Lonnie Walker sur une autre planète : 19 points dans le dernier quart, les Spurs battent Houston dans un match WTF…!

Le 04 déc. 2019 à 06:14 par Bastien Fontanieu

Lonnie Walker
Source image : NBA League Pass

Alors celui-là, pour le coup, fallait le voir pour le croire. Duel 100% texan, ce match entre Spurs et Rockets était un doux mélange de jeu irrespirable, d’actions incompréhensibles, de performances hors-normes et de situations… troublantes. Au final ? Et bien à quoi vous attendiez-vous, victoire de San Antonio en toute logique lol.

Par où commencer ? Difficile à dire. Tellement d’éléments à mettre en avant, de choses à dire, qu’on ne sait pas vraiment par quelle porte d’entrée s’insérer. On a envie de chasser la sorcière dès l’entre-deux, elle qui portait une tenue à rayure et avait un sifflet autour du cou. Oui, pour le plus grand bonheur des réseaux sociaux et de la NBA, l’arbitrage sera au coeur des discussions de ce mercredi, et en même temps difficile de pousser une gueulante sur le coup. Car quand il y a des retours en zone illicites et un dunk de James Harden qui rentre dans l’arceau mais n’est pas compté, on est en droit de froncer les sourcils. Ceci étant dit, impossible de résumer cette rencontre entre Spurs et Rockets autour des coups de sifflet, le jeu occupant encore une énorme part et au sein duquel les visiteurs n’ont pas su finir le boulot correctement. Menant la partie grâce à un James Harden efficace pour aller chercher ses lancers, un Clint Capela costaud et un Austin Rivers impeccable en sortie de banc, Houston pouvait aborder la fin de match en toute confiance. Eh, 16 points d’avance et 10 minutes à jouer, normalement ça tu le craques jamais. Et bien, malheureusement pour les fans des Rockets… La suite de la soirée va se transformer en cauchemar, entre demandes de reviews, attaque totalement isolée autour d’un Harden bloqué, des initiatives crispées de la part de Westbrook, et un abandon mental flagrant lorsque la victoire était encore à portée de main. Oui, Houston peut en vouloir à plein de choses, mais Houston peut aussi s’en vouloir en se regardant dans la glace, car il y a eu maintes opportunités de se rattraper, momentum ou pas, pour repartir du AT&T Center avec la gagne. Au lieu de ça, c’est un enfant à la dégaine de palmier qui a retourné la soirée de tout le monde.

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— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 4, 2019

Lonnie Walker, messieurs dames. Pour le plus grand désarroi des fans des Spurs, on peut dire que Lolo nous a claqué une T-Mac quand son équipe en avait le plus besoin. Le talent du bonhomme était déjà remarqué et remarquable, grâce à ses qualités athlétiques et un culot certain par séquences. De là à prendre la rencontre à deux mains et la broyer avec toute son énergie ? Scorant 19 de ses 28 points dans le money-time, Walker marchait sur l’eau, notamment sur les 40 dernières secondes de la partie où l’arrière va planter deux bombes assassines de loin. Une pour revenir à trois points de retard, et une autre pour égaliser, tout ça en essayant d’orienter le plus Harden vers un nouveau shoot loupé. Bien évidemment, Lonnie n’était pas seul sur le terrain, Jakob Poeltl y allait de sa grosse couverture de l’arceau, DeMar DeRozan a rentré les lancers qu’il fallait, et Bryn Forbes était létal à distance. Mais c’est bien l’égérie de Jean-Claude Biguine qui a fait le show et occupé l’espace trending pour ce soir, sa performance bouleversant totalement ce qui devait être l’issue de ce match. Non seulement les pronostics étaient largement en faveur des Rockets, avec un LaMarcus Aldridge encore absent en face, mais en plus le fil du match donnait raison aux bookmakers. Sauf que parfois, il y a ce qu’on appelle la magie du basket (ou magie noire, tout dépend de l’équipe qu’on supporte), du sport d’une manière générale, avec des retournements de situation inattendues. Enfoncés dans leur peine par un duo de All-Stars franchement abusif (18/68 au tir), les Rockets n’ont pas montré l’étoffe d’une équipe qui peut se dépatouiller d’une situation troublante avec efficacité. Dans le même temps, par exemple, Miami a rattrapé certaines gaffes en assurant en prolongation à Toronto. L’ambiance était totalement inversée à San Antonio, avec une équipe de Houston qui n’a tout simplement pas su redresser le tir collectivement.

Ce n’est pas en deux paragraphes qu’on peut vous résumer une telle affaire. De Lonnie Walker à James Harden en passant par la table de marque, Russell Westbrook, Jakob Poeltl et la Zone 51, tout était orienté vers la catégorie WTF, cette nuit à San Antonio. Un beau symbole du début de saison des Spurs, voilà où il faut en venir pour repartir avec la gagne… merci Lonnie.