Brandon Ingram cartonne le Jazz et s’offre une soirée record : 49 points pour pépère, il fallait bien ça pour faire tomber l’ogre

Le 17 janv. 2020 à 05:56 par Giovanni Marriette

Le Jazz se présentait cette nuit au Smoothie King Center fort de pas mal de certitudes. Une série de dix victoires consécutives à consolider, quinze sur les seize derniers matchs même, et une confiance forcément au max de la jauge avec cette belle forme post-fêtes de Noël. Pour les Pels ? Il s’agissait d’éviter à Zion Williamson de s’endormir sur le banc comme lors du dernier match, et disons que ce soir… il aurait fallu être très fort pour s’endormir devant ce New Orleans – Utah.

Car il y avait de quoi être retourné, notamment avec cette fin de match que l’on qualifiera de… tronquée. Une faute bien gentille donnée à Rudy Gobert sur le buzzer du dernier quart, un lancer marqué seulement mais une prolongation offerte au Jazz, ça c’est pour l’acte I, disons que Youtah commence à se faire respecter par les refs. Puis la sixième faute de Gobert en OT, là encore un drôle de coup de sifflet, que certains pères de famille sur les mains courantes des terrains de foot n’hésiteraient pas à nous expliquer par le biais d’un grand compensatioooooon &?!nxksdsl$?&. Ça arrive hein, là n’est pas non plus un immense problème, mais c’est toujours difficile de laisser exploser sa joie quand une fin de match et donc son résultat semblent autant être le fruit de la décision des refs. Mais passons, on l’a dit ça arrive, ça arrivera encore, et concentrons-nous plutôt, finalement, à féliciter les héros de la nuit en Louisiane. Derrick Favors tout d’abord, auteur de l’un de ses meilleurs matchs de la saison avec un 21/11/3/2/3 à quasiment 100% au tir, Derrick qui peut d’ores et déjà regarder ses dirigeants droit dans les yeux en leur expliquant qu’il sera le parfait complément expérimenté de la doublette Zion / Jaxson Hayes, au cas où les cravates de la franchise aient plutôt décidé de l’envoyer hors de la ville avant la trade deadline. L’inspecteur de la raquette donc, mais aussi l’intégralité du banc d’Alvin Gentry (attention, cela ne veut pas dire non plus que Gentry est forcément un génie), parfait ce soir dans son rôle. Le sniper Moore, les jeunes Jackson, Hayes, et Alexander-Walker, tous auront contribué ce soir à faire de la soirée des Pels une soirée victorieuse. Mais parmi tous les héros locaux de la soirée, à ne pas confondre avec les héros low-coasts de New York par exemple, c’est évidemment Brandon Ingram qui repartira avec le fameux trophée du Joueur du Match, mais si vous savez, ce trophée qui n’existe pas.

Brandon Ingram. Brandon Ingram, Brandon Ingram, Brandon Ingram… Quelle saison pour l’ancien projet des Lakers, saison déjà magnifique et qui a donc pris une tournure encore plus folle après cette nouvelle nuit de folie. L’ailier filiforme était jusqu’alors l’un des favoris pour le trophée de MIP ? Disons qu’en quelques heures il a gagné quelques bons hectomètres dans la course (sur Bam Adebayo par exemple), et on peut même dire que le franchise player en attendant des Pels a même envoyé un message à tous les coachs de la Ligue en vue… du All-Star Game. Bah ouais morray car c’est de ça dont on parle, d’une performance de MIP certes, mais peut-être même cette nuit de MVP (on s’est compris, calmez-vous), et donc de All-Star. Tiens, jetez un œil, même si ça parait compliqué de prendre un œil pour le jeter mais bref regardez plutôt, même si Pluto est surtout le chien de Mickey :

49 points à 15/25 au tir dont 3/8 de chez le coiffeur et 16/20 aux lancers, 8 rebonds, 6 passes et 1 contre en 41 minutes

Monstrueux. Career high explosé évidemment – il était à 40 – et une nouvelle preuve de la nouvelle dimension dans laquelle le maigrichon est entré cette saison. Saignant comme à son habitude pour aller chercher des fautes, prenant ses responsabilités en fin de match pour offrir la victoire à son équipe, BI a gagné son duel avec un Donovan Mitchell lui aussi en pleine bourre mais moins clutch et ce matin tout le monde s’accorde à dire que le gamin n’en est plus un. Avec un énorme trois en toute fin de dernier quart pour remettre NOLA dans le match, un tir au quasi-buzzer sur la tête de Royce O’Neale et Rudy Gobert qui aurait du donner la win plus tôt à son équipe et le couvercle mis sur la ligne en OT pour aller grattouiller la barre des 50, Ingram valide en tout cas ce que l’on peut appeler aujourd’hui son plus gros match en carrière. Du travail bien fait puissance 1000, chapeau chapeau chapeau, car si cette nuit Donovan Mitchell aura poussé son compteur jusqu’à un score valentinorossesque de 46, si Rudy Gobert aura une nouvelle fois joué les gardiens du temple, si Bojan Bogdanovic a également envoyé du bois et si Jordan Clarkson a tout fait pour éviter sa première défaite en carrière avec le Jazz, c’est bien le Tyga du bayou qui terminera la soirée avec les plus beaux lauriers.

Énorme match au Smoothie King Center et victoire absolument méritée des Pels face à une équipe qui n’avait pourtant perdu qu’un match depuis 35 jours. Côté NOLA ça rigole avec une neuvième win en douze matchs en attendant l’arrivée de Zion Williamson dans quelques jours, on a connu pire comme période. Mais avant tout… merci et bravo Monsieur Brandon Ingram, et on se donne rendez-vous… dans un mois à Chicago ?

stats Jazz 17 janvier 2020 stats Pels 17 janvier 2020