Les highlights de Timothé Luwawu-Cabarrot en G League : en attendant de percer à Brooklyn, le Frenchie se régale à Long Island

Le 02 déc. 2019 à 12:53 par Benoît Carlier

Signé in extremis par les Nets en two-way contract juste avant le début de la saison, Timothé Luwawu-Cabarrot n’a pas encore beaucoup eu l’occasion de se montrer avec l’équipe fanion. Alors en attendant son heure, TLC montre toute l’étendue de son talent sur les parquets intimes de G League.

Parmi les 28 équipes inscrites dans la ligue de développement de la NBA, Long Island n’est pas la mieux placée. Les amateurs d’euphémismes ont tout de suite identifié la formule, en fait les Nets sont carrément nuls. Un bilan de 1 victoire pour 7 défaites, pile de quoi les placer devant les Mad Ants de Fort Wayne et derrière les Westchester Knicks (il y a des choses qui ne changent pas). Mais on le sait, les résultats collectifs ne sont pas ce qui importe le plus dans la ligue sponso par Gatorade, loin de là même. Dans un championnat très peu suivi par les fans et les médias – on vous met au défi de nous citer au moins la moitié des noms des équipes en moins d’une minute – chaque joueur tente de se montrer grâce à des exploits individuels. Cela donne des orgies offensives parfois indécentes mais cela a le mérite de vite faire grimper les stats et de soigner le moral de ces athlètes de l’ombre qui n’attendent qu’une seule chose : pouvoir jouer ou rejouer dans la meilleure ligue de basket du monde. Les two-way contracts ont un petit avantage par rapport aux autres puisque leur franchise a le loisir de les appeler un peu quand elle veut pour venir rejoindre le groupe NBA pendant 45 jours répartis sur toute la saison. C’est le cas de Timothé Luwawu-Cabarrot qui a rebondi à Brooklyn dans ce cadre après avoir été coupé par les Cavaliers au terme du training camp. Pour l’instant, l’ailier des Bleus n’a disputé que deux rencontres avec Kyrie Irving et consorts pour un petit point et deux shoots en six minutes mais il sait que son heure viendra s’il continue à travailler dans l’anonymat général de la G League. Les scouts et le staff des Nets gardent un œil attentif sur les performances du Cannais qui s’est déjà montré à son avantage à plusieurs reprises malgré les défaites qui s’enchaînent pour l’équipe de Shaun Fein.

Pour illustrer ces efforts qui ne sont pas toujours récompensés, on prendra son career-high face au Canton Charge – on vous avait dit, ça fait rêver – le 22 novembre dernier. Auteur de 35 points, 15 rebonds et 7 passes à 14/20 au tir dont 4/6 de loin avec une brouette bien remplie suite à un shoot extérieur pour redonner un point d’avance aux Nets à 4,7 secondes du buzzer, le Frenchie n’empêchera finalement pas la défaite des siens. Tant pis, on ne retiendra que la feuille de stats aussi bien fournie que le short de TLC qui a sans doute joué dans la décision de Kenny Atkinson de le faire revenir dans son groupe pour affronter les Celtics à Boston la semaine dernière. Malheureusement, la défaite ne lui a pas permis de beaucoup jouer mais avec son coup de chaud et des moyennes de 18,6 points, 6,8 prises, 3 assists et 1 interception par match en G League, Tim montre à son coach ce dont il est capable si on lui fait confiance. Réputé gros défenseur depuis son arrivée dans la Ligue (24ème choix de Draft 2016), il a prouvé qu’il était aussi capable de peser en attaque si on lui lâche la bride. Particulièrement à l’aise dans le corner, il peut aussi driver et il a les qualités athlétiques pour mener les contre-attaques à une époque où le jeu n’est jamais allé aussi vite. Avec la blessure de Caris LeVert, la suspension de Wilson Chandler jusqu’au 14 décembre et la saison blanche probable de Kevin Durant, l’ancien Shark d’Antibes devrait encore avoir des opportunités pour jouer au Barclays Center cette saison. A lui de saisir sa chance pour montrer que ses trois premières saisons en NBA n’étaient pas dû au hasard et qu’il a vraiment sa place dans la Grande Ligue dans un rôle de 3 and D toujours aussi précieux.

A 24 ans, TLC n’a pas encore eu l’occasion de vraiment percer dans la meilleure ligue du monde. Jamais utilisé à bon escient par ses différents entraîneurs, il croit toujours pouvoir revenir dans une rotation où on saura mettre à profit ses qualités. Cela passe par une année tampon entre la G League et la NBA mais à en croire ses highlights sur le mois de novembre, Luwawu-Cabarrot a l’air plutôt en forme.