Markelle Fultz bat encore son record en carrière : 25 points c’est cool, mais pour un n°1 de Draft c’est un peu normal
Le 07 janv. 2020 à 06:09 par Giovanni Marriette
Ce Nets- Magic sentait la poudre. Non pas car on s’attendait à un match mythique entre deux équipes sui envoient du beau jeu mais plutôt car cette rencontre assez discrète en apparence allait offrir à son vainqueur la septième place à l’Est. Rien d’exceptionnel en janvier hein, mais merci de nous laisser essayer de trouver des raisons de mettre le réveil.
Rien d’exceptionnel d’ailleurs, mais tout de même la chance pour le Magic de pouvoir s’extirper enfin de cette suicidaire huitième place, qui offrira sans doute la merveilleuse chance à une franchise moyenne d’aller se faire dépecer au premier tour par les Bucks, et ça on peut le dire dès le mois de janvier. Mais revenons plutôt à nos moutons du ventre mou, avec cette rencontre donc opposant les Nets au Magic, deux belles surprises de la saison passée et qui vivotent cette année sur leurs acquis, un peu comme vous quand vous étiez au lycée. Toujours pas de Kyrie évidemment côté Brooklyn, pas de Jonathan Isaac pour Orlando, mais tout de même un vrai match de basket, âpre, so East Coast finalement. Caris LeVert était mis de côté afin d’offrir aux fans du Barclays Center une lineup de départ une fois de plus composée de Dinwiddie, Harris, Temple, Prince et Allen, pas sûr que le prix de l’abonnement vaille le coup mais ceci est une autre histoire, alors que Steve Clifford comptait une fois de plus sur son duo Evan Fournier / Nikola Vucevic pour faire la diff, si l’on part du principe que tout le monde a aujourd’hui compris qu’Aaron Gordon ressemblait de plus en plus à une cause perdue.
Mais plus que les 38 rebonds amassés par le duo Vucevic / Gordon (24 pour Niko !), plus encore que l’apport de la doublette T-Ross / D.J. Augustin en sortie de banc, c’est bien de… Markelle Fultz que la lumière est venue cette nuit à Brooklyn. Oui, Markelle Fultz, jadis n°1 de Draft (en 2017), celui-là même dont vous entendez les bruits de boulons à chaque fois qu’il lève son coude plus haut que son épaule, c’est donc ce Markelle Fultz qui a cette nuit carry le Magic sur… ses épaules justement, et on se dit qu’heureusement Glen Davis n’est plus là. Une entame sérieuse avec la quasi-intégralité des dix premiers buckets de son équipe, puis donc un match sérieux, qu’Orlando aura finalement gagné grâce à ses temps forts, au deuxième quart notamment avec un 8-0 by Augustin, et au dernier quart quand Markelle Fultz justement décida de repartir de Brooklyn avec la caisse. Douze points pour l’ancien meneur des Sixers au dernier quart, on accélère au bon moment et on part à la douche avec un career high au scoring, pas exceptionnel non plus mais juste assez quand on connait ce par quoi Michel Fragile passe depuis quelques saisons. La finalité de cette soirée face à l’autre franchise de New York ? Une septième place récupérée, un Markelle qui fait le point de stats et de confiance et un bilan global qui se rapproche des 50% (17-20) avant d’affronter Washington, Phoenix et Sacramento. Ça sentirait pas le 20-20 mardi prochain ça ?
Un Magic qui assure et qui rassure à défaut de faire rêver, et des Nets qui plongent inexorablement vers la médiocrité avec ce sixième revers de suite. Le programme de la semaine à Brooklyn ? Deux rencontres face à OKC et Miami, pas sûr que ça fasse moins la gueule le week-end prochain.