Le main event de la nuit avait lieu à Dallas, et comme souvent c’est Luka Doncic qui a fermé la boutique

Le 05 mars 2020 à 07:27 par Giovanni Marriette

Il ne pouvait juste pas en être autrement. Deux équipes offensives, des jeunes loustics incroyables de chaque côté et la promesse donc d’un match plein et spectaculaire. Chose promise chose due, et on a même eu droit à cinq minutes de rab.

Luka Doncic, Kristaps Porzingis, Brandon Ingram, Zion Williamson, Lonzo Ball. On parlait hier de cette ribambelle de joueurs U23 actuellement en train de fomenter le braquage de la NBA, et si tous les joueurs sus-cités ne rentrent pas exactement dans cette case, disons que cette nuit la jeunesse nous a quand même… mis un coup de vieux. Tellement de flow sur le parquet, tellement d’insouciance, de corps taillés pour le haut niveau, bref la NBA comme on l’aime, et avec le soupçon de scénario parfait qui va bien. Un match équilibré et le mot est faible, qui met cette fois-ci plus de 48 minutes à choisir son vainqueur, et des héros étonnants avant que le match se joue finalement des mains des patrons. Ces héros imprévus ? Lonzo Ball pour les Pelicans, affairé plus que de raison avec Jrue Holiday à défendre sur le phénomène Doncic et loin d’être ridicule, costaud dans l’effort défensif donc mais aussi – et surtout – diablement inspiré en attaque. 25/11/6/2 pour Lonz’ et  7/11 du parking pour celui que trop de monde considère encore comme un simple shooteur raté, le genre de match qui peut clairement donner une belle dose d’espoir supplémentaire aux fans des Pels. L’autre presque héros de la soirée pour NOLA ? Nicolo Melli, si si. Un seul tir rentré face à Dallas mais quel tir… Un replica de Ray Allen 2013 pour égaliser et envoyer tout le monde en overtime, avec un Porzingis dans la tronche s’il vous plait.

Mais parlons-en tiens, de Kristaps Porzingis. Élu Joueur de la semaine à l’Ouest et on comprend pourquoi si on a regardé le match de la nuit, Porzi continue d’envoyer du rêve dans ce profil assez unique de géant doué en attaque et en défense, aussi rapide et incontrable dans son attaque du cercle que délié et incontrable quand il arme son fusil mitrailleur derrière la ligne à 3-points. Porzingis donc, puis d’autres héros donc, moins attendus ceux-ci. Seth Curry tout d’abord, le nom n’est pas là par hasard, puis Delon Wright, dont la ligne de stats ne vous parlera pas si vous n’avez pas vu le match. Trois paniers primés pour Alain Delon mais trois paniers consécutifs au dernier quart, merci Delon Timing Wright. On notera également de part et d’autres les matchs solides de Tim Hardaway Jr. (eh, il défend lui en fait) pour Dallas ou d’un Brandon Ingram toujours aussi inspiré, mais comme souvent le money-time sera l’apanage des vraies stars de la nuit…

D’un coté Zion Williamson, plutôt discret cette nuit mais revenu en fin de match pour peser de tout son poids sur la défense des Mavs. Maxi Kleber sera avalé comme votre serviteur avale un Maxi Tacos et à chacune des prises de position de la bête, mais en face c’est un autre homme, encore un autre niveau hein, qui mettra finalement le couvercle sur cette belle fin de nuit. Luka Doncic pour ne pas le citer puisque vous l’aviez deviné, Luka Doncic qui va enchaîner un step-back monstrueux à 3-points et un cross / stop and go / j’me fous d’ta gueule énorme sur un Jrue Holiday pourtant pas né de la dernière pluie, avant que Maxi Relou manque l’occasion dans le corner d’offrir à Luka la première place du Top 10 mais que Luka gère… le rebond off pour valider un nouvel énorme triple-double (30/17/10) et surtout une victoire importante dans la course aux Playoffs.

Score final 127-123, et l’étrange sensation – ça arrive – d’avoir passé un pur moment en compagnie d’une partie des mecs qui feront la lui et le beau temps en NBA dans les quinze prochaines années. Merci messieurs, c’était super cool.