Laurel Westbrook et Hardy Harden ont encore frappé : 78 points et victoire pour le monstre à deux têtes, who needs un pivot en 2020
Le 12 févr. 2020 à 07:12 par Giovanni Marriette
Nouvelle occasion cette nuit de découvrir la sensation de ce mois de février en NBA : jouer au basket sans intérieur. Les Rockets étaient cette fois-ci opposés à Boston dans un superbe choc inter-conférence et ce matin c’est toute la Celtic Nation qui essuie des traces de pompes sur son visage.
On s’est beaucoup marré depuis la trade deadline, mais force est de constater que si aucune garantie n’est née avec l’ultra small-ball déployé par l’équipe de Mike D’Antoni, la recette peut parfois être délicieusement victorieuse. Ce fut encore le cas cette nuit face aux Celtics, car si Jaylen Brown ou Gordon Hayward notamment ont pu se rendre compte de la désertification de la raquette texane, à l’arrivée ce sont bien les Rockets qui repartaient avec la feuille, portés par un exceptionnel duo James Harden – Russell Westbrook.
- James Harden : 42 points à 9/19 dont 7/16 du parking et 17/18 aux lancers, 8 rebonds, 7 passes
- Russell Westbrook : 36 points à 13/23 au tir dont 0/2 du parking et 10/13 aux lancers, 10 rebonds, 5 passes et 2 steals
78 points, 18 rebonds et 12 passes donc pour le monstre à deux têtes, et plus globalement un carré magique qui aura fait cette nuit la totale à des C’s dépassés. Car si l’on rajoute les 12 unités de Robert Covington et les 17 de Danuel House Jr., on obtient donc 107 des… 116 points de Houston. En face ? On note par exemple que Kemba Walker et Jayson Tatum auront tenté de vaincre le mal par le mal en multipliant les tentatives de loin mais qu’au bout du compte il est difficile de vaincre une équipe comme Houston quand vos deux snipers attitrés cumulent un magnifique 1/13 derrière la ligne à 3-points.
Un début de troisième quart fulgurant de l’ancien meneur du Thunder, une deuxième mi-temps tout en agressivité et en initiatives du MVP 2018, une défense solide de Pièce Jointe Tucker et Bobby Covington en fin de match, et c’est donc une nouvelle victoire qui se profilait pour Blanche Mike et les cinq nains, confirmant le fait qu’on a bien rigolé mais que ce ne sera pas le cas tous les soirs jusqu’à la fin de la saison. Comment pourrait-il d’ailleurs en être autant avec un tel backcourt, peut-être le plus dingue vu depuis très, très, très longtemps au niveau du potentiel offensif. Impossible de laisser un mètre à ces deux-là, la bête féroce et l’artiste gaucher ayant eu une réponse à absolument tous les défis défensifs proposés. Alors, oui, certains soirs ça ne rentrera pas hein, c’est même déjà arrivé et plus d’une fois, mais alors bon courage quand l’un des deux s’est levé du bon pied, et RIP quand les deux ont décidé de jouer ensemble au jeu du premier à quarante points.
L’accélération fut fatale au retour des vestiaires, le coup de grâce fut à la fois habile et violent, et une fois de plus Houston a prouvé que la folie pouvait primer sur le calme et les playbooks. On ne dit pas que tout n’est pas travaillé chez les Rockets hein, on dit juste que jouer à la passe à dix derrière la ligne avec cinq mecs capables de shooter c’est cool, et que pour ceux qui pensent encore que Houston ne sait faire que ça, on répondra simplement que cette nuit les Rockets ont battu le record de franchise du nombre de… lancers rentrés. Ça vous en bouche un coin hein ?