All-NBA Trashtalkers Team de la décennie : ici c’est pas la MMA c’est… du MMA, 100% tracas et 200% blabla

Le 24 déc. 2019 à 10:24 par Giovanni Marriette

all-NBA trashtalkers team 22 décembre
Source image : montage TrashTalk via YouTube

Si TrashTalk a vu le jour un soir d’automne 2012 d’un père Gérardien et d’une mère inconnue, la notion de trashtalking n’y est évidemment pas pour rien. TrashTalk, trashtalking, faut vraiment s’appeler Hassan Whiteside ou Ryan Collins pour ne pas voir le rapport. On ne pouvait donc pas faire l’impasse sur ces hommes qui ont la langue bien pendue, parfois trop, mais qui enflamment clairement nos nuits depuis toutes ces années. Allez, a vos marques, prêts, parlez.

Ils sont nombreux, ils sont très nombreux ceux qui ont rythmé nos nuits à base de gros mot*er f**ker des familles, de doigts sur la bouche pour exhorter l’adversaire à se taire ou même de fronts à fronts bien virils. Parmi eux ? Citons par exemple les héros de longue date DeShawn Stevenson, ennemi juré de LeBron James en 2011, ou Joakim Noah, ennemi juré de LeBron James depuis 1911, Matt Barnes et ses cojones en béton, Kobe Bryant qui aura parlé jusqu’à ses dernières secindes en 2016 ou encore Rasheed Wallace, le Shaq, Metta World Peace, un Rajon Rondo détesté de tout joueur n’étant pas son coéquipier, Stephen Jackson, Kevin Garnett ou encore Mario Chalmers, plus grande tête à claque du milieu des années 2010. Un peu plus près de nous ? Jimmy Butler, ennemi juré de toute l’État du Minnesota, les Warriors dans leur ensemble car c’est quand même plus facile de trashtalker à +40 , Joe Ingles et son bla-bla à l’ancienne, Terry Rozier et ses appartements entiers dans la tête d’Eric Bledsoe, Donovan Mitchell et son tee-shirt de Rookie Of the Year, Damian Lillard et le by-bye le plus sale de la décennie, Trae Young qui montre son nez à le fenêtre mais qui a encore beaucoup de choses à apprendre, les frères Morris et leur problème d’irrigation au cerveau ou encore ce bon vieux Jared faux thug Dudley. Respiration.

Mais au milieu de tous ces chiens fous il fallait bien trancher, trancher dans le vif pour faire ressortir un cinq majeur, le genre de cinq majeur à vous faire chier dans votre froc avant même de toucher votre premier ballon…

Russell Westbrook – Patrick Beverley – Lance Stephenson – Draymond Green – Joel Embiid

Russell Westbrook

Tou-jours-la-gueule-ou-verte. Et ça c’est d’ailleurs parfois retourné contre lui. Véritable pile électrique, le joueur le plus important de l’histoire du Thunder s’est embrouillé avec à peu près une centaine de joueurs depuis son arrivée dans la Ligue. Joel Embiid, J.J. Barea, Willie Cauley-Stein, Metta World Peace pour ne citer qu’eux, sans oublier les fans des Pacers ou les très intelligents et ouverts d’esprits fans du Jazz ou de Philadelphie. Qu’il gagne ou qu’il perde, Russell Westbrook a toujours la bouche ouverte et c’est bien pour ça que ça finit régulièrement en bugne à bugne, avec comme relation particulière celles qui lient la bête à Damian Lillard, Patrick Beverley ou les Warriors dans leur ensemble, une inimitié magnifiée en 2016 après le départ à GS de celui qu’il appelle probablement aujourd’hui la biatch. On aime ou on aime pas, souvent le karma lui a mis des beignes, mais avec Russell Westbrook on ne s’ennuie absolument jamais et ça, ça on valide.

Patrick Beverley

Plutôt symbolique d’associer Russell Westbrook à Patoche dans ce cinq des trashtalkers quand on connait les antécédents entre les deux phénomènes. Si Patrick Beverley était un animal ce serait sans doute un pitbull enragé. Par sa seule présence, l’actuel meneur des Clippers donne des sueurs froides à tout le monde, y compris ses coéquipiers car quand les fils se touchent même sa mère ne pourrait le calmer. Ça gesticule, ça cause, ça cause et ça cause encore, et quand le match se tend ça saute à la gorge de tout ce qui passe histoire de faire sortir l’adversaire du match. Technique de bâtard mais technique payante, et mieux vaut avoir Patou avec que contre soi en période de guerre. Si on cumule tout ce que le type a dit à ses match-ups depuis dix ans ? Y’a de quoi publier un dictionnaire, en trois tomes au moins.

