Les Nets encore bien tendres face aux Pacers : nouvelle défaite, on commence à se demander quelle est la meilleure franchise de New York

On l’attendait avec impatience ce petit duel de l’Est. Dominants et étonnants depuis deux ans, on se disait que cette saison la hiérarchie allait peut-être bien changer. Mais les Pacers viennent encore déjouer nos pronostics et il semblerait bien que les hommes de Nate McMillan ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin.

C’était une belle affiche qui s’offrait à nous pour ce début de nuit. Brooklyn accueillait Indiana sur son parquet tout gris et en temps normal, on aurait même pu avoir une joli battle de backcourts. Malheureusement, grisâtre est aussi l’état de la salle d’attente des infirmeries de Brooklyn et Indianapolis et beaucoup de joueurs manquaient à l’appel cette nuit. Du côté des Pacers ? Victor Oladipo et Malcolm Brogdon étaient indisponibles, le poste 1 et le poste 2 titulaires, un peu chiant. Côté New-Yorkais ? Les Nets devaient composer sans Kyrie Irving et Caris LeVert, les deux meilleurs joueurs du roster, plutôt très très chiant. Duel sans les stars donc, mais très… sympa à regarder… au moins au début. On sent que Spencer Dinwiddie veut s’imposer, et on se dit que Kyrie en sortie de banc, ça peut être pas mal après tout. On voit que Jarrett Allen en forme est quand même déjà un très bon défenseur, et Taurean Prince se prend même pour Tim Duncan le temps d’un instant. Bref tout va très bien pour les Nets pendant… un quart-temps. Car les résidents du Barclay Center craquent totalement et encaissent un vilain 20-2 dès le deuxième quart-temps, la douce série de 1/19 au shoot pouvant expliquer cette bien triste affaire. Et voilà que ça devient vite gênant, l’écart monte jusqu’à +29 pour la franchise d’Indiana et on sent que le match est déjà fini, alors allons donc nous faire cuire une omelette au parmesan. Les hommes de Kenny Atkinson tenteront bien une petite remontée, sous l’impulsion de Spencer Dinwiddie notamment, mais cela ne sera pas suffisant. Le jeune Aaron Holiday profitera au passage de cette soirée tranquille pour les Pacers pour probablement réaliser le meilleur match de sa carrière en inscrivant 24 points et en distribuant 13 passes décisives. L’écart final s’élèvera finalement à 29 points en faveur des Pacers, 115-86, peut-être bien l’écart de niveau réel entre les deux collectifs sur ce début de saison.

Encore une défaite pour les Nets, la huitième, avouez que ce n’était pas trop le projet à la base. Quatre défaites sur les cinq derniers matchs notamment, et ça commence… à peser au classement. Pour une fois et les fans de street seront rassurés, on ne peut pas jeter la pierre sur Kyrie Irving car il n’était pas là cette nuit. On espère d’ailleurs sincèrement (si, si) qu’il se remettra rapidement de cette douleur à l’épaule et qu’il arrivera enfin à lancer la saison de sa franchise, de sa franchise et des joueurs qui vont avec, car pour le moment c’est le jour et la nuit pour certains d’entre eux. Joe Harris par exemple, dont l’impact sur le jeu de son équipe est clairement limité cette saison, alors que DeAndre Jordan manque clairement d’utilité offensive et que Jarrett Allen a cette faculté de disparaître du terrain à tout moment de la rencontre, heureusement reconnaissable grâce à son immense moumoute. On en serait presque à comprendre le président Levy, parti au bout de seulement deux mois de direction. La franchise de New York ne peut plus se reposer sur ses acquis de la saison précédente désormais essayer de se renouveler sur le terrain. Bien sûr, cela prend du temps, mais attention à ne pas prendre trop de retard car, même à l’Est, le train des Playoffs avance à vitesse raisonnable….

Les Nets enchaînent les défaites mais également les prestations dégueulasses, et c’est peut-être bien ça la pire nouvelle. On perd, et en plus on ne s’amuse pas au Barclays Center. Allez, sur les quatre prochains affrontements il y a les Knicks, les Cavs et les Hornets au menu, on devrait donc pouvoir prendre quelques wins sur la route. Y’a plutôt intérêt même.