Sekou Doumbouya a starté pour la première fois de sa carrière : défendre sur Kawhi et Paul George, paye ton baptême du feu

Le 03 janv. 2020 à 07:03 par Giovanni Marriette

Sekou Doumbouya 3 janvier 2020
Source image : NBA League Pass

La nouvelle est tombée aux alentours de 3h50 du matin, alors qu’on était tranquillement installé devant le début du show Doncic ou la nouvelle grosse sortie du Thunder. Un Français titulaire en NBA ça ne court pas les rues (Evan Fournier, Rudy Gobert, parfois Ian Mahinmi ou Frank Ntilikina, et Jean-Louis C’est Tout) et les quelques fans français présents en cette heure divine se félicitaient alors de voir enfin Dwane Casey donner sa chance au gamin.

Manque de bol, ou chance rare, selon le degré de masochisme, c’est donc face aux… Clippers que Sekou Doumbouya devait faire ses grands débuts en tant que titulaire. Propulsé poste 4 suite à l’absence de dernière minute de Blake Griffin face à son ancienne franchise, l’ancien Limougeaud allait donc de voir se coltiner, entre autres, ces messieurs Kawhi Leonard, Paul George et Montrezl Harrell. Welcome home baby. Et vous savez quoi ? Et bien le plus jeune joueur de la Ligue (il venait d’avoir 18 ans, il était beau comme un enfant) ne s’est pas si mal débrouillé que ça.

Les “moins” ? Ils sont évidents de la part d’un gamin de 19 ans sans aucun rythme et face à trois des meilleurs attaquants de la Ligue, et deux de ses meilleurs défenseurs au passage. Des fautes rapides, trois au premier quart, et quelques bourrasques prises au passage par Kawhi ou encore Mo Harkless. En attaque ? L’impression que Sekou se cherchait, tu m’étonnes, souvent replacé par ses partenaires mais rarement servi, mais peut-être que l’état des lieux collectif actuel des Pistons y est pour quelque chose. Une adresse en berne aussi, et on en revient au rythme des efforts qui reste important quand on veut enchaîner les buckets. Les plus ? Don’t worry, be happy, ils sont nombreux. Tout d’abord une intensité folle dès le début de match, c’est ce qu’on demande à un titulaire après tout, et comme cadeau de bienvenue cette interception suivie de ses deux premiers points du match après quelques minutes seulement. Une grosse activité au rebond ensuite, et la chance folle donc de se voir octroyé le droit de se coltiner tantôt Kawhi tantôt Paul George, preuve aussi de la confiance et des responsabilités accordées par le staff de Detroit. Et si Sekou aura parfois pris la foudre, Sekou n’aura rien lâché et joué au petit soldat parfait tout au long du match.

Au final ? Un putback solo et quelques paniers gratuits dans une fin de match détendue du string, pour valider son premier… double-double en carrière. 10 points et 11 rebonds en 27 minutes, tous les chiffres de la ligne de stats du soir sont évidemment des records en carrière, et on espère que Chouchou aura séduit un minimum son coach ce soir, parce que très franchement on ne voit pas ce que Sekou a de moins bien, par exemple, que cette immense banane de Thon Maker. Parce qu’on avait encore critiqué personne dans ce papier et ça manquait, on n’est pas sur Marianne ici merde.