Giannis Antetokounmpo et les Bucks dominent facilement les Sixers : record de franchise validé, Jojo muselé, journée assurée
Le 23 févr. 2020 à 06:43 par Alexandre Taupin
C’était l’affiche de la nuit, ce sera peut-être la finale à l’Est dans quelques mois. Bucks et Sixers se sont retrouvés au Fiserv Forum de Milwaukee pour un match qui sentait bon la poudre et les Playoffs, et pas sûr que Joel Embiid viendra l’ouvrir demain.
Impossible de ne pas désigner ce match comme l’immanquable de la soirée. Certes, il fallait aller regarder l’hommage du Heat à Dwyane Wade à la mi-temps mais on parle quand même des équipes qui étaient censés être 1 et 1 bis à l’Est dans nos prévisions du début de saison. Un match avec une saveur particulière quand on sait qu’à un shoot de Kawhi grandes paluches Leonard, il s’agissait, peut-être, de la dernière finale de Conf’. Une atmosphère renforcée par les déclarations de Joel Embiid qui affirmait la veille qu’il était… le meilleur joueur du monde. Aller balancer ça à deux jours d’un déplacement chez le MVP en titre et grand favori à sa propre succession, il fallait les cojones, on peut lui attribuer cela. Forcément, on pouvait s’attendre à une grosse ambiance et une pression directe sur les épaules des hommes de Brett Brown… et on n’a pas été déçu. Un petit 12-2 pour entamer les hostilités histoire de poser les bases et le coach de l’amour fraternel ne peut que rameuter ses troupes. Heureusement, Ben Simmons réussit à stopper l’hémorragie le temps de marquer cinq points et de sortir sur blessure… on ne le reverra plus du match. Malgré le départ de l’Australien, les Sixers redressent la barre en équipe et successivement Tobias Harris, Joel Embiid puis Josh Richardson assurent le scoring. A la mi-temps, l’écart n’est que de six points.
Et puis… surgit l’ouragan Antetokounmpo. Le Grec est tout simplement trop fort, trop puissant, il voit tout, il perce tout. 11 points pour lui en 3 min 30, autant dire qu’il n’a rien laissé au vestiaire. Dans sa lignée, les Bucks haussent leur niveau de jeu et la défense bloque plus facilement les assauts de Jojo et compagnie. Le Grec est impliqué sur 23 des 37 pions inscrits sur ce quart-temps. Monstrueux. Et encore, c’est seulement parce qu’il est sorti se reposer. L’écart est monté à 20 points et le blow-out est presque annoncé d’avance. Mike Budenholzer renvoie les cadres pendant cinq minutes mais le match est joué, les remplaçants peuvent aller faire un footing. Une nouvelle victoire masterclass est validée, le MVP a été dingue (31 points, 17 rebonds, 8 passes, 70% au tir….), c’est désormais le meilleur “départ” dans l’histoire de la franchise (qui ne date pas d’hier pourtant) et tous les voyants sont au vert, sans mauvais jeu de mots.
Côté Sixers ? On pourra toujours répéter les mêmes choses, quant au fait que ce groupe a beaucoup de talent, qu’ils ont la capacité de faire très mal des deux côtés du terrain mais que parfois, c’est moche et même très moche. Être capable de tenir tête à la meilleure équipe de la ligue sans Ben Simmons pour se viander dans les grandes lignes en seconde mi-temps ne risque pas d’arranger leur réputation. La défense des Bucks a parfaitement muselé Joel Embiid, seulement cinq points en seconde mi-temps. Pas très glorieux pour le soi-disant meilleur joueur du monde car un pivot qui shoote à 5/18 c’est quand même assez rare pour être souligner. Tobias Harris éteint après le break, Al Horford transparent, on aurait presque envie de donner la meilleure note à Shake Milton et Furkan Korkmaz, oui vous avez bien lu.
Giannis Antetokounmpo avait peut-être un message a envoyer cette nuit, en tout cas on l’a bien reçu ici. Il y a une saison all-time qui est en cours du côté des Milwaukee Bucks et tout l’amour fraternel du monde ne suffira pas à l’arrêter. Peut-être que certains hésiteront avant de faire de nouvelles déclarations, à moins que le quatrième volet pérvu nous offre un nouveau réveil des Sixers.