Preview Lakers – Clippers : Papa Noël avait du rab dans sa hôte avec cette affiche, mais on attend de voir si le rab se réveille
Le 25 déc. 2019 à 12:17 par Thomas Gaudet
On pensait, sinon même on espérait, voir les Lakers et les Clippers atteindre le 25 décembre avec les deux meilleurs bilans à l’Ouest. Ce match devait être l’étoile scintillante tout en haut du sapin, ou le plus gros cadeau à son pied. Et il le sera peut-être, les éléments sont réunis pour. Mais au lieu de groupes aux allures d’armadas absolument imbattables, nous verrons deux équipes, dont on a récemment aperçu les limites, se disputer le titre de meilleure équipe de la ville (et pas de la Ligue, merci les Bucks) à 2 heures du matin.
Bon. Soyons clairs. L’affiche est énorme. La hype aussi. Les places partent à 1405 écus en moyenne. C’est vous dire. Le double champion, double MVP des Finales et l’ami Polo vont tenter de détrôner l’homme aux huit Finales consécutives et le monosourcil le plus connu de la planète. Le jour de Noël. Merci Saint Nicolas. Cependant, les Lakers ont récemment entaché leur beau bilan (24-6 désormais) avec trois défaites de suite, eux qui avaient juré ne pas en perde deux d’affilée. C’était contre les Pacers, les Bucks et les Nuggets certes, mais ces rencontres nous ont bien montré que tout n’était pas parfait dans cet effectif des pourpres et ors. Dès que LeBron James quitte le parquet, ou prend un RTT comme contre Jokic et sa bande, le backcourt défensif est incompétent et l’attaque ressemble à celle des Bulls… littéralement. Leur offensive rating passe de 112,9 quand papa est en charge, à un pathétique 102,2 quand il est absent. C’est pire que l’attaque de Jim Boylen et ses taureaux, derniers de la catégorie avec un rating de 103,2. On cherche des solutions depuis trois matchs sur le banc de Frank Vogel. Anthony Davis fait le taf comme il peut avec ses pépins physiques et ça ne suffit pas. Du côté des Voiliers, le constat est légèrement similaire. Quand les Kawhi Leonard et Paul George jouent tous les deux, les Clippers déroulent, tellement les deux monstres dominent. Onze victoires pour seulement trois défaites, et ce ne sont que leurs premiers matchs ensemble… vivement le mois d’avril. Mais donc en l’absence de l’un ou de l’autre, le reste du roster a galéré récemment, notamment en défense. Ajoutez à ça, le PG qui manque de vitamine depuis deux matchs (11 points, 4/11 au tir contre les Spurs samedi soir, 18 points, 6/17 contre OKC la nuit suivante), et ça donne trois défaites en cinq matchs. Les conséquences du load management (on n’en parlait pas assez en ce moment tiens). Ce sont donc des groupes un peu boiteux qui vont devoir défendre leurs solides bilans ce soir.
La soirée aurait même pu être gâchée par l’absence de quelques stars, mais rassurez-vous : les deux combos de All-Stars seront bien à l’entre-deux au Staples Center. C’est ESPN et CBS qui le disent. The Klaw et Polo ont été annoncés pour le game, AD et Bronbron devraient également jouer malgré leurs problèmes de rotule et de côtes. On aura donc des highlights à revoir le 26 décembre, tels des cadeaux emballés sous le sapin pour un second matin de Noël. Mais il faudra également surveiller de très près les performances des différents personnages secondaires de la saga de L.A. La profondeur de banc des Lakers va être mise à rude épreuve. On verra si Frank Vogel continue d’aligner trop souvent ce trio aussi incohérent qu’inefficace : Avery Bradley – Rajon Rondo – Alex Caruso. Ces trois lascars ne manquent pas forcément de volonté ni de compétences, mais surtout de taille pour gêner qui que ce soit en défense et de capacité à scorer efficacement lorsqu’il sont ensemble sur le parquet. On verra également si le supporting cast des Clippers s’est remis de son back-to-back compliqué. Il faudra faire attention à ces gars-là en gardant à l’esprit le reste de la saison et les Playoffs à venir. On part du principe que les duos de cyborgs des deux formations vont rester eux-mêmes, mais qu’en sera-t-il de ces bancs, de ces acteurs de l’ombre (toujours plus souvent sous les projos qu’à Cleveland évidemment… on parle d’Hollywood) ? Quand viendra la vraie compétition, leurs performances auront un poids considérable. Donc, à garder dans un coin de votre tête avant de vous poser devant le League Pass ce soir. C’est en tout cas sur cela que les Lakers seront concentrés, comme nous l’a indiqué Dwight Howard, au micro d’ESPN :
“Le titre se gagne en juin, pas à Noël. Ceci n’est pas un concours d’ego pour nous. On ne cherche pas à savoir qui sont les meilleurs maintenant. On veut être sûrs qu’une fois les Playoffs arrivés nous serons la meilleure équipe en lice et une fois les Playoffs terminés que nous sommes la meilleure équipe du monde. Voilà l’objectif. Ça devrait être notre état d’esprit.”
Malgré tout cela, on le rappelle encore une fois, mais ce match est immanquable. Parce que c’est la revanche de l’opening night de la saison, quand les Clippers avaient “reçu” LBJ et ses Lakers. Parce que cette fois-ci, les deux combos de monstres sont au complets pour leur affrontement. Parce qu’Ivica Zubac va vouloir impressionner son ex. Parce que Alex Caruso va nous péter le tomar de l’année. On arrête là. Donc dès que le barbu en aura planter 60 sur les Warriors Liddle Price, vous relancez la cafetière, vous sortez les restes de bûche de Noël du congèle et vous profitez du cadeau que nous offre ce calendrier NBA si bien programmé.
Source texte : ESPN