA, nombreux étaient ceux qui l’enterraient, lui et le premier projet de type super team. La pression est alors sur les épaules du King, mais comment dire… le gars préfère la boire et on ne peut pas lui en vouloir. Avant le match, il “sait”, et son regard de tueur en dit long. Car il était tout simplement sur une autre planète ce soir-là. Tout simplement ailleurs, les yeux rivés sur ses victimes, et ce regard deviendra mythique. Le bandeau est sur la caboche, le mode cyborg est activé et le King va faire la misère à des lutins verts pas aidés par un Paul Pierce catastrophique. LBJ ? Pendant ce temps ? 45 points à 72% au tir, 15 rebonds, 5 passes décisives et une énorme win de 19 points dans un Garden devenu depuis son jardin. Pénétrations, jump shots, fadeaway, contre-attaques, la totale, injouable. Si le King n’avait pas réussi ? S’il avait laissé tomber le Heat ? S’il avait perdu ce match ? Son héritage aurait sans doute était tout autre. Papy Riley lui aurait d’ailleurs tiré les oreilles et LeBron, en live aujourd’hui sur Instagram, est revenu sur son état d’esprit juste avant un match de légende.

“Mon état d’esprit était du style ‘si on perd, Pat Riley risque de tous nous séparer, et je ne veux pas ça. Ça pourrait être la séparation la plus rapide que le basket n’ai jamais connue, un véritable échec. Mon héritage va prendre un énorme, énorme coup si je n’évolue pas ici et maintenant à un niveau jamais atteint. Il fallait qu’on travaille sur nos lacunes pour que ça nous mène à la victoire.’ C’était ça mon état d’esprit.”

Un gros tournant dans sa carrière donc, et comme pour montrer qu’impossible ne rentre pas dans le champ lexical de LBJ, lui et ses Heatles s’envolent alors pour une deuxième finale NBA en deux ans. En face une équipe de jeunots prendra le premier match, mais les Kevin Durant, Russel Westbrook et autres James Harden, trop tendres, ne feront finalement pas le poids et OKC s’inclinera 4-1. Le King prend enfin place sur le trône. Libéré par sa première bague, le cyborg n’est tout de même pas rassasié et l’équipe de Spoelstra est bâtie pour gagner. Tout gagner. Le Big Three va donc continuer de rouler sur l’Est et Pat Riley en profite pour ajouter un vétéran du nom de Ray Allen, qui aura sa petite importance n’est-ce pas. Après une régulière gérée easy, la domination se poursuit en Playoffs. Un gros sweep pour Milwaukee au premier tour puis Chicago géré en 5 au deuxième. Indiana poussera ensuite le Heat dans ses retranchements mais au bout du suspense ce sont bien les Floridiens qui se qualifieront en 7 dans une série où rarement les équipes auront dépassé les 100 points, la conférence Est comme on l’aime. LeBron James retrouvera finalement ses premiers bourreaux en finale NBA, ces messieurs Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginobili. Le Heat est mené 3-2 dans la série et doit absolument l’emporter pour espérer un match 7 et vous connaissez déjà la suite. À la fin du troisième quart-temps, les Texans mènent de dix et dominent assez largement le match. On se dit alors que c’est plié, en plus on est dans une année impaire, allez hop donnez la bague aux Spurs qu’on en finisse. Mais c’est à ce moment précis que LeBron décide de se réveiller et de nous sortir une nouvelle performance all-time. Grosse défense, clutch en attaque, Miami revient. 95-92, dernière possession pour South Beach. Pas besoin d’en dire plus, le King tente un 3-points, il ne rentre pas, rebond Bosh, blablabla ficelle. On vient d’assister au shoot le plus clutch de l’histoire, Miami arrache les prolongations et San Antonio ne se relèvera pas.

La legacy de LeBron James a donc continué à grandir au fil du temps mais en cas d’échec contre les Celtics en 2012, le Big Three ne serait peut-être pas bagué, et dieu sait ce qu’aurait fait LBJ, peut-être même qu’il aurait rejoint les… Warriors ?

Source : SportCenter


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