Caris LeVert est bouillant en ce moment : premier triple-double en carrière, sûrement pas le dernier
Le 07 mars 2020 à 12:47 par Julien Boissel
Sans Kevin Durant ni Kyrie Irving, on s’attendait à ce que Spencer Dinwiddie augmente son niveau de jeu comme lors de la première longue absence d’Uncle Drew. Finalement, c’est son compère du backcourt Caris LeVert qui prend le relais et confirme tout le potentiel entrevu depuis quatre ans. Dernière démonstration en date ? Pas plus tard que la nuit dernière, avec son premier triple-double en carrière contre les Spurs.
Kyrie et KD peuvent fumer la chicha tranquille, LeVert gère bien le business en leur absence. Recevant San Antonio qui enregistrait le retour du gourou Gregg Popovich sur le banc, Kaaris a fait la totale aux coéquipiers de Dejounte Murray. Inscrivant 27 points à 9/16 au shoot, 3/5 de loin et 5/6 aux lancers, l’arrière de Brooklyn enchaine logiquement les performances au scoring ces derniers temps compte tenu de ses qualités naturelles en 1-contre-1. L’ancien de Michigan se situe au-dessus du lot quand il s’agit de briser des chevilles avec son style délié balle en main et sa vitesse sur les premiers appuis. Cependant, le natif de l’Ohio progresse aussi dans les autres compartiments du jeu depuis quelques temps. À l’occasion de la victoire contre les Spurs, Caris Coleman a enregistré son premier triple-double puisqu’en plus de ses 27 puntos, il en a profité pour gober 11 rebonds et distribuer 10 caviars à ses copains Jarrett Allen, DeAndre Jordan ou encore Joe Harris. Que ce soit Derrick White, Dejounte Murray ou les autres, aucun n’a été en mesure d’arrêter le phénomène hier soir.
🔥 TRIPLE-DOUBLE SZN 🔥
📼 | @CarisLeVert pic.twitter.com/UhQn8xYeFO
— Brooklyn Nets (@BrooklynNets) March 7, 2020
Une performance qui confirme les attentes placées en lui et l’impression que le minot progresse. En effet, sur ses dix dernières sorties, le numéro 22 de Brooklyn compile 24 points de moyenne accompagnés de 5,2 rebonds et 5,4 passes dont son carrer-high à 51 points au TD Garden face aux C’s. Malgré une plus grande responsabilité en attaque, TheGreen ne produit pas plus de déchets. Comme depuis le début de la saison, il est dans les 43% au tir, 35% du parking, 75% de la ligne des lancers et 2 pertes de balle. Une belle évolution quand on jette un oeil dans le rétro et qu’on se souvient de la luxation de sa guibolle en W en novembre 2018. Aujourd’hui, tout cela semble bien loin, le nouveau chouchou du Barclays Center joue sans appréhension, on le voit driver vers le cercle sans aucune retenue et il possède carte blanche pour le restant de la saison. Kenny Atkinson prie pour que son joyaux continue sa mue en tant que véritable star de la Ligue. Le jeune homme de 25 ans a les capacités pour se transformer en une arme létale offensivement et doit donc profiter des absences conjuguées des deux mâles alpha que sont Durantula et Irving. S’il persévère de cette manière, peut-être que le franchise de Jay-Z évitera les Bucks au premier tour et pourra espérer s’éterniser un peu plus lors de la prochaine postseason. Avec tout ça, on n’a même pas eu le temps d’en placer une pour Timothé Luwawu-Cabarrot et ses 19 points de la nuit dernière. Le Frenchie montrer qu’il faudra aussi compter sur lui dans les rotations du backcourt à Brooklyn.
Booba n’a qu’à bien se tenir, Kaaris se métamorphose ces derniers jours. Quand les franchise players reviendront, l’association KD-Irving-LeVert sera très intéressante à observer. En attendant, le scoreur se charge de garder le septième rang de la Conférence Est et de mettre à l’amende tous les défenseurs qui se mettront sur son chemin.