Carmelo Anthony espère que son maillot sera retiré aux Knicks : pourquoi pas mais y’a d’abord celui de Gérard à honorer

Le 12 déc. 2019 à 10:18 par Nicolas Meichel

Carmelo Anthony
Source image : NBA League Pass

Pendant plus de six saisons, Carmelo Anthony était le visage des Knicks, le symbole du basket new-yorkais. Sans aucun doute, son passage au Madison Square Garden a été marquant, mais il a aussi été caractérisé par le manque de succès collectif ainsi qu’une fin en queue de poisson. Du coup, on peut se demander la question suivante : le maillot de Melo sera-t-il un jour accroché au sommet du Madison Square Garden ? Le principal intéressé s’est exprimé sur le sujet.

Pour n’importe quel joueur, le retrait de maillot est l’un des plus grands honneurs qui existent. Tony Parker a vu son numéro 9 monter au plafond de l’AT&T Center il y a un mois, et on se rappelle tous de ce moment magique. Mais pour y avoir droit, il faut que l’impact au sein de la franchise soit grand. Succès collectif, performances individuelles, membre clé d’une équipe championne… bref, il faut avoir réalisé de grandes choses, même si les critères varient de franchise en franchise. Pour certains, la question ne se pose même pas. Par contre, pour d’autres, il y a débat. C’est par exemple le cas pour Carmelo Anthony aux Knicks, lui qui a connu des hauts et des bas sous le maillot new-yorkais. Interrogé sur le sujet, Melo rêve évidemment de voir son numéro 7 tout en haut du Madison Square Garden un jour.

“Est-ce que j’y pense ? Tout le monde aimerait avoir cette opportunité si elle se présente. On verra le moment venu. J’espère qu’ils vont accrocher le numéro 7 quelque part ici” a déclaré Melo via le New York Post.

Arrivé en février 2011 dans la Grosse Pomme, Carmelo Anthony a joué pendant plus de six saisons au Garden. Individuellement, il a fait vibrer les fans à travers ses cartons au scoring et ses exploits dans le clutch. Il a battu des records, notamment celui du nombre de points inscrits par un joueur au MSG avec 62, et son talent offensif a illuminé la Mecque du Basket. Melo a terminé meilleur scoreur en 2013, année où il a également fini sur le podium du MVP, et a enchaîné les All-Star Games. Donc clairement, Anthony a des arguments sur son CV. Par contre, sur le plan collectif et des résultats, le bilan n’est pas fameux. Trois participations en Playoffs, seulement une petite série remportée, puis la dégringolade, avec comme symbole cette période noire sous la présidence de Phil Jackson, avec qui les relations s’étaient sérieusement dégradées avant le départ des deux zigotos en 2017. Si on prend en compte tout ça, ce n’est pas évident de trancher et chacun a les moyens pour défendre son point de vue, mais il faut également avoir un autre élément à l’esprit.

En effet, malgré les résultats hardcore de ces dernières années, la franchise new-yorkaise fait partie des équipes mythiques de la NBA, à travers sa localisation, son Madison Square Garden et aussi un peu son histoire. Et ça, ça compte, surtout quand on regarde les autres grands noms qui ont eu droit à cet honneur. Aujourd’hui, il y a huit joueurs et un coach qui ont leur blaze ainsi que leur numéro au sommet du MSG. Walt Frazier (#10), Dick Barnett (#12), Earl Monroe (#15), Dick McGuire (#15), Willis Reed (#19), Dave DeBusschere (#22), Bill Bradley (#24) et Patrick Ewing (#33). Du très beau monde évidemment, avec les membres des équipes titrées de 1970 et 1973, le multiple All-Star McGuire, ainsi que le grand Patoche qui a eu évidemment un impact indiscutable. Et vous ajoutez à ça la bannière de Red Holzman (#613, comme son nombre de wins sur le banc), le légendaire entraîneur des Knicks qui a guidé la franchise vers ses deux seuls titres.

Carmelo Anthony a laissé de grands souvenirs aux fans de New York, mais surtout des souvenirs de saison régulière. Chez les Knicks, on aime récompenser les joueurs qui ont permis à la franchise de jouer et remporter le titre, ce qui n’a jamais été le cas avec Melo. En ce sens, ça risque d’être tendu mais on lui souhaite évidemment de vivre cet honneur un jour. 

Source texte : New York Post