La french touch au All-Star Game, c’est loin d’être nouveau : Rudy Gobert rejoint Tony Parker et Joakim Noah, elle est là la France qui brille

Le 16 févr. 2020 à 17:18 par Alexandre Taupin

Tony Parker All-Star 16 février 2020
Source image : Youtube

Rudy Gobert va fêter sa première étoile ce soir et il rejoindra ainsi le club des joueurs français ayant participé au All-Star Game. Avant lui, seuls deux joueurs avaient atteint ce niveau. Leurs noms ? Tony Parker et Joakim Noah. Petit coup d’œil dans le rétro. 

On ne l’apprendra à personne mais Rudy Gobert ne sera pas ce soir le premier représentant français digne de ce nom de l’autre côté de l’Atlantique. Avant lui plusieurs joueurs ont montré de très belles choses et ont rendu de fiers services à leurs équipes respectives mais malgré tout, seuls deux ont pu inscrire leurs noms parmi les plus grandes stars de la ligue et participer au All-Star Game : Tony Parker et Joakim Noah.

Honneur au plus jeune des deux larrons avec Jooks. Jadis pilier défensif des Bulls, sa franchise de cœur, le fils Noah a pu aller gratter deux sélections au match des étoiles en 2013 et 2014. A son sommet sous les ordres de Tom Thibodeau, Joakim Noah était considéré comme l’un des meilleurs pivots de la ligue, l’un de ses meilleurs joueurs même. Défenseur de l’année en 2014, capable de créer du jeu pour ses coéquipiers tout en bétonnant la raquette, il y avait un vrai engouement autour du joueur. Une période malheureusement de courte durée puisque le joueur va vite enchaîner les blessures et les performances moins abouties avant de partir à New York où il écumera plus les soirées et les cabinets des docs que les parquets. Son court passage à Memphis l’an passé nous a rappelé tout le bien qu’on pouvait penser de lui, alors espérons qu’il ne finisse pas sa carrière sur une triste opération du tendon d’Achille ou sur un pauvre ten-day contract sans lendemain. Certaines franchises semblent toujours garder un œil sur lui, et on croise ainsi toujours un peu les doigts de le voir un jour en short sur une série de Playoffs, aboyer sans frein sur le meneur d’en face après un switch malencontreux.

Tony Parker ? Forcément, pas le même bonhomme, pas la même carrière. Quatre titres de champion NBA, un MVP des Finals, quatre fois dans une All-NBA Team, des médailles de toutes les couleurs avec la France au niveau européen et bien sûr sélectionné six fois au All-Star Game. Voilà comment résumer la carrière de Tony Parker en quelques mots. C’est lui le GOAT du basket français, le pionnier. Pas le premier joueur français en NBA mais le premier Français à véritablement percer – et comment – dans le monde du basket américain. Un parcours qui l’a vu arriver assez jeune dans une équipe très compétitive, avec un coach qui le mettait au défi en permanence et parfois de manière très dure. Mais TP a su relever le challenge, jusqu’à devenir un incontournable des Spurs et un joueur respecté dans la ligue. Des accomplissements qui lui ont logiquement ouvert les portes du All-Star Game, avec six apparitions entre 2006 et 2014 pour notre Tony Parker national. Pourquoi seulement six pour un meneur de ce calibre ? La concurrence déjà. Car quand tu dois lutter avec Chris Paul, Deron Williams, Steve Nash, Russell Westbrook… pas toujours facile de te faire ta place. Il y a aussi le partage des responsabilités chez les Spurs qui fait que les stats ne sont pas toujours mises à l’honneur et du coup tu es forcément moins “vendeur” qu’un joueur qui claque 24-25 points par match chaque saison. Peu importe pour le point guard, qui aura quand même pu s’offrir quelques bons moments de kif comme lors de son dernier All-Star Game en 2014. Chris Bosh n’a pas vraiment apprécié, remember.

When Chris Paul and Tony Parker messed with Chris Bosh in the ASG 🤣 pic.twitter.com/m0bEkLEUrg

— SLAM Rewind (@SLAMRewind) January 25, 2020

Rudy Gobert va donc entrer dans le club très fermé des joueurs français ayant participé à un All-Star Game. On lui souhaite une suite de carrière plutôt à la Tony Parker qu’à la Jooks, parce que Joakim Noah a plutôt plongé dans la foulée et on ne parle pas de lagon. A lui d’écrire sa propre histoire, et ça commence… dès ce soir.