Lance Stephenson

Le plus drôle de tous, assurément. Non content d’avoir été l’une des têtes d’affiche des grands Pacers de 2013 et 2014, Lance Stephenson s’est rapidement imposé comme LE clown de service. Pas un match sans tirer la langue à son défenseur, sans flopper de manière éhontée, sans jouer de air-guitar, sans manifester sa joie de manière beaucoup trop communicative ou aller marquer quand le match est terminé histoire de gratter les perdants. Sa soufflette dans l’oreille de LeBron est légendaire, ses danses le sont tout autant et durant des années Born Ready a tout simplement décidé de prendre la vie de basketteur NBA par le bon côté, celui d’un mec qui ne voulait pas abandonner son côté street, que ce soit dans sa manière de jouer ou de causer à tout bout de champ. Une idole, une icône de notre époque, tout simplement.

Draymond Green

Au moment de constituer cette équipe de badass ? Disons que Draymond Green s’est quasiment imposé comme le capitaine. La guérilla de cinq ans entre les Cavs et les Warriors y est pour beaucoup et si Stephen Curry, Klay Thompson ou Kevin Durant furent les poignets des Dubs… Draymond en était le cœur, les couilles et les poumons. Grosses brasses à KD en plein match tel un foutu psychopathe, interviews psychédéliques et parfois sous alcool, hurlements bestiaux à chaque contact et statut d’ennemi public numéro 1 de quasiment toutes les franchises ? Draymond possède le package complet du trashtalker. Jamais il ne se taira l’animal, dans la victoire comme dans la défaite, et il n’existe personne sur cette Terre que Dray n’a pas saoulé à un moment ou un autre. Si vous avez vécu cette décennie de basket devant l’écran, vous connaissez forcément la voix du sosie de l’âne de Shrek et vous avez même dû être réveillé une fois ou deux par les grand and-one lâchés par la bête, à moins que ce soit ses remontrances aux arbitres qui résonnent encore dans vos têtes. En fait c’est pas un joueur de basket Draymond, c’est une putain de mascotte.

Joel Embiid

On termine avec le plus jeune de la bande mais qui a déjà gagné sa place dans cette équipe de mi-génies mi-bolosses. Ses lettres de noblesse ? Il les a en partie gagnées sur… les réseaux sociaux. Bah ouais, faut vivre avec son temps hein. Spécialiste du tweet qui pique ou de la localisation Instagram assassine, Jojo est un gamin et vit comme un gamin. Un gros match face à Dede Drummond ? Le voici propriétaire immobilier. Un beef avec Karl-Anthony Towns ? les métaphores animalières sont de sortie. Forcément sur le terrain la haine d’Embiid se ressent et si Russell Westbrook a pris l’habitude d’échanger avec lui quelques amabilités, les Raptors se seront chargé la saison dernière de lui remettre les pieds sur Terre et d’offrir à toutes les “victimes” de Jojo un sel incroyable avec les larmes versées par le colosse. Le Camerounais qui a d’ailleurs déclaré il y a quelques semaines avoir décidé d’arrêter de trashtalker mais ne soyons pas dupes non plus, c’est pas demain la veille que la gamin cessera de haranguer la foule ou de rire aux éclats au nez d’un adversaire. Ce serait comme enlever la main gauche d’un gaucher, ça n’aurait pas de sens.

Un backcourt Russell Westbrook / Pat Beverley qui pourrait bien se foutre sur la gueule avant même le début du match, un Lancelot sur l’aile pour faire rire les enfants et un duo de très gros emmerdeurs dans la raquette, voilà pour notre All-NBA Trashtalkers de la décennie. Choix giga-subjectif on en convient mais n’hésitez pas à nous faire part de vos souvenirs à vous, histoire de confronter les avis et de savoir qui sont pour vous ceux qui méritent une place dans cet officieux cinq majeur. Allez, à vous !


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