Les Sixers viennent à bout des Knicks : solide victoire pour Phila et son nouveau Stephen Curry, personne n’est prêt pour la suite
Le 21 nov. 2019 à 05:43 par Remy Larquetoux
Dans cette fabuleuse nuit de NBA, ce derby de l’Est-américain ne laissait rien présager de bon pour les Knicks. Une classe d’écart sur le papier… qui ne s’est pas finalement vérifiée sur le terrain. Un match haletant qui nous a réservé quelques surprises et qui a vu un duel de grands meneurs entre Ben Simmons et Frank Ntilikina.
Ce match n’avait rien de vraiment alléchant… avant LA grosse information de la nuit. Oubliez le nouveau carton de Luka Doncic ou encore les neuf paniers à trois points de Duncan Robinson. Nous jouons les premières minutes du match qua,nd soudain, Ben Simmons se retrouve seul dans le corner. Il n’hésite pas une seconde, dégaine malgré la main de Mitchell Robinson dans la bouche : ficelle. Le Wells Fargo Center exulte, les Sixers ont trouvé en leur meneur une nouvelle gâhette. Il terminera d’ailleurs la rencontre à 100% derrière l’arc (1/1), et quand on a vu ça on peut mourir tranquille. Mais si la réaction de la salle ressemblait à celle d’une victoire au buzzer il y avait cependant un match à jouer… et il s’en est passé des choses.
Tout d’abord, des Knicks sérieux, emmenés par un Frank Ntilikina en mode J.J. Redick, à son échelle bien sûr. 17 points à 6/8 dont 2/4 à trois points, un rebond et un contre, une ligne de stats loin de ses standards mais Dieu que c’est bon pour lui de rentrer plusieurs paniers dans le match, et cela a même maintenu les Knicks devant une bonne partie du match. Oui, car les Knicks avaient les commandes dans ce match jusqu’à l’aube du dernier acte. Un Marcus Morris entreprenant, tellement entreprenant qu’il s’occupa même des embrouilles. Et évidemment, qui d’autre que Joel Embiid pour donner le change, une fois n’est pas coutume. Une double-technique accompagnée d’un flagrante pour Cus et ça repart. Tous les Knicks sont impliqués des deux côtés du terrain, et même si l’adresse n’est pas au rendez-vous, les filous sont bien dans le match. Mais cependant la fin est brouillonne. Si Morris, avec ses 22 points, 13 rebonds et 6 passes a mené son équipe, le génie a finalement complètement vendu la fin de match, oubliant subitement que le basket est un sport qui se pratique en équipe. Dans les trois dernières minutes, R.J. Barrett puis Frank sont grands ouverts dans le coin et le plus teubé des deux jumeaux, y’a match quand même, préfèrera aller s’empaler sur la muraille camerounaise. Dommage, la série de deux victoires de suite s’arrête là.
Côté Sixers ? Rien de bien rassurant. Al Horford et Tobias Harris ont bien arrosé, 8/24 à eux deux, accompagnés d’un Embiid lui aussi maladroit (7/19) et les hommes du nouveau coach de l’Australie se sont sacrément compliqués la tâche tous seuls. Seul Ben Simons a finalement rayonné, surement galvanisé par ce fameux shoot. 18-7-13 à 7/9 pour le Kangourou qui a ainsi maintenu son équipe hors de l’eau et permis de recoller à la fin du troisième quart-temps. Mais dans une grande équipe, quand les titulaires sont en galère, il y a toujours un ou deux gars capables de faire la différence de temps en temps. Et c’est cette fois-ci Mike Scott qui s’est présenté comme le facteur X du quatrième quart-temps avec trois paniers du parking dans les six dernières minutes. Jojo Bibide pliera ensuite le match et les Sixers se sortiront finalement du piège new-yorkais.
Une victoire marquée par un shoot qui symbolisera peut-être le début d’un début d’un début de déclic chez Ben Simmons. Les Sixers poursuivent leur remontée avec une cinquième victoire à la maison, et les Knicks redescendent pour leur part sur Terre en retrouvant le sentiment de la défaite, si familier depuis des années maintenant. Mais c’était plutôt cool comme match, dire que la nuit des gens dorment…