Joel Embiid a roulé sur les Celtics : 38/13/6, le contre de la gagne, et une première défaite pour le TD Garden cette saison

Le 13 déc. 2019 à 05:55 par Giovanni Marriette

On avait annoncé un vrai choc entre contenders et on l’a eu, entre deux franchises sûres de leurs forces sur ce début de saison. L’absence tardivement annoncée de Tonton Al Horford face à ses anciens teammates mettait les Sixers dans une position délicate ? Hum, Joel Embiid en a surtout profité pour se resservir jusqu’à lécher le fond du plat.

Il est là le Joel Embiid qu’on aime, celui que l’on voudrait voir plus souvent, celui dont on se demande qui peut bien l’arrêter. Il y avait une invincibilité du Garden à faire sauter, il y avait un message à envoyer, et cette nuit le pivot camerounais a fait coup double. 36 points sans rien forcer (12/21 au tir dont 2/3 de Yaoundé et 12/14 aux lancers), 13 rebonds, 6 passes, les points qui comptent en fin de match et donc ce contre autoritairement autoritaire sur Daniel Theis dans le money time, action défensive proprissime qui viendra tamponner u succès aux allures de victoire référence pour Philly. Un succès acquis à force d’efforts face à des C’s loin d’être transcendants car fatigués mais surtout freinés car… bien défendus. Joel Embiid et un sous-coté Tobias Harris sur le frontcourt, un Matisse Thybulle moins en  vue cette nuit mais un duo Ben Simmons / Josh Richardson harcelant le backcourt celte durant 48 minutes, et c’est d’ailleurs ce même Josh Richardson qui poussera définitivement les C’s à la faute sur une ultime remise en jeu ratée. Symbole d’une lineup des Sixers qui devient très vite étouffante lorsqu’elle défend à cinq, et une équation que Boston n’aura donc jamais su résoudre dans ce match, malgré un Kemba Walker assumant encore ses responsabilités, un Gordon Hayward officiellement revenu en forme et de très bonnes minutes d’Enes Kanter en sortie de banc. Mais ce soir le roi de la jungle était évidemment un lion, LE lion, le lion Joel qui fracassa donc tout sur son passage, inarrêtable par un autre biais qu’une clé de bras ou une poussette dans le dos et auteur du coup de sa meilleure performance offensive de la saison. Le timing, plutôt bon Jojo, plutôt bon.

Première défaite de la saison à domicile des Celtics donc, un deuxième revers consécutif après la courte défaite de la veille dans l’Indiana, et en face des Sixers qui pourraient bien retrouver la… deuxième place de la Conférence Est dans 24h car la nuit prochaine le Heat accueillera les Lakers pour un match qui s’annonce fantastique. Une quatrième win de suite pour Philly, un bilan saint-patoche de 12-2 depuis un mois et un jeu qui se met enfin en place, même si la seule alternance jeu au poste pour Embiid / chacun son tour sur le drive parait encore bien criarde et un peu trop fréquente. Parfois ça marche, genre cette nuit, il faut dire qu’avec des loulous pareils tout est parfois très facile, mais parfois ça manque d’originalité et de surprise, et c’est là-dessus qu’on attendra désormais Brett Brown et ses hommes. Pour les C’s ? Léger coup de mou mais ça arrive, ma femme me le dit de temps en temps, l’important c’est de repartir du bon pied.

Season perf pour Jol Embiid et season perf pour les Sixers, sans Al Horford s’il vous plait. On aurait bien voulu vous dire que les C’s jouaient pour leur part sans Vince Magic Poirier, mais vous ne nous prendriez pas au sérieux alors on conclura simplement en notant que ces Sixers-là sont tout bonnement monstrueux quand le mental est là et quand les neurones sont connectés. Comme disait Sartre… “pourvu que ça dure, la belle aventure, la defense de Richardsonne et les 3-points de Ben Simmone”.

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