Les Raptors jouent le titre pour Masai Ujiri : le back-to-back sans Kawhi, c’est pas un peu hard ?

Le 23 janv. 2020 à 19:33 par Jeremy Torres

Raptors parade
Source image : Youtube

La saison dernière, les Raptors créaient la surprise en soulevant le trophée Larry O’Brien. Si on ne s’y attendait pas, Masai Ujiri, lui, veut réitérer l’exploit. Ça s’annonce compliqué mais pourquoi pas. Ne dit-on pas qu’il ne faut jamais sous-estimer le cœur d’un champion ?

Il faut admettre que malgré un collectif bien en place, voir les Raptors aussi hauts dans le classement semblait peu envisageable cet été après le départ de Kawhi. Et pourtant, les voilà au sommet de l’Est, comme quoi, il faut se méfier du dino qui dort. Avec un bilan de 30 victoires pour 14 défaites, l’équipe est en troisième place et peut espérer grimper encore une marche dans le classement dès ce soir. C’est la deuxième équipe la plus en forme à l’Est en ce moment derrière Milwaukee, en enchaînant cinq victoires à la suite. Et quand les Raptors perdent, c’est rare que le score ne soit pas serré. Une autre catégorie où les Raptors sont deuxièmes derrière les Bucks, le defensive rating, et c’est en comprenant l’Ouest cette fois. Car c’est une véritable équipe de guerriers que coache Nick Nurse, et au Canada, les paniers, ça ne se lâche pas. L’équipe est équilibrée dans le jeu, mais aussi dans l’expérience du roster. Des cadres comme Kyle Lowry ou Serge Ibaka encadrent les jeunes talents Fred VanVleet et Pascal Siakam et les résultats laissent penser que c’est plutôt efficace. Efficace, Spicy P sait l’être sur le terrain avec 23,5 points et 7,7 rebonds par match À son image, c’est l’ensemble du collectif qui a su progresser pour compenser le départ de Kawhi Leonard et celui de Danny Green cet été, les joueurs sont motivés et prêts à se sacrifier des deux côtés du terrain. Il ne fait pas bon rencontrer les Raptors sur un parquet récemment, l’équipe n’est jamais facile à chercher. Masai Ujiri a de quoi être fier de ses hommes, eux qui semblent s’être encore améliorés cette saison, si bien qu’il envisage même de conserver le titre comme il le disait récemment pour Sportsnet.

“Je connais les gars et je sais qu’ils sont prêts à mourir sur le terrain pour essayer d’y parvenir. Il n’y a qu’à les voir, il n’y a qu’à voir leur attitude. Je ne connais pas une personne qui nous voyait pouvoir jouer la deuxième place à l’Est, si ça se passe bien pour nous, ni même notre place actuelle. Personne ne pensait ça avec le départ d’un joueur comme Kawhi. Les gars se sont vraiment améliorés et on apprécie ce qu’ils ont fait.”

Le collectif des Raptors ne laisse aucun doute quant à sa qualité, mais cette année, la concurrence est particulièrement rude. Le niveau à l’Est est assez homogène, et si les Raptors sont incontestablement parmi les meilleures équipes, certaines ne seront pas faciles à passer. Parmi elles, peut-être boss de fin, on en parlait plus haut, les Bucks. L’équipe de Giannis Antetokounmpo est un véritable bourbier à jouer cette année, ce qui en fait à l’heure actuelle l’équipe au meilleur bilan de toute la Ligue. La finale ensuite verrait les Raptors jouer face à un des monstres de l’Ouest aux multiples superstars. Le parcours va donc être semé d’embûches jusqu’au trophée, mais à Raptor vaillant, rien d’impossible. On garde un œil sur la trade deadline qui pourrait voir les Dinos se renforcer avec de gros joueurs comme Kevin Love ou Andre Drummond, ou plus sobrement avec des role players qui permettraient de renforcer encore une équipe déjà bien en place. Premier rendez-vous en février pour la deadline, avant le vrai rendez-vous des champions en avril, quand les matchs se jouent au meilleur des sept. Après tout, deux bagues valent mieux qu’une.

On aimerait bien priver les Etats-Unis du titre une deuxième année de suite côté canadien. Alors, grosse clim sur le pays de l’Oncle Sam ou simple brise d’été, on attend les Dinos en fin de saison pour une potentielle deuxième bannière au plafond.

Source texte : Sportsnet.ca


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