LeBron James élu athlète masculin de la décennie : il s’en est passé des choses depuis The Decision

Le 30 déc. 2019 à 12:48 par Benoît Carlier

LeBron James
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Il y a deux types d’anniversaires : celui où tu reçois un énième coffret Scorpio de la part de ta tante avec une semaine de retard à cause de La Poste et celui où tu apprends que tu es nommé athlète masculin de la décennie par The Associated Press. A 35 ans, LeBron James rajoute ainsi une ligne de plus à un palmarès déjà plus fourni que les huit tomes de la saga Harry Potter réunis. Et c’est encore loin d’être fini.

Forcément, quand on marque autant l’histoire de son sport que LeBron James en NBA, l’héritage va bien au-delà des limites d’un terrain de basketball. Le kid d’Akron a profité de sa réputation et de son portefeuille quasiment illimité pour bâtir sa propre école destinée aux enfants défavorisés de sa ville et pour intervenir publiquement dans le débat politique national en prenant parti pour Hilary Clinton lors des élections présidentielles en 2016 ou en soutenant ouvertement la démarche de Colin Kaepernick. Mais c’est bien de ses exploits sportifs dont il est question aujourd’hui et on ne sait pas trop par où commencer tellement il y en a eu lors des dix dernières années. Le plus symbolique, probablement, concerne ces huit Finales NBA consécutives atteintes avec le Heat et les Cavaliers, à chaque fois dans la peau du franchise player évidemment. Une série historique qui témoigne un peu de la grandeur du bonhomme. No offense à K.C Jones ou Frank Ramsey par exemple, mais on ne parle pas du même type de record même si le King a globalement été mieux entouré depuis son passage à Miami que lors de la décennie précédente. Que ce soit avec Chris Bosh et Dwyane Wade avec le Heat ou Kyrie Irving et Kevin Love avec les Cavaliers, il a dominé la Conférence Est sans partage de 2011 à 2018 au point de donner des cauchemars à un pays tout entier au nord de la frontière cainri (suivez notre regard).

Le choix le plus important de sa carrière a justement eu lieu il y a dix ans, le 8 juillet 2010 exactement, lorsqu’il a annoncé qu’il avait décidé d’exporter ses talents à South Beach au terme d’une émission d’une heure baptisée The Decision et diffusée sur ESPN. En quittant sa ville de toujours, Bron accepte de devenir le grand méchant qui cède aux sirènes de Miami pour quelques bijoux à enfiler aux doigts. La forme est forcément contestable mais le résultat est probant avec deux titres en back-to-back et quatre Finales NBA. C’est en décidant de retourner dans l’Ohio pour offrir à la franchise la bannière qu’il avait toujours promis qu’il a récupéré le cœur des fans en changeant une nouvelle fois de dimension avec l’un des plus beaux scénarios jamais observés en Finales NBA auparavant. Réussir à priver les Warriors d’un back-to-back au terme de la saison régulière la plus victorieuse de l’histoire (73-9) après avoir été mené 3-1 dans la dernière série, même un scénariste de film n’aurait pas osé une telle story. Les images de la parade à Cleveland et de la visite des Cavaliers à la Maison Blanche ne disparaitront jamais, tout comme le titre, et après deux nouveaux échecs contre Golden State au mois de juin le numéro 23 a décidé de se lancer dans un dernier challenge à Los Angeles en 2018.

Avec quatre MVP dans le balluchon, trois bagues et autant de trophées de MVP des Finales, le King veut en effet s’imposer avec une équipe de la Conférence Ouest pour continuer d’allonger son CV. Si en plus cela peut lui permettre d’obtenir un nouveau trophée Maurice Podoloff ou encore mieux, de grimper sur le podium des meilleurs passeurs de l’histoire (neuvième à 8 996 contre 10 335 pour le troisième, Steve Nash) et de déloger KAJ tout en haut du classement des scoreurs all-time (quatrième avec 33 334 points, à 310 longueurs de Kobe, 3 594 de Karl Malone et 5 053 de Jabbar), l’accomplissement sera immense. Mais en attendant que sa carrière soit terminée, on peut déjà se retourner sur les dix saisons écoulées pour applaudir l’ampleur prise par LBJ dans son sport et dans le Sport en général. Il devance dans le classement des meilleurs athlètes de la décennie Tom Brady, Usain Bolt, Leo Messi et Michael Phelps pour rejoindre Tiger Woods, Wayne Gretzky et Arnold Palmer au palmarès de The Associated Press. De quoi relancer à nouveau les débats sur la place du King dans l’histoire. Oups…

Qu’on aime ou qu’on déteste, LeBron James ne laisse personne indifférent. Les années 2010 ont clairement été les siennes et on n’a même pas parlé de son deuxième titre olympique en 2012 avec Team USA. On aurait même pu aller plus loin en lui décernant le titre de chauve de la décennie mais on préfère garder ça pour les années 2020. Et pour ceux qui en ont marre préparez-vous parce que le fiston, Bronny, arrive en courant et il pourrait lui aussi faire du bruit.

Source texte : Associated Press et NBA.com