Nikola Jokic a actionné le beast mode à Atlanta : 47 points à 16/25, on lui avait pourtant dit de laisser les enfants tranquilles

Le 07 janv. 2020 à 05:27 par Giovanni Marriette

Nikola Jokic fait clairement partie de ces joueurs frustrants, qui s’en tiennent souvent à la portion minimum en ce qui concerne leurs perfs individuelles alors que la plupart des observateurs jugent qu’il pourrait pourtant faire bien mieux bien plus souvent. Néanmoins les Nuggets gagnent beaucoup plus souvent qu’ils ne perdent, néanmoins le pivot des Nuggets est loin de réaliser une “mauvaise” saison, mais avec Niko c’est comme ça… on en veut toujours plus. Cette nuit à Atlanta ? C’est le mode 2019 qui a été actionné, le beast mode, et on s’est donc tous rappelé à quoi ressemblait ce Jokic dominateur qui nous manque parfois.

A peine dix minutes de jeu que le génie serbe des Nuggets avait déjà lâché le message de la soirée. Bruno Fernando et Alex Len s’étaient alors succédé pour tenter de limiter l’apport de la bête mais rien n’y faisait, Niko avait les crocs et rien ni personne n’avait pu l’empêcher de passer à table avec pertes et fracas. 18 points au premier quart, inbougeable dessous, trop adroit de loin, et mis dans les dispositions parfaites par une équipe d’Atlanta qui vient de toute manière… rarement pour défendre. Soirée all-time qui s’annonçait et  donc soirée all-time qui aura bien lieu, dans une Stat Farm Arena qui aura failli vivre un exploit de ses Hawks en fin de match (ces diables de pioupious étaient encore à un point à quatre minutes de la fin) mais qui a donc surtout assisté à la soirée la plus productive en attaque de la carrière de son adversaire du soir. C’est pas une victoire, mais c’est toujours ça, et ces messieurs Huerter, Hunter et Young pourront toujours se dire qu’ils ont réussi à être bons et à assister à un vrai show gratis dans la même soirée.

47 points à 16/25 au tir dont 4/8 du parking de Bocuse et 11/16 aux lancers, 8 rebonds, 5 passes, 2 steals, 1 contre et 0 ballon perdu en 37 minutes

Une ligne de stats à faire rêver n’importe quel Myles Turner, le genre de soirée immaculée qu’on ne vit que quelques fois dans sa vie, à moins bien sûr de s’appeler Giannis Antetokounmpo ou James Harden bien sûr. Pas forcément une nécessité pour les Nuggets qui vivent cette année de la multiplicité des forces offensives et qui pourraient même s’appuyer de plus en plus sur un Michael Porter Jr. qui commence à émerger, pas forcément une nécessité donc mais toujours un plaisir pour nos yeux quand Nikola se met en mode injouable, car les promesses vendues depuis deux ans remontent vite et, on le disait, c’est davantage la déception qui s’installe désormais quand l’artiste ne termine pas un match avec une demi-douzaine de no-look pass, quand il ne termine pas a soirée avec 30 points, 15 rebonds ou 15 passes, ou même les trois en même temps.

Cette nuit c’était donc all-time de chez all-time, la plus grande marque jamais déposée par le joueur. Ce qui rappelle au passage le genre de joueur qu’il est, mais ce qui a surtout offert aux Nuggets une victoire de plus. Et ça, on le répète, c’est probablement tout ce qui compte à ses yeux et à ceux – surtout – de sa franchise. Denver continue d’avancer, c’est l’essentiel.

stats nuggets 7 janvier 2020 stats Hawks 7 janvier 2020