Hedo Turkoglu : zoom sur le vrai facteur X du Magic lors des Playoffs 2009, Finales NBA inclues

Le 19 mars 2020 à 17:15 par Ruben Dias

Hedo Turkoglu
Source NBA League Pass

Oubliez Dwight Howard car la vraie re-sta des grandes années Magic… c’était bien Hedo Turkoglu. Le plus célèbre kebabier de Floride était notamment en transe lors des Playoffs 2009, alors on profite de son quarante-et-unième anniversaire pour opérer un retour rapide sur une carrière de légende.

Hedo. Turkoglu. Sérieusement, est-ce possible d’avoir un nom plus cliché, plus facile à se mettre en tête pour un joueur turc ? Sais pas, demandez à Michel Français et à Jurgen Deutschlander. Le papa d’Enes Kanter et de Cedi Osman arrive en tout cas dans la grande Ligue en 2000 après avoir fait ses galons chez lui, en Turquie. Sélectionné à la 16ème position à la Draft par les Kings, Hidayet Türkoğlu de son vrai nom débarque chez l’Oncle Sam et passe trois saisons à Sacramento où il passe très très près d’une première Finale NBA… Foutus arbitres Lakers. Notre amigo fera ensuite un petit passage par le Texas avant d’atterrir de l’autre côté du pays, à Orlando. Dans la ville de Mickey ? L’ailier va devenir une véritable rock-star. Sous la tunique du Magic, Hedo montre de quoi il est capable, passe de 9 à 14 points de moyenne et s’installe dans le paysage féerique de la jeune franchise qui vient au passage de drafter un certain Dwight Howard. Mais même avec le Shaq 2.0, pas de postseason pour les Floridiens, pas encore. Et c’est finalement l’arrivée de Stan Van Gundy en cours d’exercice 2007-08 qui débridera toute la valeur du Turc. Assez sous-coté encore aujourd’hui, il était pourtant un joueur plus que sérieux. Un attaquant capable de remonter la balle, doté d’une bonne lecture défensive, un passeur plus que correct, un créateur pour lui et ses copains, avec une vraie capacité avant-gardiste pour écarter les défenses (38 % du parking en carrière). Van Gundy a identifié tout ça et l’a donc très vite mis au profit pour que Dwight Howard ait plus d’espace dans la raquette. Une aubaine pour Superman, mais c’est bien Turkoglu qui va tout casser cette année là. 19,5 points, 5,7 rebonds et 5 passes de moyenne par match et le trophée de MIP sous le coude, la NBA vient de faire la connaissance du premier fumeur de chicha de son histoire. Tout ce beau monde arrive logiquement en Playoffs et passe assez facilement Toronto en cinq, puis se fait… balayer par Detroit en demi-finale de conférence. L’histoire était sans doute trop belle. Aujourd’hui encore, l’ancien d’Efes Pilsen a une place dans une multitude de Top 10 de catégories de la franchise. Matchs jouése, minutes joués, 3-points et lancers francs inscrits, total de points, rebonds, assists, steals, la totale.

Mais si Hedo est autant respecté sur cette partie-là du globe, s’il a le droit à des hommages réguliers de la part du Magic ce n’est pas “uniquement” pour ça. Alors oui, le Magic n’a que peu de background, c’est bon, on a compris. Mais si le Turc volant à une place toute particulière dans les cœurs de l’Amway, c’est en grande partie grâce… à la campagne de Playoffs de 2009. Avec 59 victoires pour 23 défaites, Orlando termine alors troisième de l’Est et affronte les Sixers d’Andre Iguodala, Andre Miller et d’un Thaddeus Young sophomore… Ça rajeunit pas tout ça. Non sans peine, mais portés par le big three de Wish composé de Rashard Lewis, Dwight Howard et donc Hedo, les Floridiens vont se qualifier et au tour suivant, ce sont les Celtics qui barrent la route d’Orlando. Des lutins amputés de Kevin Garnett blessé quelques mois plus tôt à la jambe. Les hommes de Stan Van Gundy sont pour leur part en pleine phase ascendante notamment grâce à l’éclosion d’un Superman qui vient de claquer une saison de meilleur rebondeur, meilleur contreur de la ligue et défenseur de l’année et qui finit l’exercice à 20 points et 14 rebonds de moyenne, mais stoooop : on n’est pas là pour parler de lui aujourd’hui. Après cinq matchs dans la série, Boston mène 3-2 mais choke à l’extérieur, on aura donc droit à un Game 7. Et dans un TD Garden des grands soirs, les bonhommes verts… ne vont jamais voir le jour. Alors que The Truth envoie brique sur brique, de l’autre côté Turkoglu met tout le monde dans la sauce, blanche de préférence. Un match divin du numéro 15 avec 25 points à 9/12 au tir et 12 passes, injouable. Paul Pierce pleure, et le Magic vient d’écrire l’une des plus belles pages de sa courte histoire. En finale de conférence, c’est Cleveland qui s’oppose ensuite au Orlhedo Magic. Un gros 17-7-7 bien complet, le couteau suisse Turc qu’on l’appelle, 4-2 et Bronbron retourne dans l’Ohio. Orlando est en finale NBA pour la deuxième fois de son histoire, mais on va clore le suspens tout de suite, Kobe était en mission, et même le roi des tacos n’a rien pu faire. Cette campagne de Playoffs restera tout de même comme le point d’orgue de sa carrière car au sommet de son art mais trop souvent oublié, le gros facteur X d’Orlando cette année-là, c’était bien lui. Peut-être pas la moustache la plus imposante du pays, mais bien le meilleur joueur Turc de l’histoire, avec Hakan Sukur et Tarkan bien sûr.

Le premier Turc à avoir foulé les parquets NBA fête ses 41 ans aujourd’hui. De ses records de franchise au trophée de MIP, en passant par cette campagne de Playoffs 2009, il aura laissé une trace indélébile dans la franchise de Mickey. Joyeux anniversaire Hedo Turkoglu, et encore big up.


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